RÉSISTANCE - Des projections de films sont organisées ce week-end dans une vingtaine de salles un peu partout en France, dans des conditions sanitaires très strictes. Un premier test non officiel pour encourager à la réouverture des salles de cinéma.
Cela pourrait s'apparenter à un baroud d'honneur face à un gouvernement qui refuse obstinément de rouvrir les lieux de culture pour cause de crise sanitaire. Alors que les occupations de théâtre se multiplient en France, voilà que les directeurs de cinéma leur emboitent le pas et prévoient de montrer des films au public ce week-end dans une vingtaine de salles en France. Des actions symboliques certes, mais qui cherchent à souligner l'absurdité de la situation, avec à la clé des conséquences économiques désastreuses.
"Les salles de cinéma ont fermé pour la première fois, il y a un an. Elles ont rouvert seulement entre les deux confinements et cumulent au total plus de 240 jours de fermeture", rappellent le Groupement national des cinémas de recherche (GNCR) et l'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion). "Le gouvernement dit vouloir ouvrir des discussions en vue d'une réouverture progressive, mais rien n'est confirmé ni concrétisé (...) Les 15.000 salariés de l’exploitation ne peuvent plus exercer leur activité", soulignait de son côté la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) dans un message aux exploitants.
Des règles sanitaires très strictes
Il était donc temps de réagir quitte à contourner les interdits et prendre le risque d'être sanctionné. C'est le cas du cinéma Lux à Caen. Un an jour pour jour après sa fermeture, il a permis ce samedi à quelques chanceux de retrouver des sensations oubliées. Et ces privilégiés ont apprécié ce moment suspendu. "Il faut aller au cinéma pour profiter pleinement d'être devant un grand écran, d'être immergé dans une salle obscure", dit l'un d'entre eux. "Je suis ému. C'est comme d'aller dans un concert, on participe à quelque chose de vivant dans lequel on est entraîné", renchérit un autre.
Mais pour rester malgré tout dans un semblant de légalité, cette séance gratuite, uniquement sur inscription, avait pour but d'évaluer un film avant sa diffusion officielle. Un procédé qui échappe aux interdictions du gouvernement. Comme les spectateurs, les exploitants sont eux-aussi à la fête, heureux de retrouver leur public après de nombreux mois de fermeture, mais ils s'inquiètent de l'omniprésence des plate-formes. "Les habitudes se prennent autrement sur du dématérialisé et certaines plate-formes en profitent pour se gaver à la fois de nos spectateurs et de nos films. Donc il y a une réelle inquiétude sur la capacité à relancer après le lien avec nos spectateurs", s'alarme Gautier Labrusse, le directeur du cinéma caennais.
Les professionnels souhaitent donc reprendre leur activité au plus vite, mais sans déroger à des règles sanitaires très strictes. "Il y a 200 places. Pour la séance d'aujourd'hui, on a établi une jauge à 30%, donc on va avoir 70 personnes. Il y a donc suffisamment de places pour que les gens se mettent à distance, et évidemment ils garderont le masque", poursuit Gautier Labrusse. Quant aux spectateurs, ils sont unanimes et n'ont pas peur de retourner au cinéma.
"Je ne vois pas pourquoi on peut aller dans les magasins et pas au cinéma", se demande ainsi une habituée. "Il suffit de donner les règles aux gens et je pense qu'ils vont volontiers les accepter", ajoute sa voisine. Et la réalité leur donne plutôt raison. Voyez plutôt : "Entre le 22 juin et le 30 octobre (2020), 27 millions d’entrées ont été réalisées en France sans qu’aucun cluster ne se soit déclaré", précise la Fédération nationale des cinémas français, qui avance également que "300 à 400 films attendent la réouverture des salles pour sortir et que ce chiffre croît chaque semaine".
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