Un an après le cinquième film, la franchise culte du cinéma d’horreur revient hanter les salles dès ce mercredi 8 mars.Adieu Woodsboro et bonjour New York dans cette suite plus gore que la précédente, portée par une surprenante scène d’ouverture.TF1info s’est entretenu avec les réalisateurs et la revenante Hayden Panettiere, sans évidemment évoquer le cœur de l’intrigue.
Ghostface est mort, vive Ghostface. Le tueur au masque ressuscite une sixième fois pour un nouveau volet de Scream dans lequel il promet être "différent". La première bande-annonce le montrait déjà fusil d’assaut en main, du jamais-vu dans la franchise d’horreur créée par Wes Craven en 1996. "Laissez-moi vous dire qu’il y a de nombreuses façons de mourir", sourit Hayden Panettiere qui redonne vie à Kirby Reed, l’un des personnages préférés du public dans Scream 4 qu’on croyait morte et enterrée depuis 12 ans.
Un an après les évènements de Scream 5, son héroïne croise la route des quatre survivants du récent massacre de Woodsboro. Tara (Jenna Ortega), son aînée Sam (Melissa Barrera) et les jumeaux Mindy (Jasmin Savoy Brown) et Chad (Mason Gooding) ont quitté leur bourgade maudite pour New York dans l’espoir de gagner en tranquillité et d’oublier qu’ils ne sont pas passés loin de la mort. Sauf qu’à l’image de la ville, Ghostface lui aussi ne dort jamais et revient les hanter. Hayden Panettiere qualifie Kirby "d’atout". "Je travaille pour le FBI. J’ai une histoire avec le tueur et les filles, j’ai déjà vécu ça. Je suis donc là pour aider et non entraver l’enquête", assure-t-elle.
La séquence d'ouverture, un film dans le film
Faut-il la croire pour autant ? On sait bien que dans Scream, tout est possible. En témoigne la séquence d’ouverture de ce Scream VI, la plus surprenante depuis la toute première qui joue avec les nerfs du spectateur. "Wes Craven et Kevin Williamson l’ont fait si bien dans l'original. Il y avait Drew Barrymore, puis elle n’était plus le film. Tous les films qui ont suivi ont dû trouver une nouvelle façon de renverser les attentes du public. Quand nous avons lu le script de Guy Busick et James Vanderbilt pour la première fois, on s’est dit : 'Oh, ils l'ont fait ! C'est fantastique. Maintenant, ne merdons pas !'", nous raconte le co-réalisateur Matt Bettinelli-Olpin, déjà aux manettes de Scream 5 avec la même équipe créative.
"On a probablement passé plus de temps à couper la séquence d’ouverture que n'importe quelle autre partie du film. C’était presque comme un film indépendant, il fallait s’assurer que tous les rebondissements étaient là", ajoute son binôme Tyler Gillett à propos de ce départ tonitruant qui illustre à la perfection l’une des phrases d’accroche de Scream VI. "Dans une ville avec des millions d’habitants, personne ne vous entendra crier…" D’autant plus à la période de Halloween où les masques inspirés du "Cri" de Munch pullulent.
J’ai été agréablement surprise par la quantité de sang dans ce film
Hayden Panettiere
New York offre un nouveau terrain de jeu à Ghostface et ses réalisateurs, désireux de puiser dans "l’énergie complètement différente" de la mégalopole. "Cette délocalisation est la première chose que nous avons apprise sur ce film avant même de lire le scénario. Il y a quelque chose de si contagieux et de stimulant là-bas. On a vraiment veillé à ce que ça soit présent tout au long du film", note Tyler Gillett. La tension est constante, le danger partout. Même l’agitation du métro bondé n’empêche pas le tueur, nerveux au possible, d’agir. Pas de spoilers ici, tout est déjà dans la bande-annonce.
Alors que Scream cinquième du nom était interdit aux moins de 16 ans, Scream VI ne bénéficie que d’une interdiction aux moins de 12 ans alors que la violence grimpe d’un cran. "J’ai appris à n’avoir aucune attente dans cette industrie, encore moins avec cette franchise. Mais j’ai été agréablement surprise par la quantité de sang dans ce film", nous lâche en riant Hayden Panettiere, qui retrouve Hollywood après quatre ans d'absence. Les morts les plus brutales feront dévier le regard aux spectateurs les plus sensibles, souhaitant sans doute à tout prix ne jamais se retrouver à la place des victimes. En particulier dans un dernier acte complètement fou où personne n’a vraiment le temps de dire ouf.
Tout le film parle d'héritage et de notre relation au passé
Matt Bettinelli-Olpin, co-réalisateur
Ne s’estimant pas payée à sa juste valeur, Neve Campbell (inoubliable Sidney Prescott) a laissé les clés de la maison à une Courteney Cox combattive mais en retrait et une jeunesse vaillante pas avare en bons mots. Devenue une icône mondiale entre les deux Scream grâce à la série Netflix Mercredi, Jenna Ortega prouve davantage qu’elle est une scream queen née. Jasmin Savoy Brown et Mason Gooding offrent eux une touche de légèreté bienvenue dans un sixième volet sombre et efficace, mais un peu frustrant car traversé par une incapacité à lâcher prise.
Tara ne veut pas lâcher sa sœur, Kirby son passé et le film la saga à laquelle il appartient. On ne compte plus les références aux précédents films, comme ce grand sanctuaire dédié aux anciens Ghostface présenté lui aussi dès la bande-annonce. À la manière du précédent, Scream VI joue à fond la carte de l’autodérision au moment d’évoquer son statut de suite. "Tout le film parle d'héritage et de notre relation au passé. Aussi fou, exagéré et ridicule soit-il, ça lui donne une base solide et en fait quelque chose de vraiment universel et d'émouvant auquel nous pouvons nous identifier", justifie Matt Bettinelli-Olpin.
Selon de premières estimations, Scream VI pourrait s’offrir le meilleur démarrage de la franchise aux États-Unis dès ce week-end. Si avec ça, Paramount ne commande pas un septième film...
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