"Corrida, non merci", le chanteur Renaud déclenche une bronca lors d'un concert dans les arènes de Nîmes

Publié le 6 juillet 2017 à 20h46, mis à jour le 6 juillet 2017 à 22h02
"Corrida, non merci", le chanteur Renaud déclenche une bronca lors d'un concert dans les arènes de Nîmes

PROVOCATION - Son aversion pour les corridas ne date pas d'hier, alors quand le chanteur Renaud se produit mercredi 5 juillet dans les arènes de Nîmes, la tentation est trop grande d'en remettre une couche pour dénoncer la mise à mort des taureaux.

Il n'a pas usurpé son surnom de Mister Renard, car quand il s'agit de mettre un grand coup de pied dans le poulailler des conventions, Renaud répond présent. 40 ans de carrière et autant de chansons engagées, autant de combats : droits de l'homme, écologie, antimilitarisme.... C'est également un défenseur acharné de la cause animale. Ainsi, il milite depuis des années contre la corrida, peut-être l'influence de son signe astrologique, le taureau.

Sur la route depuis un an, le chanteur donnait un concert, mercredi 5 juillet, dans les arènes de Nîmes, la première place taurine de France. Un lieu ô combien symbolique pour ce militant de la première heure. Comme le raconte le Midi Libre, à peine sa première chanson terminée, le chanteur ne pouvait pas éluder le sujet : "Je sais, je vais me faire des copains...", lance-t-il, alors qu'il expose crânement à son public une tête de taureau, tatouée sur la main gauche, accompagnée des mots "Corrida, non merci".

La corrida c'est joli... Mais ça finit toujours par la mort. Dégueulasse.
Renaud

Evidemment, les réactions ne se sont pas fait attendre, poursuit le Midi Libre. Certains l'ont acclamé, tandis que d'autres l'ont copieusement sifflé. "Mes frangins et frangines sont aficionados, on s'engueule sans cesse", tente d'expliquer le chanteur qui poursuit : "Il y a deux sujets sur lesquels les gens ne peuvent pas tomber d'accord, c'est quand on parle de Palestine ou de corrida. La corrida c'est joli... mais ça finit toujours par la mort. Dégueulasse."

Ces mêmes arènes nîmoises, Renaud les avait déjà dépeintes dans un titre "Olé", sorti en 1991 sur son album "Marchand de Cailloux".  Le chanteur épinglait "les pétasses au soleil des longs étés framboise" qui "posent leurs culs bronzés qu'un con honorera/Sur la pierre fatiguée des arènes nîmoises". Un brûlot acide dans lequel il dépeignait le torero en "fiote en ballerines noires, qui arrose bientôt le sable d'un sang bovin".

Quelques années plus tard, en 2007, Renaud interpellait Nicolas Sarkozy, fraîchement élu à la tête du pays, en lui enjoignant d'interdir les corridas aux mineurs de moins de seize ans. Un voeu resté lettre morte.


Virginie FAUROUX

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