Le 20 février dernier, l'animatrice annonçait la disparition tragique de son fils autiste et polyhandicapé.Invitée sur le plateau de BFMTV, mercredi, elle a expliqué que le garçon de 17 ans avait succombé à un accident vasculaire dans la moelle épinière.Églantine Éméyé est aussi revenue sur la grande complicité qu'elle entretenait avec Samy.
C'est la première fois qu'elle prend la parole en public depuis le drame. Le 20 février dernier, Églantine Émeyé annonçait sur Instagram la disparition de son fils Samy, polyhandicapé et atteint d'autisme sévère, à l'âge de 17 ans. "Je n’ai plus de mots… seulement une immense douleur, et l’amour infini que j’ai pour lui. Mon Samychou, je t’aime pour toujours. Ta maman a le cœur brisé, mais elle sait que tu n’auras plus jamais mal", écrivait alors l'animatrice.
Fondatrice de l’association Un pas vers la vie, Églantine Éméyé avait depuis pris la parole sur les réseaux sociaux pour parler du combat qu'elle continuait de mener pour aider les familles confrontées au handicap d'un ou de plusieurs de leurs enfants. Pour la première fois, ce mercredi 12 avril, elle a accepté de revenir sur la mort de son fils et d'en dévoiler les causes.
Ce n'est pas parce qu'on est autiste qu'on décède à 17 ans, ça n'a rien à voir
Églantine Éméyé
"L'histoire de mon fils, elle est tragique. Elle n'est pas prévue. Et je tiens à préciser que ce n'est pas parce qu'on est autiste qu'on décède à 17 ans, ça n'a rien à voir", a expliqué Églantine Émeyé sur le plateau de BFMTV. "Il a fait un trouble très particulier, un accident vasculaire dans la moelle épinière. Cela n'a rien à voir avec l'autisme, son décès, je tiens à rassurer les parents", a-t-elle ajouté.
L'animatrice a également révélé que, dans les cas des autistes non verbaux, les soins médicaux pouvaient arriver parfois un peu trop tardivement. "On peut avoir des enfants et des adultes autistes qui souffrent trop longtemps avant qu'un médecin accepte de les regarder, de les soigner et qu'on comprenne la maladie. C'est un handicap qui est très difficile à gérer", a admis Églantine Éméyé, qui n'aimait pas qu'on la qualifie de "mère courage".
Je sais que mon fils aîné était très angoissé à l'idée qu'un jour, il serait responsable de son frère
Églantine Éméyé
Malgré tout, elle a tenu à délivrer un message aux parents d'enfants autistes. "J'avais des moments magnifiques avec mon fils. L'espoir qu'avec tout ce qu'on mettait en place autour de lui, les jours meilleurs allaient venir et je pense que c'est l'espoir qu'ont toutes les familles", a-t-elle poursuivi.
L'un des journalistes a alors demandé à Églantine Éméyé si elle ne ressentait pas une sorte de soulagement à se dire que son fils ne souffrait plus à présent. "J'ai demandé à mon fils aîné d'accepter cette idée-là pour l'aider aussi. Je sais que mon fils aîné était très angoissé (…) à l'idée qu'un jour, il serait responsable de son frère. Je lui ai dit : 'Autorise-toi aussi des sentiments ambivalents et te dire qu'il y a un part en toi qui est soulagée'", a-t-elle expliqué avec beaucoup de franchise.
"Moi, en tant que maman, c'est plus difficile, parce que c'est mon bébé et que je le connaissais suffisamment bien pour savoir les moments de bonheur qu'il pouvait avoir", a-t-elle confié au bord de larmes. "J'ai appris à le connaître. Ça a été un long apprentissage pour qu'on communique tous les deux", a reconnu la maman avec émotion.
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