Des paparazzis jugés pour avoir révélé la liaison de Carla Bruni avec Guillaume Canet

par Jennifer LESIEUR
Publié le 28 novembre 2014 à 9h03
Des paparazzis jugés pour avoir révélé la liaison de Carla Bruni avec Guillaume Canet

JUSTICE – Le parquet a requis jeudi 27 novembre des peines d'amende à l'encontre de trois prévenus dans une affaire d'enregistrement de messages sur les boîtes vocales de célébrités, dont le contenu avait été publié en 2006 dans le magazine "Entrevue".

L'affaire remonte à 2006 mais elle semble très actuelle. Devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, 15 000 euros d'amende ont été requis contre Gérard Ponson, alors directeur de la publication du magazine Entrevue . Prétextant la révélation de ce qu'il décrivait comme le "scandale effarant des écoutes téléphoniques sauvages" de célébrités, Entrevue avait entre autres publié dans le détail la retranscription de messages entre Guillaume Canet et Carla Bruni.

Des messages interceptés avec "une facilité déconcertante"

Marc-Antoine Moretto, la magistrate, a requis 6 000 euros d'amende contre le paparazzi qui avait enregistré les messages, et demandé au tribunal de condamner à la même peine Kamel Bahaj, alors journaliste au magazine, qui a servi d'intermédiaire. Seul prévenu présent à l'audience, M. Bahaj a expliqué à M6 Info que son rôle s'est limité à "vendre la matière première" pour plusieurs milliers d'euros, avec "une facilité déconcertante".

"A l'époque il y avait des fichiers, que les magazines s'échangent et que les journalistes ont", explique Kamel Bahaj. "Il suffisait de récupérer les numéros : certains étaient bons, d'autres n'étaient pas bons. Il suffisait de rentrer dans les boîtes vocales, c'était tout bêtement des gens qui n'avaient pas mis de code secret, donc en interrogeant les messageries à distance on n'avait qu'à faire quatre fois zéro."

Me Vincent Tolédano, l'avocat de Guillaume Canet, a comparé cette affaire avec celle du journal britannique News of the World qui avait fait scandale outre-Manche, mais qui concernait des centaines de personnes. "Rien ne justifie de mélanger journaliste et méthodes de voyous et de barbouzes", a-t-il plaidé, évoquant le "sentiment terrible" de l'acteur "d'avoir vu sa vie privée fouillée" pour être vendue.
 


Jennifer LESIEUR

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