PAS CONTENTE - La chanteuse américaine accuse le réseau social de ne pas lutter suffisamment contre les fake news concernant le coronavirus. Ce qu'un rapport paru en novembre vient en partie corroborer.
C’est l’une des stars les plus suivies sur les réseaux sociaux. Si elle s’est érigée par le passé contre le harcèlement en ligne, c’est à un autre fléau numérique que Selena Gomez a décidé de s’attaquer : les fake news concernant la pandémie de coronavirus. Et pour elle, un réseau en particulier ne fait pas le job. En effet selon un rapport publié en novembre par l’ONG First Draft, 84% des interactions générées par des contenus complotistes anti-vaccins ont lieu sur Facebook et sur l’application Instagram, qui lui appartient.
"La désinformation scientifique a déjà et va continuer à coûter des vies", écrit-elle dans un message posté sur son compte Twitter. "Facebook a dit ne pas autoriser la propagation des mensonges au sujet du Covid et des vaccins sur ses plateformes. Alors comment se fait-il que ce soit toujours le cas ? La direction de Facebook sera responsable de milliers de morts si elle ne prend pas des mesures concrètes maintenant."
Un contrôle qui tarde à venir
Pour étayer ses propos, la jeune femme repartage une interview donnée à la BBC par Imran Ahmed, le patron du Center for Countering Digital Hate, une ONG qui travaille avec les gouvernements américains et britanniques dans la lutte contre la désinformation dans l’univers numérique. "Nous avons pris un millier de fausses informations et nous avons demandé à nos bénévoles de les signaler. Eh bien moins de 5% ont été retirées", déplore-t-il. "La vérité c’est que nous avons été totalement arnaqués par les réseaux sociaux quand ils nous ont dit faire leur maximum. Alors qu’en réalité ils ne font absolument rien."
Scientific disinformation has and will cost lives. @Facebook said they don’t allow lies about COVID and vaccines to be spread on their platforms. So how come all of this is still happening? Facebook is going to be responsible for thousands of deaths if they don’t take action now! https://t.co/IAtDpNT5Tt — Selena Gomez (@selenagomez) December 30, 2020
Début décembre, Facebook a annoncé son intention de faire la chasse aux fausses informations concernant les vaccins contre le Covid-19. Les rumeurs selon lesquelles ils contiendraient des micro-puces, destinées à pister les patients, ou encore les théories laissant entendre que des populations spécifiques seraient vaccinées sans leur consentement. La société de Mark Zuckerberg avait toutefois précisé qu’elle ne serait "pas en mesure de commencer à appliquer ces politiques du jour au lendemain".
De son côté Twitter a annoncé le 16 décembre dernier sa volonté de supprimer les messages contenant des informations erronées sur les vaccins à partir de 2021, sans préciser pourquoi elle n’était pas en mesure de le faire plus tôt. L’interdiction portera notamment sur les messages affirmant que les vaccins visent à "causer intentionnellement des dommages aux populations ou les contrôler" ou que le Covid-19 "n’est pas réel ou pas grave, et que, par conséquent, les vaccinations sont inutiles". La moindre des choses, non ?