"Ce qui me rend nerveux, c'est notre président" : Michael Douglas se lâche sur Trump à Monte-Carlo

Delphine DE FREITAS, à Monte-Carlo
Publié le 18 juin 2019 à 13h51

Source : Sujet TF1 Info

ENGAGEMENT - Invité d'honneur du 59e Festival de télévision de Monte-Carlo où il recevra une Nymphe de cristal ce mardi 18 juin, le comédien américain a profité de sa conférence de presse pour parler politique. Et révéler le nom du candidat démocrate à la présidentielle de 2020 qui l'a déjà "beaucoup impressionné".

C'était sa seule prise de parole du festival. Et ceux qui n'ont pas eu le courage de se lever pour venir l'écouter ont eu bien tort. Car quand Michael Douglas s'exprime, il ne retient rien. Ni les rires, ni les larmes, ni les coups. L'acteur américain de 74 ans, venu à Monte-Carlo à l'invitation du Festival de télévision, n'a éludé aucune des questions qui lui ont été posées. 

Il a évoqué tour à tour ses débuts dans la série "Les rues de San Francisco" dans les années 1970, les plateformes de streaming qui offrent "d'énormes atouts aux talents" ou encore le rôle qu'ont joué Steven Soderbergh et Matt Damon dans son retour à l'écran après son cancer de la gorge. "J'étais tellement soulagé d'être en vie et libéré du cancer que je n'avais pas remarqué que j'avais perdu près de 18 kilos. Je ne ressemblais plus du tout à Liberace. Ils m'ont laissé un an pour retrouver mon poids initial et je leur en serai éternellement reconnaissant", a-t-il raconté.

C'est un mec très très impressionnant, un très bon orateur
Michael Douglas sur Pete Buttigieg

Interrogé ensuite sur ce qui le rendait nerveux, Michael Douglas n'a pas hésité longtemps. "Ce qui me rend nerveux aujourd'hui, c'est notre président. J'ai du mal à prévoir où on va", a-t-il déclaré, alors que Donald Trump lance ce même jour officiellement la campagne pour sa réélection à la Maison-Blanche. L'acteur américain, fervent démocrate, a expliqué ne pas avoir encore fait son choix pour la primaire qui s'annonce serrée. "Il y a beaucoup de choses chez Joe Biden qui apportent une certaine continuité", a-t-il dit de l'ancien vice-président de Barack Obama.

"Mais alors que je vois notre parti se tourner de plus en plus vers l'aile gauche, j'ai été personnellement très impressionné par ce maire de l'Indiana, Pete Buttigieg. C'est un mec très, très impressionnant, un très bon orateur. Il coche toutes les cases : ancien militaire, lauréat de la bourse Rhodes (qui permet à des étudiants de Harvard d'étudier à Oxford en Angleterre, ndlr)... C'est intéressant de le voir grimper dans les sondages", souligne-t-il au sujet de cet homme de 37 ans, qui pourrait devenir le premier président gay des Etats-Unis.

Michael Douglas cite également Elizabeth Warren, "la seule à parler des politiques à mener d'une manière spécifique". La primaire "devrait être excitante avec 20 candidats dont le spectre va se réduire peu à peu". Et de conclure : "Vous savez, c'est une passe instable pour le monde occidental. J'espère que nous allons trouver un peu de tranquillité d'esprit dans le futur proche". 


Delphine DE FREITAS, à Monte-Carlo

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