Camilla Läckberg : "'Je n'aurais pas pu écrire 'Le dompteur de lions' avant de devenir mère"

par Jennifer LESIEUR
Publié le 24 mai 2016 à 12h23
Camilla Läckberg : "'Je n'aurais pas pu écrire 'Le dompteur de lions' avant de devenir mère"

POLAR – Son dernier thriller, "Le Dompteur de lions" (Actes Sud), caracole en tête des ventes de livres depuis sa sortie le 11 mai dernier. Plus que jamais reine du polar suédois, Camilla Läckberg a répondu à nos questions entre les biberons de son quatrième enfant et l'écriture de son dixième roman.

A peine publiez-vous un polar que vous en commencez un autre. Comment arrivez-vous à maintenir le rythme, avec un bébé d'un mois et demi ?
Le secret, c'est de considérer mon travail d'écriture comme un travail ordinaire avec des horaires de 9 heures à 17 heures, et une pause déjeuner. La structure et la discipline sont cruciales pour mener les choses à bien.

Le Dompteur de lions est particulièrement noir, dérangeant même, à travers ses différents aspects de la maternité. Auriez-vous pu écrire ce roman avant de devenir mère vous-même ?
Je pense que j'ai toujours donné le meilleur de moi-même dans mon traitement des gens et des choses que je connais de près. Le Dompteur de lions n'aurait pas été le même livre si je l'avais écrit avant de devenir mère, ou si je n'avais pas traversé les expériences qui m'ont menée à cette histoire. Peut-être que ça n'aurait pas été aussi sombre.

Sans dévoiler l'un des nœuds de l'intrigue, vous mentionnez une incarnation du mal aussi précise qu'inimaginable... 
Je pense que c'est la brutalité contre quelqu'un d'innocent qui nous frappe vraiment et nous affecte le plus. C'est pourquoi nous sommes si estomaqués lorsque quelque chose d'horrible arrive à des enfants sans défense. En tant que mère, le pire cauchemar que je puisse imaginer, c'est que quelque chose arrive à mes enfants.

"J'ai toujours donné le meilleur de moi-même dans mon traitement des gens et des choses que je connais de près"

En France, on dit apprécier les polars scandinaves parce que la question n'est pas tant de savoir "qui a tué qui ?" mais plutôt "pourquoi". Qu'en pensez-vous ?
Une part importante du "New Nordic Noir", le "Nouveau noir nordique", est la façon dont on se concentre sur les personnages et les décors dans l'histoire, pas seulement sur l'enquête ou le meurtre. Je crois que c'est ce qui rend ce genre si intriguant.

Vous êtes très active sur les réseaux sociaux. Pensez-vous que cela consolide votre lien avec vos lecteurs ?
J'ai toujours trouvé important de maintenir un dialogue direct avec mes lecteurs, et les réseaux sociaux me permettent d'entretenir un contact quotidien avec eux. Ça m'aide à rester motivée dans mon travail, et ça ouvre un champ très large de retours de leur part.

Min lilljänta och jag 💕 #TänkAttDetBlevEnTill

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En Suède, vous apparaissez parfois à la Une des tabloïds. Etes-vous persécutée par les paparazzis ?
Au fil des années, je suis devenue une personnalité publique et les médias suédois parlent fréquemment de moi. Je suis sidérée de voir à quel point on s'intéresse à ma vie ordinaire et que ça puisse générer de gros titres… Mais je ne dirais pas que je suis persécutée pour autant.

Avez-vous d'autres projets de séries télé, de livres pour enfants ?
J'ai beaucoup de choses sur le feu en ce moment, et j'en suis très reconnaissante. Je suis actuellement en train d'écrire mon dixième roman avec mes personnages Erica Falck et Patrik Hedström, et j'ai hâte de continuer ce voyage avec eux. Cet automne, je sortirai une édition spéciale Noël de Super-Charlie.


Jennifer LESIEUR

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