L'AMÉRIQUE - Après Hillary Clinton et Jeb Bush, c'est au tour de Donald Trump, le milliardaire multi-cartes de se lancer dans la course à la présidentielle américaine. Une candidature teasée sur les réseaux sociaux, et annoncée depuis chez lui, la fameuse Trump Tower de la 5e avenue à New York, ce mardi 16 juin.
C'est avec le teint hâlé et buriné par le soleil des retraités floridiens ainsi que le brushing parfaitement exécuté que Donald Trump s'est présenté à la presse, ce mardi 16 juin, pour annoncer sa candidature à la présidentielle américaine de 2016. Sa motivation ? "Rendre à l'Amérique, sa grandeur".
Au cours de son speech, Donald Trump a vivement critiqué les dirigeants américains, tous "stupides" selon lui, et "contrôlés par les lobbies et les intérêts spéciaux". "Notre pays a de vrais problèmes", a-t-il déclaré. "Nos ennemis deviennent plus forts, et nous devenons plus faibles". Paf!
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► La présidentielle? Il y pensait en se recoiffant la mèche
Incarnation même de la réussite à l'américaine, Donald Trump assume son côté bling-bling. Marié trois fois, ruiné deux fois, le milliardaire pèse en 2015,
4 milliards de dollars, selon le magazine Forbes
, Donald Trump a régulièrement envisagé de se présenter à la présidence, en 1988, 2000, 2004 et 2012, mais y avait renoncé et avait soutenu pour la dernière élection le candidat républicain Mitt Romney, avec le succès que l'on connaît...
► Le patron de Miss Univers, c'est lui ! (ou presque)
Au sein de l'empire Trump, à côté des montres, steaks, vodka estampillés "Trump" et autres résidences de vacances en Floride, le CV du milliardaire affiche également un ligne : celle de Miss Univers, dont il est le copropriétaire avec NBC et dont il revend les droits aux chaines de télévisions et aux annonceurs. "Je me limite aux activités que je connais", disait-il, dans son portrait publié en 2008, dans le Figaro.
► Il renaît toujours de ses cendres, tel un phœnix
Avec une fortune bâtie sur l'immobilier, la crise de 1990 a laissé des traces dans le portefeuille de Donald Trump. Ruiné par deux fois en 1990 et dans les années 2000, il ne se laisse pas abattre et reconstruit sa fortune, millions de dollars par millions de dollars. "Les bons entrepreneurs utilisent la banqueroute pour restructurer leurs entreprises et libérer les capitaux", confiait l'amiral d'industrie, à Forbes, en 2011. Une nuance pourtant, ce sont ces entreprises qui ont fait faillite et non lui, personnellement
► Côté vie privée et à la télé
Trump a eu trois femmes. Ivanka, entre 1977 et 1992. Puis Marla Marples entre 1993 et 1999 et enfin, Melania Krauss, depuis dix ans. Chacun de ses enfants, Donald Jr, Ivanka et Eric a vécu dans l'ombre de ce père de famille accro au travail et à ses milliards. Attiré par les lumières de la télévision, il lance sur NBC, "The Apprentice" en 2004. Une téléréalité où Trump fait passer des entretiens d'embauche et diverses épreuves à des candidats. Un Koh-Lanta version 5e avenue où le grand gagnant empochera un juteux contrat dans l'entreprise et un salaire important. Quatre ans plus tard, c'est "The Celebrity Apprentice", spin-off de l'émission avec des stars à qui on confie des taches parfois ingrates comme le ménage ou les repas, au sein de la Trump World Tower.
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► Donald Président avec quel projet ?
Partisan de Ronald Reagan, Trump est un républicain. "Malheureusement, le rêve américain est mort. Mais si je suis élu, il reviendra plus fort et meilleur qu'avant, et nous rendrons aux Etats-Unis leurs grandeur", a insisté Donald Trump, ce mardi. Pourtant, les experts ne lui accordent que très peu de chance d'être élu. Il a promis pêle-mêle de construire un mur le long de la frontière mexicaine et de le faire payer par le Mexique, de "faire revenir les emplois de Chine, du Mexique, du Japon et d'ailleurs", de s'opposer au groupe extrémiste Etat Islamique, de reconstruire l'armée américaine, de défendre le droit de posséder des armes...
Un programme très ancré à droite, aux Etats-Unis. "Je n'ai besoin de l'argent de personne, je n'utilise pas les lobbyistes, je n'utilise pas les donateurs, je m'en moque. Je suis vraiment riche. Et je ne le dis pas pour frimer, c'est mon état d'esprit, et c'est ce genre d'état d'esprit dont vous avez besoin pour ce pays", a ajouté Donald Trump, précisant qu'il était à la tête de 8 milliards de dollars.
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