A RETENIR - Le 71e Festival de Cannes ouvre ce mardi ses portes avec la projection en compétition officielle de "Everybody Knows", du réalisateur iranien Asghar Farahdi. Au total, 21 réalisateurs, dont 3 femmes, tenteront de succéder au palmarès à "The Square", du Suédois Ruben Östlund. LCI fait les présentations.
A qui la Palme d'or du 71e Festival de Cannes. Un an après le sacre surprise du réalisateur suédois Ruben Östlund avec sa mordante comédie "The Square", 21 films sont en lice cette année pour décrocher la prestigieuse récompense. Parmi eux, quatre long-métrages français : "En guerre" de Stéphane Brizé", Les Filles du soleil" de Eva Husson, "Plaire, aime et courir vite" de Christophe Honoré et "Un couteau dans le coeur" de Yann Gonzalez avec Vanessa Paradis. La dernière Palme tricolore, c'était Deephan, de Jacques Audiard, en 2015.
Cette année, le délégué général Thierry Frémaux et ses équipes ont fait la part belle aux jeunes cinéastes. Seul le Turc Nuri Bilge Ceylan a déjà remporté la Palme. C'était avec "Winter Sleep", en 2014. A l'heure des mouvements Me Too et Time's Up, on notera que 3 réalisatrices, seulement, se sont glissées parmi les candidats au prix. La Libanaise Nadine Labarki avec Capharnaüm, l'Italienne Alice Rohrwacher avec "Heureux comme Lazarro" et donc la frenchie Eva Husson avec "Les Filles du Soleil". L'une d'elle sera-t-elle la deuxième femme à remporter la Palme, 25 ans après Jane Campion avec "La leçon de piano" ?
Voici la liste complète des 21 films en lice pour la Palme…
"Everybody knows" de Asghar Farhadi (Iran)
Pour son premier film en langue espagnole, le réalisateur Oscarisé de "Une Séparation" s’est offert le couple star du cinéma ibère. Penélope Cruz et Javier Bardem partagent la vedette avec la star argentine Ricardo Darin dans ce thriller psychologique impliquant un lourd secret de famille. Il sera présenté en ouverture de la manifestation, le 8 mai, et sortira le lendemain dans toute la France.
"Le Livre d'image" de Jean-Luc Godard (Suisse)
Légende du cinéma, le réalisateur de "Pierrot le fou", qui a inspiré l’affiche de ce 71e Festival de Cannes, propose un film en cinq parties thématiques, réflexion sur le monde arabe à travers des images documentaires et de fiction. Sa présence sur la Croisette n’est pas assurée.
"Lazzaro Felice" de Alice Rohrwacher (Italie)
Ou histoire d'un homme né dans un hameau resté à l'écart du monde moderne, qui se veut un conte poétique pour aborder les bouleversements de la société italienne. La réalisatrice avait obtenu le Grand Prix à Cannes en 2014 pour "Les Merveilles".
"Cold War" de Pawel Pawlikowski (Pologne)
C’est le nouveau film du réalisateur de "Ida", Oscar du meilleur film étranger en 2015. Il raconte l'histoire d'une relation amoureuse compliquée entre une femme et deux hommes dans la Pologne des années 1950 et 1960.
"L'été" de Kirill Serebrennikov (Russie)
Le cinéaste s’est basé sur des faits méconnus de la biographie de la rock star soviétique Viktor Tsoï. Assigné à résidence en raison de ses démêlés avec la justice, il n’est pas certain de pouvoir venir à Cannes.
"En guerre" de Stéphane Brizé (France)
Trois ans après "La loi du marché", le réalisateur Stéphane Brizé retrouve Vincent Lindon dans un nouveau drame social qui suit la lutte de salariés prêts à tout pour sauver leur usine en faillite.
"Plaire, aimer et courir vite" de Christophe Honoré (France)
Le réalisateur revient à Cannes 11 ans après "Les Chansons d'amour" avec l'histoire d'une relation amoureuse entre un jeune étudiant et un écrivain dans les années 90. Dans les rôles principaux : Vincent Lacoste et Pierre Deladonchamps.
"Les filles du soleil" de Eva Husson
C'est le deuxième long métrage de la réalisatrice après "Bang Gang". Le film raconte l'histoire de combattantes kurdes luttant contre des jihadistes. Parmi elles, la comédienne Golshifteh Farahani tandis que Emmanuelle Bercot interprète une journaliste française qui couvre le conflit.
"Un couteau dans le coeur" de Yann Gonzalez (France)
C’est le deuxième long-métrage du réalisateur après "Les rencontres d'après-minuit". La comédienne et chanteuse Vanessa Paradis y tient le rôle d’une productrice de porno gay.
"Under the Silver Lake" de David Robert Mitchell (USA)
Après le succès de son film d’épouvante alternatif "It Follows", le jeune réalisateur met en scène un trentenaire amoureux de sa voisine et qui se lance dans une enquête à travers Los Angeles quand elle disparaît. Avec Andrew Garfield et Riley Keough au générique.
"BlacKKKlansman" de Spike Lee (Etats-Unis)
L’auteur engagé de "Do the right thing" et "Malcolm X" met en scène l’histoire vraie d'un policier afro-américain infiltré parmi des membres du Ku Klux Klan en 1978, avec Adam Driver et John David Washington.
"Ash is Purest White" de Jia Zhangke (Chine)
Pour sa cinquième participation à la compétiution cannoise, le cinéaste chinois raconte l’histoire d'amour entre Quiao, une danseuse, et Bin, un gangster. Une romance qui va coûter cinq ans de prison à la jeune femme.
"Dogman" de Matteo Garrone (Italie)
Le réalisateur de "Gomorra", Grand Prix du jury en 2008, met en scène la relation complexe entre un ancien boxeur, sorti de prison, et un toiletteur pour chiens.
"Netemo Sametemo" de Ryusuke Hamaguchi (Japon)
Le réalisateur de "Happy Hour" met en scène l'histoire d'Asako qui, après la disparition de l'homme qu'elle aimait, retrouve son sosie.
"Shoplifters" de Hirokazu Kore-Eda (Japon)
Alors qu’on peut découvrir actuellement en salles "The Third Murder", son polar très politique, le cinéaste revient à Cannes avec l'histoire d'une famille de voleurs à l'étalage qui adopte une orpheline.
"Burning" de Lee Chang-Dong (Corée du Sud)
Le réalisateur de "Poetry" adapte une nouvelle de l'écrivain japonais Haruki Murakami avec ce thriller dont l'un des protagonistes prétend être pyromane.
"Three Faces" de Jafar Panahi (Iran)
L’auteur de "Taxi Téhéran" propose trois portraits de femmes dans l'Iran moderne. Le Festival de Cannes a écrit aux autorités iranienne pour tenter de faire venir sur la Croisette celui qui est interdit de tourner et assigné à résidence pour avoir participé à des manifestations contre le régime.
"Capharnaüm" de Nadine Labaki (Liban)
La réalisatrice de "Caramel" s’est inspirée de faits réels dans son pays pour filmer l'histoire d'un enfant qui se rebelle contre la vie qu'on cherche à lui imposer.
"Yomeddine" de Abou Bakr Shawky (Egypte)
Ce premier film est présenté comme une tragi-comédie mettant en scène deux hommes qui s'échappent d'une colonie de lépreux.
"Le Poirier sauvage" de Nuri Bilge Ceylan (Turquie)
Palme d’or en 2014 avec "Winter Sleep", le cinéaste revient à Cannes avec l'histoire d'un homme qui rêve d'être écrivain et retourne dans son Anatolie natale.
"Ayka" de Sergueï Dvortsevoy (Kazakhstan)
C’est le deuxième film du réalisateur de "Tulpan", vainqueur du Prix Un Certain Regard en 2008.
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La 71e édition du Festival de Cannes se déroulera du 8 au 19 mai prochain. C'est la comédienne australienne Cate Blanchett qui présidera le jury composé notamment de l'actrice française Léa Seydoux, de l'actrice américaine Kristen Stewart, du réalisateur français Robert Guédiguian ou encore de la cinéaste américaine Ava Duvernay.
C'est "L'Homme qui tua Don Quichotte", le nouveau film de l'ex-Monty Python Terry Gilliam, qui sera présenté en clôture de la manifestation, avec Jonathan Pryce et Adam Driver au générique.