Eurovision 2019 : peut-on voter pour la France ? Pourquoi l'Australie ? 5 questions que vous allez vous poser

Publié le 18 mai 2019 à 21h15, mis à jour le 18 mai 2019 à 21h29
JT Perso

Source : Sujet TF1 Info

REMISE À NIVEAU - La finale de concours de chanson le plus culte de la télévision, au cours de laquelle Bilal Hassani représentera la France, se tient ce soir. Et si on révisait les règles avant ?

Les amoureux du kitsch et du comptage de points en anglais l'attendent depuis un an. Le 64e concours Eurovision de la chanson déroulera sa grande finale samedi 18 mai, après deux semaines de préparatifs intensifs pour ses candidats, deux demi-finales diffusées en direct en Mondovision et des milliers de sequins sacrifiés sur l'autel de la mode outrancière du "plus ça brille et mieux ça passe à l'écran".

On le répète tous les ans, mais la France n'a plus gagné la compétition depuis Marie Myriam en 1977. Et ça commence à faire long... On n'est pas passé loin avec Amir et son culte "youhou" qui ont échoué à la sixième place en 2016. Et si Bilal Hassani faisait mieux ? Classé dans le top 5 des bookmakers, le jeune homme de 19 ans, qui adore autant les perruques que les internautes aiment l'insulter, pourrait bien être couronné "Roi" de l'Eurovision avec son morceau du même nom. On a rassemblé cinq questions que vous vous poserez sans doute devant votre petit écran le jour J.

Pourquoi le concours a-t-il lieu en Israël ?

Lire aussi

La règle est simplissime. Le pays qui gagne le concours organise le suivant. L'Israélienne Netta ayant remporté le trophée l'an dernier avec sa chanson "Toy" à Lisbonne, l'édition 2019 se déroulera en Israël. La scène triangulaire a été installée au pavillon 2 du parc des expositions de Tel Aviv où sont attendus les supporteurs de toutes les délégations présentes. Si Bilal Hassani repartait avec la première place, la fierté de la victoire serait cependant vite suivie de l'inquiétude de devoir prendre en charge l'événement l'an prochain. Car la facture peut rapidement s'avérer très salée pour l'hôte et son diffuseur. En 2012, l'Azerbaïdjan a fait exploser la tirelire en dépensant 55 millions d'euros pour sa soirée à Baku. C'est un peu plus que Vienne (32 millions en 2015), Malmö (20 millions en 2013) ou encore Lisbonne (23 millions d'euros).

Pourquoi l'Australie concourt-t-elle ?

Plus qu'un concours, c'est une religion. Les Australiens sont des fondus de l'Eurovision, qui est diffusée de l'autre côté du globe  tous les ans depuis 1983. La passion est telle que les organisateurs les ont invités à participer pour la première fois en 2015 pour les 60 ans du show. L'Australie chantera en direct samedi pour la cinquième année d'affilée, sa candidate Kate Miller-Heidke ayant décroché son billet pour la finale à l'issue de la première demi-finale mardi 14 mai. Elle avait été au préalable sélectionnée par les Australiens lors d'une émission semblable à notre "Destination Eurovision", une première pour le pays ! 

L'histoire d'amour se poursuivra au moins jusqu'en 2023, annonce le site officiel de la compétition. "C'est une merveilleuse validation de ce que l'Australie a apporté à l'Eurovision et nous disons 'Merci l'Europe!' pour votre décision", a souligné le chef de la délégation australienne. Mais attention, Eurovision ne veut pas dire Europe. Le concours est organisé par l'UER, l'Union européenne de radio-télévision, "la plus grande alliance de médias de service public dans le monde", précise son site. Parmi ses membres ? La Russie et Israël, mais aussi l'Algérie, le Maroc ou encore la Tunisie. Trois pays qui pourront donc prétendre à participer au show.

Pourquoi la France n'a-t-elle pas participé aux demi-finales ?

41 pays, 26 finalistes. Si vous pensiez que tous les pays participaient au grand show du samedi soir, c'était sans connaître les organisateurs qui font durer le plaisir avec deux soirées supplémentaires en amont. Bilal Hassani s'est bien produit lors de la première demi-finale - qui a vu se qualifier dix pays -, mais c'était une forme d'entraînement. La France appartient à ce qu'on appelle les "Big Five", en somme les plus gros contributeurs financiers à l'UER (Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni).  Un statut particulier qui offre à ces pays une place en finale aux côtés du pays hôte.

Lire aussi

Peut-on voter pour la France ?

Vous comptiez multiplier les SMS en faveur de Bilal Hassani ? C'est raté. Il est impossible de voter pour le pays où vous vous trouvez, c'est la règle. Mais si vous êtes à l'étranger dans l'un des 40 autres pays participants, vous n'aurez aucun problème à voter pour le représentant français. Car oui, s'il n'y aura que 26 chansons, l'ensemble des pays qui ont pris part à la compétition vote. Ce qui explique que l'attribution des points - le fameux "and the 12 points go to..." - prend beaucoup de temps en fin de soirée.

Rappelons aussi que vous pouvez voter jusqu'à 20 fois et que les suffrages des téléspectateurs compteront pour 50% du résultat final. Les 50% restants "seront déterminés par un jury professionnel dans chaque jury professionnel". En France, ce jury compte la journaliste de LCI Bintily Diallo.

Lire aussi

Mais que fait Madonna à Tel Aviv ?

Justin Timberlake s'était invité à l'Eurovision en 2016. L'édition 2019 fait mieux en s'offrant Madonna. En pleine promotion de son album à venir "Madame X", la reine de la pop est attendue en Israël pour interpréter deux titres, dont un inédit, juste avant l'annonce des points. L'annonce, faite par Live Nation Israël début avril, a été officialisée par les organisateurs deux jours avant le show.

Madonna viendra donc chanter "Like a prayer", accompagnée d'une chorale de 35 chanteurs, et son nouveau single "Future", en duo avec le rappeur américain Quavo. Jon Ola Sand, le responsable du concours, avait indiqué plus tôt dans la semaine que le contrat n'avait pas encore été signé. C'est désormais chose faite pour Madame X qui tease ses répétitions sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. Rendez-vous en fin de soirée samedi donc...


Delphine DE FREITAS

Tout
TF1 Info