Il succède à Elizabeth II : 8 choses que vous ne saviez pas sur le roi Charles III

Une nouvelle ère s'ouvre. 70 ans et deux mois après son accession au trône, la reine Elizabeth II est décédée jeudi après-midi à l'âge de 96 ans. Automatiquement, son fils, le prince Charles, premier héritier dans l'ordre de succession, est devenu le nouveau roi, sous le nom de Charles III. À 73 ans, il succède à la monarque la plus connue de la planète avec une popularité bien moins grande. Voici huit choses que vous ne savez sûrement pas sur celui qui sera officiellement proclamé roi ce samedi.

Né en 1948, Charles III est le premier des quatre enfants de la reine Elizabeth II. Timide et solitaire, il est confié à des nourrices et une gouvernante, avant d'être envoyé très jeune à l'internat. Il intègrera notamment en avril 1962 le pensionnat très strict de Gordonstoun, en Écosse. C'est dans cet établissement que son père, le prince Philip décédé l'an dernier, avait, lui aussi, grandi, puis décider d'y envoyer son fils. Une expérience que le roi Charles III n'a visiblement pas beaucoup appréciée. "Un Colditz en kilts", aurait-il commenté plus tard, comparant ainsi le pensionnat écossais au château transformé en camp de prisonniers par les nazis.

Quelques années plus tard, à l'âge de 14 ans, Charles suscite une polémique. Avec d'autres enfants de sa classe, il entre dans un pub et se sent obligé de commander à boire, alors qu'il n'en a pas le droit en raison de son âge. Une information qui circulera dans le royaume, et entraînera un scandale.

Le roi Charles III juge hideux le style architectural contemporain, et il n'hésite pas à le faire savoir. Dans les années 1980, à Londres, il fait capoter un projet d'extension de la National Gallery, qu'il juge "laid", le comparant à une "monstrueuse verrue". Même chose trente ans plus tard, lorsqu'il s'oppose à un projet d'urbanisme prôné par le Qatar dans la capitale anglaise. Il a d'ailleurs fondé, aux débuts des années 1990, une école d'architecture pour promouvoir ses goûts très classiques.

Très attaché à la cause écologique, le roi Charles III a lui-même contribué à un projet en faveur du développement durable. En 2010, sept ans après avoir emménagé à Clarence House, sa résidence officielle à Londres, il délivre ses vieux rideaux à une association caritative pour qu'elle les recycle. Ils deviendront alors des sacs à provision ou de voyage, révélait à l'époque la presse britannique.

Dans l'ombre de la reine depuis sept décennies, Charles a toutefois été récompensé à plusieurs reprises. Y compris pour sa garde-robe. En 2009, le magazine Esquire l'a élu "homme le mieux habillé du monde", le qualifiant "très élégant dans un costume croisé". Une récompense que le nouveau roi prendra à la légère - pour vendre du papier, dira-t-il - dans un classement où il devançait alors Barack Obama ou Roger Federer.

Le roi Charles III aime écrire. Du moins, pour échanger avec Tony Blair, Premier ministre britannique pendant une décennie (1997-2007). Entre 2004 et 2005, il a envoyé 27 lettres au chef du gouvernement, rapporte l'AFP. Celles-ci étaient baptisées "black spider memos" (notes d'araignée noire) en raison de son écriture truffée de points d'exclamations et de ratures. Le prince Charles en profitait pour donner son avis sur divers sujets d'actualité, comme l'équipement des troupes en Irak ou l'abattage des blaireaux pour lutter contre la tuberculose bovine. Il rompait ainsi avec le traditionnel devoir de neutralité de la monarchie britannique.

Charles III est indissociable de sa voiture, une Aston Martin acquise il y a 52 ans, en 1970, mais saviez-vous qu'elle roule depuis 2008 au vin et au fromage ? Ce biocarburant, constitué de résidus de vin blanc anglais et du lactosérum issu du processus de fabrication du fromage, est en effet utilisé pour faire fonctionner cette voiture utilisée notamment par le prince William, désormais premier héritier, et sa femme Kate lors de leur mariage en 2011.

En 1976, il lance sa fondation, nommée The Prince's Trust, afin d'aider les jeunes défavorisés et sans emploi. Près d'un demi-siècle plus tard, son organisation caritative a permis de venir en aide à plus d'un million de personnes, selon des chiffres de l'AFP.