En salles le 5 juillet prochain, "À contretemps" de Juan Diego Botto s’inspire de la crise des expulsions locatives en Espagne.Un film produit par Penélope Cruz dans un rôle bien différent de ses performances chez Pedro Almodóvar.TF1info vous présente ce drame social qui raconte une réalité trop méconnue en France.
C’est un visage plutôt rare du cinéma espagnol que propose À contretemps, un film de l’acteur et réalisateur Juan Diego Botto. Ce drame social inspiré de faits réels met en scène Rafa (Luis Tosar), un avocat madrilène aux fortes convictions sociales qui part à la recherche de la mère d’une fillette qui risque d’être placée dans un foyer. Sur sa route, il va croiser Azucena (Penélope Cruz), une femme dont la famille est injustement menacée d’expulsion. En salles le 5 juillet, ce drame social est passionnant à plus d’un titre…
Parce qu’il raconte une réalité méconnue
À contretemps illustre une réalité douloureuse chez notre voisin de l’Union européenne. Depuis la crise immobilière de 2008, des milliers de familles incapables de rembourser leurs prêts se sont en effet retrouvées à la rue. Avec à la clé des drames humains terribles : familles disloquées, plongées dans la précarité du jour au lendemain, taux de suicide élevés… Car chez eux, la trêve hivernale n’existe pas.
Après des années de lutte des associations, le gouvernement de gauche a fait adopter en mai dernier une nouvelle loi comprenant l’encadrement des loyers dans les zones tendues et le gel des expulsions pour les locataires vulnérables. Pour les autres, elle impose de les informer de la date et de l'heure exactes où elles doivent quitter les lieux. Un minimum.
Parce que Penélope Cruz est étonnante
C’est suite à une conversation avec la comédienne, qui lui suggérait d’écrire pour le cinéma, que Juan Diego Botto a eu l’idée du scénario d’À contremps. Productrice du film, elle a accepté sans hésiter d’incarner Azucena, une femme au bord du gouffre qui lui permet d’ajouter une nouvelle couleur à sa palette.
Plus sobre et sombre, tout en colère rentrée, la star explose lors d’une formidable scène de dispute avec son mari, interprété par le réalisateur lui-même. Une performance qui lui a valu une nomination au Goya du meilleur second rôle féminin en février dernier.
Parce qu’on aime le cinéma ibérique actuel
Derrière les films de Pedro Almodóvar dont Penélope Cruz est l’égérie, le cinéma espagnol s’est illustré ces dernières années par son amour du genre, du thriller et du fantastique en particulier. Dans un registre social plus rare, À contre-temps est une proposition aussi intense qu’inattendue.
Hormis sa vedette féminine, le film de Juan Diego Botto permet également de retrouver la crème des comédiens ibériques à commencer par Luis Tosar dans le rôle de Rafa. Déjà deux fois lauréat du Goya du meilleur acteur pour Ne dis rien et Cellule 211, il a été privé du triplé cette année par notre Denis Ménochet national pour le tonitruant As Bestas.
>> À contremps de Juan Diego Botto. Avec Penélope Cruz, Luis Tosar, Christian Checa. 1h43. En salles le 5 juillet