La 76ᵉ édition du Festival de Cannes se déroule du 16 au 27 mai prochain.Tous les jours, notre envoyé spécial vous résume les temps forts de la quinzaine préférée des cinéphiles.Mercredi, c’est encore Johnny Depp qui a fait le show tandis que la compétition débutait de fort belle manière.
Cannes 2023, c’est bel et bien parti ! Après la cérémonie d’ouverture et la présentation hors compétition de Jeanne du Barry, la course à la Palme d’or s’est ouverte avec la présentation de Monster, du Japonais Hirokazu Kore-eda, et du film français Le Retour, de Catherine Corsini. Mais la journée a tout de même été dominée par les déclarations fracassantes du pirate maudit du cinéma américain. Résumé…
Johnny Depp s’est fait attendre
Il est arrivé avec une bonne vingtaine de minutes de retard à la conférence de presse de Jeanne du Barry. La faute aux bouchons puisqu’au lendemain de la présentation du film de Maïwenn, en ouverture du 76ᵉ Festival de Cannes, Johnny Depp était allé dormir dans sa maison du Var ! Souriant, attentif avec chacun des membres de l’équipe, dont Pierre Richard avec lequel il a affiché une belle complicité, l’acteur américain n’a pas esquivé les questions sur son image sulfureuse à Hollywood.
"Il y a des gens qui veulent croire ce qu'ils veulent croire, mais la vérité est la vérité. Lors des cinq, six dernières années, la majorité de ce que vous avez lu sur ma vie est une fiction horrible", a-t-il lancé. "Est-ce que je me sens boycotté maintenant ?", a-t-il rétorqué à une question sur le sujet. "Non, pas du tout. Je ne me sens pas boycotté par Hollywood parce que je n’y pense pas." Le résumé complet de cette mise au point, c’est à lire ici.
Pedro Almodóvar aime ses cowboys
Chouchou de la Croisette, où il a remporté de nombreux prix et présidé le jury en 2017, le cinéaste espagnol est venu cette année présenter Strange Way of Life, un court-métrage de 30 minutes en anglais. Il lui a été inspiré par Le Secret de Brokeback Mountain, le vrai-faux western de Ang Lee où deux cowboys vivaient une romance impossible.
"Que se serait-il passé s’ils étaient restés ensemble ?", a expliqué Pedro Almodóvar qui a réuni à l’écran Ethan Hawke et Pedro Pascal, le héros de la série The Last Us, malheureusement absent mercredi. Le premier incarne le shérif Jake, le second un ancien amant, Silva, avec lequel il passe "une nuit orgiaque", a souligné le maître espagnol. Sauf que ces retrouvailles ne sont pas tout à fait anodines…
Les bons conseils de Michael Douglas
Après avoir reçu sa Palme d'honneur lors de la cérémonie d'ouverture, Michael Douglas s'est prêté au jeu de la masterclass pour les festivaliers. Une heure d'échange où il a confié se sentir parfois un peu "oublié" par Hollywood. Et où il en a profité pour livrer les secrets d'une scènes de sexe réussie, lui qui a notamment enflammé la Croisette en 1992 avec Sharon Stone dans Basic Instinct de Paul Verhoeheven.
"C'est comme quand vous répétez une scène de combat, vous devez mettre au point la chorégraphie. Vous commencez très lentement et puis vous vous mettez sur un rythme plus rapide", a raconté le septuagénaire. "Lorsque vous jouez une scène d'amour, c'est important que l'actrice ne croie pas que vous profitez de la situation. Vous lui dites en amont : je vais mettre ma main ici, vous mettez votre main là et puis on s'embrasse".
Premier choc en compétition
Cinq ans après avoir décroché la Palme d’or avec Une affaire de famille, le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda a placé la barre très haut avec Monster, le premier film présenté en compétition. Ce drame aux faux airs de thriller met en scène une mère célibataire, désemparée par le mal-être de son jeune garçon qu’elle attribue au comportement de l’un de ses professeurs.
Grâce à sa construction en trois actes, qui échange les points de vue des différentes protagonistes, et la délicatesse avec laquelle il filme l’univers de l’enfance, ce merveilleux cinéaste, qui a monté les marches mercredi soir avec ses jeunes comédiens, frappe déjà un grand coup. Notre critique de Monster, c’est à relire ici.
Le Retour, après la polémique
La réalisatrice française Catherine Corsini a monté les marches mercredi en deuxième partie de soirée avec toute l’équipe de son nouveau film, Le Retour, au coeur d'un sombre imbroglio. Le matin de l’annonce de la sélection, le 14 avril dernier, le Festival de Cannes avait été informé de la décision du CNC de retirer une subvention à la production, en raison d’une scène de sexe simulée entre mineurs non déclarée, et qui ne figure pas à l’écran.
Des rumeurs de climat toxique sur le tournage ont également circulé. Mais les organisateurs ont finalement maintenu leur confiance à la réalisatrice. "Jamais Catherine n'a harcelé qui que ce soit", a déclaré à l'AFP Elisabeth Perez, sa productrice et compagne. "Le film est à mille lieues de toutes les choses un peu dégoûtantes qu'on a entendues sur nous."
Le happening
C'est également durant la montée des marches du film de Catherine Corsini que Cannes 2023 a eu droit à sa première action coup de poing sur les marches. Une militante du mouvement féministe radical SCUM s'est invitée sur le tapis rouge pour protester contre la GPA (Grossesse Pour Autruit). Regardez...
Le look du jour
On le doit à l’actrice américaine Viola Davis. Spectaculaire robe blanche et coupe afro, la star de The Woman King était rayonnante au bras de son mari, Justin Tennon. À 57 ans, elle a volé la vedette aux mannequins et influenceuses qui envahissent chaque année un peu plus le tapis rouge du Palais des Festivals.
Coming soon in Cannes
La Croisette en piaffe d’impatience ! Ce jeudi soir, c’est la montée des marches de Indiana Jones et le cadran de la destinée, la cinquième et a priori dernière aventure du célèbre archéologue au chapeau. Sur les marches, le vétéran Harrison Ford, 80 ans, sera entouré de ses partenaires à l’écran, Phoebe Waller-Bridge, Mads Mikkelsen, Boyd Holbrooke ou encore du réalisateur James Mangold qui a pris le relais de Steven Spielberg.
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