Emily Ratajkowski expose ses aisselles poilues pour casser les codes de l'hyper féminité

Publié le 9 août 2019 à 12h12
Emily Ratajkowski expose ses aisselles poilues pour casser les codes de l'hyper féminité

Source : Emily Ratajkowski Instagram

COUP DE GUEULE - La mannequin devenue actrice signe un puissant texte dans le numéro de septembre du magazine "Harper's Bazaar" dans lequel elle redéfinit ce qu'est être une femme, loin des diktats imposés. "Pour moi, les poils sont un autre moyen pour les femmes d'exercer leur capacité de choisir", écrit-elle.

Que ceux qui pensent encore qu'elle n'est qu'une écervelée dont la spécialité est de se montrer à moitié nue sur Instagram passent leur chemin. Car d'une, Emily Ratajkowski se moque bien de ce qu'on peut penser d'elle, et de deux, elle joue de cette image ultra sexy pour faire passer un message profond aux femmes. Soyez vous-mêmes, peu importe ce que la société vous impose.

C'est ce qu'elle martèle dans un texte publié dans le numéro de septembre du magazine Harper's Bazaar, pour lequel elle pose en soutien-gorge en dentelle. Le détail en plus ? Ses aisselles non épilées. Certains idiots clameront leur dégoût, mais qui a dit qu'une femme devait nécessairement être imberbe ? Certainement pas la mannequin, qui prend la pilosité en exemple pour rappeler que le choix d'une femme lui appartient. 

"Si je décide de me raser les aisselles ou de laisser mes poils pousser, ça me regarde. Pour moi, les poils sont un autre moyen pour les femmes d'exercer leur capacité de choisir - un choix basé sur la manière dont elles veulent se sentir et leurs rapports avec le fait d'avoir ou non des poils. Un jour, je vais vouloir me raser mais un autre, laisser mes poils pousser est ce qui me fait me sentir sexy. Et il n'y a pas de bonne réponse, pas de choix qui me rende plus ou moins féministe, ou même une 'mauvaise féministe' pour citer Roxane Gay (auteur de l'essai Bad Feminist, ndlr). Tant que la décision est mon choix, c'est le bon choix. En fin de compte, l'identité et la sexualité d'un individu les regardent eux et personne d'autre", insiste-t-elle. 

Les femmes devraient pouvoir s'habiller ou se représenter comme elles veulent, que ce soit avec une burka ou un bikini string

Emily Ratajkowski

"Les femmes devraient pouvoir s'habiller ou se représenter comme elles veulent, que ce soit avec une burka ou un bikini string", poursuit-elle. Emily Ratajkoswki parle de sa propre expérience, elle que le public a découverte en train de danser à moitié nue pour Robin Thicke dans le clip du sulfureux "Blurred Lines". Qualifiée "d'hyper féminine" par un de ses amis, elle reconnaît que les manières dont elle continue à être "sexy" - elle utilise elle-même les guillemets - "sont extrêmement influencées par la misogynie. "Mais je me sens bien et c'est mon p*** de choix, ok ? Ce n'est pas ça le cœur du féminisme, le choix ?", s'interroge-t-elle.

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Elle se rémémore le slut-shaming, "ces innombrables expériences" où on lui a fait comprendre qu'elle aurait dû se sentir "honteuse"  et "répugnante" parce qu'elle jouait avec son côté sexy. "J'aime me sentir sexy de la manière qui me fait me sentir, personnellement, sexy. Point", poursuit-elle. Emily Ratajkowski se dit encore "choquée qu'en 2019 on rabaisse les femmes qui aiment jouer avec le concept de sexy". Lors de son arrestation avec l'humoriste Amy Schumer alors qu'elle protestait contre la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême en octobre 2018, ce n'est pas sa prise de position qui a été commentée mais son absence de soutien-gorge. Une tenue qui était, on y revient encore, son choix.

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Emily Ratajkowski appelle à ce qu'on "donne aux femmes l'opportunité d'être ce qu'elles veulent, avec toutes leurs facettes". Et de conclure : "Au diable les préconceptions".


Delphine DE FREITAS

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