Patron des sports au sein de plusieurs rédactions, l'ancien journaliste Charles Biétry souffre de la maladie de Charcot.Il confie avoir anticipé son suicide assisté en Suisse.Emmanuel Macron a récemment annoncé un projet de loi sur la fin de vie "d'ici à la fin de l'été".
Journaliste sportif, figure du sport à la télé, Charles Biétry est passé par l'Agence France Presse avant de devenir patron des sports à Canal+. Une carrière qui l'a aussi vu évoluer à TF1, France Télévision, L'Équipe TV ou beIN Sports. Aujourd'hui âgé de 79 ans, il confie être atteint de la maladie de Charcot, une maladie neurodégénérative grave et incurable. Interrogé par le journal L'Équipe, il explique avoir d'ores et déjà anticipé sa fin de vie et fait les démarches pour bénéficier d'un suicide assisté en Suisse lorsque sa santé se sera trop dégradée.
"On a tout organisé avec ma femme et mes enfants. Je ne veux pas être branché sur une machine pour respirer alors qu'il n'y a plus rien, plus d'avenir. Je ne veux pas souffrir et surtout faire souffrir ma famille (...) Je me suis inscrit en Suisse pour le suicide assisté, tous les papiers sont signés", a-t-il glissé.
"Quand cela n'ira plus, je veux arrêter"
Ce témoignage intime intervient quelques jours après l'annonce par Emmanuel Macron d'un projet de loi sur la fin de vie "d'ici à la fin de l'été". Charles Biétry explique se préparer à ses derniers jours : "Tu dois prendre toi-même le dernier cachet. Ce geste-là, c'est facile de dire « je vais le faire » quand je suis au bord de la mer à Carnac (son lieu de résidence, ndlr). Quand on te tend le cachet en te disant que deux minutes après, tu seras mort, ce n'est pas si simple. Mais en tout cas, tout est prêt."
Au cours du long entretien donné au quotidien sportif, l'ancien journaliste évoque la manière dont sa maladie a évolué. Une pathologie caractérisée par la paralysie progressive des muscles, "au pronostic sombre" comme le résume l'Inserm, "dont l’issue est fatale après 3 à 5 ans d’évolution en moyenne".
Charles Biétry est très bien informé : "Les étapes, je les connais", assure-t-il, "membre inférieur, membre supérieur, gorge et larynx... J'en suis là", déclare-t-il. "Ensuite, tu passes aux étapes de col de première catégorie avec la difficulté, voire l'impossibilité, d'avaler (...) L'étape d'après, c'est l'attaque des poumons. (...) Quand cela n'ira plus, je veux arrêter".
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