Châtaigne : la reconnaître, la choisir, et pourquoi pas la cuisiner

Emmanuel PICARD
Publié le 4 décembre 2018 à 11h43
Châtaigne : la reconnaître, la choisir, et pourquoi pas la cuisiner
Source : iStock

PLAISIRS - Ce fruit qui se ramasse jusqu’en février est une véritable source d’énergie et de saveurs qu’un simple feu de bois suffit à exalter !

Si personne n’aime en prendre, tout le monde aime déguster des châtaignes, surtout en famille, au coin du feu. C’est le bon moment pour en ramasser avec ses enfants puisque c’est entre les mois d’octobre et de février qu’elles tombent. 

Pas besoin de traverser la France pour trouver des châtaigniers. Ils représentent environ 2 % de la forêt française avec une forte densité en Bretagne, dans le Massif central, en Rhône-Alpes, en Aquitaine et dans le Languedoc-Roussillon. C’est l'Ardèche, qui détient le monopole de la « castanéïculture » avec une variété (la châtaigne ardéchoise) reconnu AOP depuis 2005. On en tire de la farine, des confitures, des marrons glacés, des soupes, et même une liqueur (à environ 20°).

C’est en s’orientant vers les grands arbres, qui produisent le plus de fruits entre 40 et 60 ans, que les enfants trouveront le meilleur gisement de fruits. Contrairement au marron dont la bogue épineuse n’abrite qu’un fruit, celle du châtaignier peut contenir entre 2 et 5 châtaignes. Trouver la coque la plus fournie possible apportera un surcroît de motivation aux petits ramasseurs !

Il n’y a aucune chance de ramasser des fruits verts : les bogues tombent de l’arbre seulement lorsque le fruit est mûr. Selon les amateurs, il faut prélever en priorité des bogues lourdes, bien pleines. Une fois ouvertes, les meilleures châtaignes les caractérisent par leur aspect brillant. La présence de trous de vers sur l’écorce des fruits est un indice défavorable. De même, les châtaignes ramollos sont moins bonnes.

La dégustation

Après le purgatoire, le paradis. Une fois le ramassage terminé vient le temps de la dégustation. C’est évidemment avec une poêle percée que l’on place au-dessus d’un feu de bois que le plaisir sera le plus fort. Après avoir incisé la partie bombée de la châtaigne, on la fera revenir à feu vif durant 15 à 20 min. L’odeur de cuisson est une vraie machine à remonter le temps. Attention à ne pas se brûler les doigts en récupérant les fruits !

D’un point de vue calorique, la châtaigne n’a que des qualités : riche en amidon, c’est une véritable pépite d’énergie (180 kcal/100 g) et les glucides qu’elle contient se digèrent facilement. Il n'est pas nécessaire d'en manger de grande quantité pour parvenir à satiété. Les glucides lents qu’elle contient sont ensuite libérés progressivement dans l’organisme. La bonne poêlée du dimanche sera donc utile aux petits écoliers lorsqu’ils reprendront le chemin de l’école pour éviter le coup de pompe ! 

En cuisine, la châtaigne pourra se déguster de multiples manières : en soupe, en salade, dans une quiche ou une tarte, dans un gâteau ou en accompagnement d’une volaille, idéal pendant les fêtes de fin d’année. 

Le saviez-vous ? Du fait sa forme, la châtaigne a longtemps était considéré comme aphrodisiaque Originaire d'Asie mineure, ce fruit a été décrit pour la première fois, au IVe siècle avant J-C. par Théophraste dans son "Histoire des plantes". En France, avec plus de 700 variétés différentes, la farine de châtaigne a longtemps été utilisée par les anciens pour fabriquer du pain. 


Emmanuel PICARD

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