Deuil impossible, secrets de famille et détails intimes : on a lu les mémoires du prince Harry

Publié le 10 janvier 2023 à 9h14, mis à jour le 11 janvier 2023 à 17h58

Source : JT 20h Semaine

Après des mois de teasing, le livre qui promet de dire toute la vérité et rien que la vérité sur l'enfant terrible de la monarchie britannique est arrivé en librairies ce mardi 10 janvier.
Beaucoup a déjà été écrit sur ces mémoires qualifiées d'explosives par la presse anglo-saxonne.
Mais on ne pouvait pas passer à côté d'une lecture approfondie d'un ouvrage dans lequel le duc de Sussex ne cache rien - pas même les détails les plus intimes.

Ce live est à présent terminé. 

NOTRE BILAN


Après plus de 24 heures passées au plus près du prince Harry, j'ai presque envie d'écrire qu'on se connaît. J'utilise le "je" car après tout, lui aussi le fait. Plus qu'un ami qui vous veut du bien, il est celui qui veut que vous sachiez tout. Absolument tout. Sur 537 pages, le duc de Sussex raconte certains moments de sa vie sur lesquels on n'aurait jamais imaginé l'entendre. De ses fêlures les plus profondes causées par le décès de sa mère à la rupture presque irréparable avec son frère aîné William.


La mort de Diana, alors qu’il n’avait que 12 ans, s’impose comme le bouleversement majeur de sa vie. La princesse de Galles est partout dans ce livre, même chez une médium qui dit être en lien avec elle. Never complain, never explain. Ne jamais se plaindre, ne jamais expliquer. Telle est la devise de la famille royale que Harry dynamite tout du long de ses mémoires. Il se plaint de ses proches, de la presse et des accords tacites qui les lient. Il corrige chacune des histoires publiées par les tabloïds sur son épouse Meghan, celle qui l’a sauvé. Même les plus improbables.


Si l’enfant terrible des Windsor se la joue faussement rebelle en parlant de son pénis gelé au mariage de son frère et du jour où il a perdu sa virginité à l’arrière d’un pub, il dessine en creux le portrait d’un homme très attachant qui n’a jamais cessé d’être avant tout le fils de sa mère. Un petit garçon qui ne rêvait que d’en avoir un à son tour pour façonner la famille unie qui lui a tant manquée. La lecture est dense, ponctuellement savoureuse mais souvent redondante pour ceux qui ont suivi de près les récentes prises de parole publique des Sussex. Mais ne vaut-il pas mieux se répéter que se contredire ?

IL REMERCIE (PRESQUE) TOUT LE MONDE


À l'issue de son récit, Harry multiplie les mots envers ceux qui l'ont aidés ces derniers mois. On retiendra surtout ceux à sa famille. Il a une pensée pour les frères et soeurs de sa mère "pour leur amour, leur soutien, leur temps et leur regard". Il partage "sa gratitude la plus profonde et la plus débordante" à ses deux enfants. Et n'oublie pas l'"amour de sa vie", Meghan. "Tout serait impossible sans toi". Rien en revanche sur la source principale d'inspiration de ses mémoires : les Windsor. Étonnant, non ?

DES SIGNES PARTOUT


À la lecture du livre, on s’aperçoit que Harry est le genre de personne qui croit aux interventions extérieures. Qu’elles soient divines ou surnaturelles. Il y a eu cette visite chez une médium citée plus haut, mais aussi ses rencontres avec un léopard en Afrique et un renard à Eton. Il clôt son ouvrage par l’intrusion d’un colibri dans leur maison de Montecito. "Un oiseau de résurrection" selon les Aztèques. Suffisant pour l’amener à se demander si leur demeure était "une étape ou une destination". Les Sussex n’ont pas fini d’écrire le roman de leur vie. Loin des médias ?

LA REINE ET SES ENFANTS


La presse a indiqué que les Sussex au complet avaient vu la reine lors du jubilé en juin. Sans qu’aucun détail ne filtre. Harry lève le voile sur cette rencontre, parlant des "profondes révérences très chevaleresques" d’Archie et des "caresses" de Lilibet sur le menton d’Elizabeth. Leur arrière-grand-mère les avait qualifiés de "délicieux". "Elle s’attendait à ce qu’ils soient légèrement plus… américains, je crois ? Ce qui, dans son esprit, signifiait plus remuants", note Harry.

SES DERNIERS MOTS À ELIZABETH II


Harry dit avoir regretter de ne pas avoir pu voir sa mère une dernière fois. Alors quand sa tante Anne lui a proposé de voir la reine sur son lit de mort, il n’a pas hésité. Il lui a glissé qu’il espérait "qu’elle était heureuse", qu’elle était "avec Grand-père" et qu’il admirait le fait "qu’elle ait accompli son devoir jusqu’au bout".

LA MORT DE GRAND-MÈRE


8 septembre 2022. C’est Charles qui l’a appelé pour lui annoncer que la santé d’Elizabeth II "venait de se détériorer". Avec Meghan, Harry cherche comment aller à Balmoral. Son père l’a appelé à nouveau. "Il m’a dit que j’étais le bienvenu à Balmoral, mais qu’il ne voulait pas… d’elle", relate-t-il. Le septuagénaire s’est justifié en disant qu’aucune épouse n’y allait. Sans réponse de son frère, Harry a pris un vol privé depuis Luton, près de Londres. Mais c’est sur le site de la BBC qu’il a appris que "Grand-mère était partie" et que "Papa était roi".

MEGHAN ET DIANA


Le 31 août 2022, les Sussex se sont rendus à Althorp. Là où repose la princesse de Galles. C’est la première fois que Meghan se rendait sur sa tombe. Elle a prié "pour qu’elle l’éclaire" et qu’elle "la guide".

LA NAISSANCE DE LILIBET


Harry révèle qu’il a joué les sages-femmes en aidant sa femme à accoucher dans l’hôpital californien où elle avait été admise. "J’ai tiré notre précieuse fille de son monde dans le nôtre", écrit-il, partageant les notes du journal de Meghan. "C’est ça un homme. Ça, ce n’est pas un Suppléant".

RETOUR AU DÉPART


Le livre repart à la séquence d’ouverture. Cette discussion entre Harry, Charles et William en marge des obsèques du prince Philip. Sauf qu’aucun des camps ne parvient à s’entendre. William s’emporte à nouveau, lance à son frère qu’il ne veut que son bonheur en "le jurant sur la vie de Maman". Une expression que les deux hommes réservaient depuis l’enfance "aux occasions où l’un d’eux devait être entendu, cru dans l’instant". Mais à ce moment-là, le cadet ne croit pas son aîné. Il écrit que la confiance entre eux était rompue. 

VERS L’INFINI ET AU-DELÀ


Harry a longtemps cru que sa mère n’était pas morte. Il croit aussi désormais à la possibilité de communiquer avec elle. Une médium qui "prétendait avoir des pouvoirs" lui a transmis des messages de Diana. "Votre mère dit que vous vivez la vie qu’elle-même n’a pas pu vivre. Vous vivez la vie qu’elle souhaitait pour vous", lui a-t-elle dit.

THIS IS THE END


En février 2021, la famille royale annonce que le divorce est complètement acté avec Meghan et Harry. Une décision unilatérale selon le duc de Sussex dans son livre. "Pour être vraiment honnête, je n’ai pas été totalement surpris quand le palais a coupé les ponts", dit-il.

LA FAUSSE COUCHE


Meghan en a parlé dans une tribune. Harry a blâmé les tabloïds dans leur docu Netflix. Il raconte dans son livre comment il a vécu la perte de leur deuxième enfant. "Quand l’obstétricienne est entrée, je n’ai pas entendu un seul mot de ce qu’elle nous a dit. Je me suis contenté de fixer son visage et d’observer son langage corporel. On avait compris tous les deux", écrit-il. Il raconte être reparti avec "leur enfant, un petit paquet". Et l’avoir enterré dans un endroit qu’eux seuls connaissent.

"LE CAUCHEMAR ULTIME"


De retour au Canada, Harry apprend par ses gardes du corps que sa protection rapprochée lui est tout simplement supprimé. "Le pire des scénarios" selon lui. Il raconte que son père "a refusé de prendre ses appels". Quant à son frère, il a répondu qu’il s’agissait d’une "décision du gouvernement" à laquelle "il ne pouvait rien".

LE SOMMET DE SANDRINGHAM


C’est la réunion secrète dont toute la presse britannique a parlé. Celle qui a réuni Harry, William, Charles et la reine. L’objectif était de choisir la meilleure option pour l’avenir des Sussex. Le temps s’est suspendu, le duc a bien failli perdre patience avant que tous ne trouvent "un accord général de principe". Les deux frères ont enfin eu une discussion apaisée. Mais quelques heures plus tard, une déclaration conjointe était publiée "sans qu’il en soit informé".

LE COMMUNIQUÉ CHOC


L’idée d’un départ de la famille royale fait son bout de chemin lors d’une escapade sur Vancouver Island. Ça, le couple l’a déjà raconté à plusieurs reprises. Harry détaille dans son livre la course contre la montre avec le Sun qui comptait révéler leurs velléités d’indépendance, puis la rédaction du communiqué posté le 8 janvier sur Instagram, "dans l’un des salons d’État au fin fond du palais de Buckingham". "Ça va déclencher une guerre nucléaire", leur a dit le secrétaire particulier de William. Il ne pouvait pas viser plus juste.

LA PLAINTE


À la rentrée 2019, Meghan et Harry décident d’attaquent quatre tabloïds en justice. Une décision qui fait des remous au palais. Le duc de Sussex rapporte les propos de son père, qui lui aurait dit : "Tout ce que tu fais affecte l’ensemble de la famille". Les tensions avec William se sont accentuées aussi, ce dernier accusant la thérapeute de son frère de lui "laver le cerveau". "Comment avons-nous pu en arriver là ?", résume Harry après avoir détaillé une énième dispute avec son aîné par messages cette fois-ci.

LA NAISSANCE "HILARANTE" D’ARCHIE


Leur premier royal baby s’est fait attendre. Son terme était déjà dépassé d’une semaine quand Meghan s’est rendue à l’hôpital. Le couple a trompé la presse en quittant Frogmore Cottage, leur domicile à Windsor, "dans une fourgonnette banalisée". Harry a "renforcé son calme" en mangeant du poulet acheté dans la chaîne de restaurant Nando’s et en prenant "quelques bouffées" de gaz hilarant. Sauf que l’infirmière a voulu en donner à la duchesse, "il n’en restait plus". Tout le monde a ri sur le coup, beaucoup moins quand la tête de l’enfant s’est retrouvée "coincée, prise dans le cordon". Malgré l’échec de la péridurale, la jeune maman a réussi à accoucher sans césarienne. Deux heures après l’arrivée d’Archie, la petite famille était de retour chez soi. Sans que personne ne soit au courant avant un moment. "Je ne me rappelle pas avoir téléphoné à quiconque ni envoyé de texto", écrit le jeune papa.

FIGHT CLUB


C’est le jour où William a perdu patience. La première révélation de ce long ouvrage qui n’en manque pas. Déçu que son aîné "répète comme un perroquet les récits de la presse", Harry raconte comment il s’est retrouvé les fesses dans la gamelle des chiens. Traîné à terre par son frère. "Il semblait vexé que je ne lui obéisse pas docilement (…). Il m’a traité de tous les noms", écrit-il. Plus tard, il fait état d'un coup de fil lors duquel William "criait tellement fort" que Meghan a pu l'entendre sans haut-parleur. Glaçant.

LE DÉBUT DE LA FIN


Harry parle de leur tournée en Océanie, à l’automne 2018, comme du moment où "les choses ont basculé". Après l’avoir encensée, la presse s’est mise à l’attaquer sans relâche. Nous avions même écrit un article à l’époque se demandant "qui voulait la peau de Meghan Markle". Dans son livre, le duc de Sussex révèle une autre discussion avec Kate et William. Ceux qui s’appelaient alors les Cambridge auraient reconnu avoir parlé de la querelle au sujet des robes de demoiselles d’honneur à Charles et Camilla. "Voilà, maintenant on savait", écrit Harry, persuadé d’avoir débusqué la source de la fuite à la presse. Il raconte aussi comment son épouse lui a annoncé qu’elle ne voulait plus vivre. Des idées suicidaires qu’elle avait partagées avec Oprah Winfrey.

L’AFFAIRE DE LA LETTRE


Page 460. Où l’on apprend que c’est la reine elle-même qui a suggéré à Meghan d’écrire une lettre à son père pour qu’il arrête de parler à la presse. La missive en question s’est retrouvée en Une du Mail on Sunday, contre qui la duchesse a obtenu gain de cause en justice.

BROUILLE ROYALE


Elle est là, l’une des scènes les plus commentés de l’ouvrage. Un sympathique thé chez Kate et William qui vire au règlement de comptes. Le couple reproche aux jeunes mariés de ne pas leur avoir fait de cadeaux pour Pâques, les jeunes mariés reprochent au couple d’avoir changé le plan de table lors des noces pour ne pas être assis à côté. Kate a réclamé des excuses à Meghan, qui avait blagué sur la mémoire de sa belle-sœur alors qu’elle venait d’accoucher. Puis Meghan a demandé à William "d’arrêter de pointer son doigt sur elle". Vous avez dit tendu ?

RETOUR DE BÂTON


Page 449. Où l’on apprend que William n’était officiellement pas le témoin de Harry, comme Harry n’était pas celui de William. Le duc de Sussex raconte que son aîné a refusé de passer la dernière soirée avant son mariage avec lui, alors que lui l'avait fait sept ans plus tôt. "Je pensais que notre fraternité prendrait toujours le pas sur une histoire de robe de demoiselle d’honneur ou de barbe. Il fallait croire que non", écrit-il. Ces ultimes chapitres sont l’illustration même de ce qu’il disait quelques pages plus tôt, à savoir que la vie de sa famille ressemble à celle d’un soap-opera.

L’AFFAIRE DES ROBES DES DEMOISELLES D’HONNEUR


Vous en voulez encore ? Cette dernière partie ne s’arrête plus. Place désormais à la crise de larmes qui aurait suivi une dispute à propos des retouches de la robe de la princesse Charlotte, "trop grande, trop longue et trop bouffante". Les tabloïds disent que Meghan a fait pleurer Kate. Harry assure que c’est le contraire. Il partage l’échange de SMS entre les deux femmes, alors que sa fiancée gérait dans le même temps les révélations de la presse sur les fausses paparazzades de son père. Il dit l’avoir trouvé "par terre" en train de sangloter. Mais assure que tout s’est résolu le lendemain avec "un bouquet de fleurs et un petit mot" d’excuses envoyés par sa belle-sœur. Drama, drama, drama…

L’AFFAIRE DU DIADÈME


Nos titres pourraient être ceux de roman d’Agatha Christie ou d’albums de Tintin. Mais ces dernières pages multiplient les références à des histoires toutes plus anecdotiques les unes que les autres. Les tabloïds avaient fait état d’une brouille royale au sujet de la tiare que porterait Meghan le jour du mariage. Harry remet les pendules à l’heure en pointant une seule responsable, Angela, Kelly, l’habilleuse historique de la reine qui a traîné des pieds pour leur remettre l’objet choisi par la mariée en présence de la reine.

L’AFFAIRE DE LA BARBE


Autre motif de discorde entre Harry et son frère : la barbe qu’il portait lors de son mariage. Le duc de Sussex a lui-même commenté cette scène à la télévision. Il raconte dans son livre avoir limité sa consommation d’alcool lors de son enterrement de vie de garçon de peur que s’il perdait connaissance, "William et ses copains l’attrapent et le rasent". Sympa, non ?

L’AFFAIRE DU ROUGE À LÈVRES


Deux mois avant leur mariage, Harry et Meghan font leur première apparition officielle avec Kate et William. Pour le duc de Sussex, c’est là que la presse a commencé à comparer les deux jeunes femmes. Il révèle qu’en coulisses, sa fiancée avait demandé à sa belle-sœur de "lui prêter son rouge à lèvres" ? "C’est très américain", dit-il. Kate se serait exécutée "non sans réticence" mais aurait "fait la grimace". Harry parle d’un "incident qui a laissé une petite trace". Rouge, visiblement.

LES FIANÇAILLES


Septembre 2017, premier "je t’aime". Octobre 2017, Harry sait qu’il veut épouser Meghan. Il en parle à ses secrétaires personnels, qui le renvoient vers la reine. "Ça n’avait aucun sens. Un adulte obligé de demander à sa grand-mère la permission de se marier ?", s’emporte-t-il. C’est à l’issue d’une partie de chasse qu’il en parle à Elizabeth II, son foulard "fermement sur la tête". "Je suppose que je suis obligée de dire oui", lui a-t-elle répondu pleine d’esprit, alors qu’il lui confiait être "obligé" d’avoir son autorisation. À noter qu’à ce moment-là, Harry avait "un oiseau mort dans chaque main". Sa compagne défenseuse des animaux appréciera.

PREMIÈRES FISSURES


Harry explique que son frère "s’était montré plutôt dissuasif devant le simple fait" de sortir avec l’actrice. Charles assure de son côté qu’il "ne peut pas financer une personne supplémentaire". Pour le duc de Sussex, "tout ceci n’était pas une question d’argent". "Ce qu’il ne pouvait vraiment pas avaler, c’était qu’une personne surgisse à l’improviste, domine la monarchie et attire à elle les projecteurs, qu’une personne brillante leur fasse de l’ombre à lui et à Camilla". Ambiance…

EN THÉRAPIE


Après un premier échec, Harry se décide à retourner consulter sur les conseils de Meghan. Il écrit tout de sa première séance londonienne. De sa sueur liée au stress et à sa sensibilité à la chaleur, à la première évocation de sa mère auprès de sa médecin en passant par sa haine de la presse. Avec une seule requête : "s’il vous plaît, aidez-moi à pleurer". Il dit de sa thérapeute qu’elle "a ouvert la banque de ses souvenirs" avec Diana, qu’il pensait perdus. Et en partage plusieurs très touchants, d'autres plus violents marqués par les paparazzis.

HARRY "PAS PRÉPARÉ AU RACISME"


À peine leur relation dévoilée, Meghan a été la cible des tabloïds et de la presse en général. "Le Daily Mail menait la danse", écrit Harry qui tacle aussi le Telegraph et un "article délirant" puis The Sun. Il dit avoir eu "honte de son pays et s’est senti coupable d’avoir "infecté Meg et sa maman avec sa maladie contagieuse, plus communément désignée sous le nom de 'sa vie'". Il décrit Jason Knauf, le chargé de com de Kensington, "un peu trop détendu à son goût face à cette crise". 


 Il raconte la rédaction du communiqué menaçant qui a officialisé son histoire d’amour. "Papa et Willy étaient furieux" après la publication de cette déclaration. "Ils m’ont passé un savon. Tous deux m’ont affirmé que mes propos leur donnaient le mauvais rôle", rapporte-t-il. Car eux n’avaient pas ça "quand leur petite amie ou leur femme étaient harcelées". Difficile d’oublier que Kate Middleton a été dans l’œil du cyclone alors qu’elle n’était qu’étudiante.

UNE PIQUE À CAMILLA, UNE


Harry raconte que sa belle-mère a transformé sa chambre « en dressing » après son départ de Clarence House. "J’ai essayé de ne pas y accorder d’importance. Mais la première fois que je l’ai vu, ça m’a affecté", dit-il. Il est peut-être temps que je parle à mes parents qui ont changé la mienne en bureau…

MEGHAN, LA REINE ET DONALD TRUMP


Cette histoire, ils l’ont aussi déjà raconté. Harry et Meghan étaient en route pour les présentations avec Fergie, l’ex-épouse du prince Andrew, au Royal Lodge. Pas de chance, Elizabeth II était aussi sur place. On vous passe la révérence improvisée que l’actrice rejoue très bien dans leur docu Netflix. On tique en revanche sur le fait que la reine ait demandé à la compagne de son petit-fils « ce qu’elle pensait de Donald Trump ». Harry rapporte qu’elle a préféré ne pas répondre. Puis qu’elle n’avait pas reconnu son oncle Andrew. "Preuve qu’elle ne nous avait pas recherchés sur Google", dit-il. Mouais… C’était avant son interview désastreuse le liant l’affaire Epstein mais tout de même.

C'EST LA REPRISE


Bonjour à tous et bienvenue au jour 2 de ce club de lecture particulier. On s'est quitté hier sur l'ours en peluche de Charles et le "pénis congelé" du prince Harry. Que nous réservera donc la suite des mémoires du duc de Sussex ? Le suspense est insoutenable ! Nous voici donc page 388 : Meghan rencontre la reine, un peu par surprise...

LA SUITE, DEMAIN !


Nous sommes à plus de mi-parcours du Suppléant mais il est temps pour nous de reposer nos yeux - et de digérer tout ce qu'on a lu aujourd'hui. On vous annonce déjà pour la suite les coulisses de la première rencontre entre la reine et Meghan. Bonne soirée !

KATE ET WILLIAM, EN MODE GROUPIE


On les imaginait regarder The Crown. Mais non, Kate et William "suivaient religieusement Suits". L’héritier du trône a d’ailleurs hurlé "Merde ! Putain !" en apprenant que son frère était amoureux de l’actrice principale de la série. Mais pas suffisant pour le convaincre du bienfondé de la relation. "C’est une actrice américaine, après tout, Harold. Tout peut arriver", a-t-il dit à son cadet. Romantisme, quand tu nous tiens…

LOVE STORY EXPRESS


Les Sussex ont aussi déjà raconté le début de leur histoire. De leurs rendez-vous à Londres à leur escapade au Botswana dans la foulée. Harry livre plus de détails, comme sa panique quand il a fait tomber son téléphone dans l’eau, perdant tout moyen de communication avec sa promise alors qu’il se trouvait encore en Afrique. 


Ou leur premier dîner à Nottingham Cottage, sa résidence, en présence de sa cousine Eugenie, son petit ami Jack et leur ami Charlie. Une soirée qui se conclut par une vilaine intoxication alimentaire pour l'actrice, dont il a tenu les cheveux quand elle vomissait. Il ne faut que quelques pages au duc de Sussex pour écrire le mot "âme sœur". L’écriture du roman se fait d’ailleurs plus légère. Comme s’il était lui aussi libéré d’un poids.

COUP DE FOUDRE SUR INSTA


Il n’avait "jamais vu une personne aussi belle". Ça, c’était avant de découvrir Meghan Markle faire la fofolle avec leur amie commune Violet, un filtre de chien sur la tête. Le couple a raconté sa rencontre numérique dans son documentaire Netflix. Mais là Harry se place entre le philosophe et le poète, dissertant sur les effets de la beauté et la possibilité que ce "visage angélique et lumineux" soit fait pour lui. Il raconte "les crampes au pouce" à force de s’envoyer des messages. Une relation épistolaire 2.0 qui démarre le 1er juillet 2016, jour où Diana aurait eu 55 ans. Forcément un signe pour lui.

UNE SOIRÉE CHEZ COURTENEY COX


Entre deux récits de ses tensions avec William – déjà largement relayées – Harry raconte un épisode insolite qui le voit "squatter" chez l’héroïne de sa série préférée, Friends. En 2016, il se retrouve chez Courteney Cox à Los Angeles, une amie de la compagnie d’un ami à lui. "J’étais toujours comme un con parce que… c’était Monica. Et j’étais un Chandler", écrit celui qui se retrouvait dans le personnage de Matthew Perry. Lors de cette fête, il a mélangé tequila et champignons hallucinogènes. Résultat ? Il a cru que la poubelle lui souriait. Oui, oui… Avec ce trip se clôt la partie 2 du livre !

SA TECHNIQUE DE SHOPPING


"Au moins une fois par semaine", Harry le célibataire faisait un tour au supermarché du coin. Mais jamais aux mêmes horaires "pour semer le presse". Pour les vêtements, il affectionnait le magasin discount TkMaxx qui vend des marques dégriffées. "Là aussi j’avais un système. Arriver un quart d’heure avant la fermeture" et démarrer par le dernier étage. Figurez-vous que même lui profitait des soldes dès le premier jour. Après tout, il n’y a pas de petites économies.

UN CÉLIBATAIRE EN SOUFFRANCE


Le prince Harry aussi a été victime de la pression sociale. Déjà sujet à de "sérieuses attaques de panique et d’anxiété", il se dit "assailli par les doutes et les peurs classiques". Bientôt 30 ans, pas marié et pas d’enfant ? La presse en a fait des caisses. "En tant que célibataire invétéré, j’étais un outsider, quelqu’un d’insignifiant dans ma propre famille" où le mariage est une institution en soi. 

UN PRINCE EN SOUFFRANCE


À son retour d’Afghanistan, Harry se sent de plus en plus. Il multiplie les engagements officiels alors que les lieux publics le terrifient de plus en plus. Il raconte que ses amis ne le reconnaissent plus, il préfère rester chez lui. Loin du "clic" des appareils photos. Il finit par prendre conscience que lui aussi, comme de nombreux blessés de guerre, souffre de stress post-traumatique. Sauf que "sa guerre n’a pas commencé en Afghanistan" mais le 31 août 1997, jour de la mort de sa mère.

LA NAISSANCE DES INVICTUS GAMES


En 2013, la reine envoie Harry en voyage officiel aux États-Unis. Une fois dans le Colorado, il assiste aux Warrior Games, "un genre d’Olympiade pour les blessés de guerre". "Dans l’avion qui me ramenait chez moi, je n’arrêtais pas de repenser à ces jeux en me demandant si je pourrais organiser quelque chose de semblable en Grande-Bretagne", écrit-il. Les Invictus Games étaient nés. Le duc de Sussex lance les démarches auprès de la Royal Foundation, celle qu’il partage avec son frère et sa belle-sœur. Sauf que William se montre "terriblement agacé" quand l’idée lui est présentée. "Il s’est plaint que j’allais vider les comptes (…). Je me demandais ce qui se passait. Et puis j’ai compris : rivalité fraternelle", souffle Harry, dépité de voir son aîné entretenir cette concurrence.

ATTAQUE AFGHANE


Harry raconte en détail l’attaque de son camp qui a coûté la vie à deux soldats américains. Les sirènes, les explosions, le stress, les flammes. Des talibans ont réussi à s’infiltrer "en découpant le grillage". "La date de l’assaut avait été soigneusement choisie. Ils avaient fait en sorte qu’elle coïncide avec mon anniversaire", dit-il, rejetant la faute sur la presse britannique qui écrivait "non-stop" sur son déploiement. Évoquant les 25 combattants qu’il a tués, il dit "ne pas avoir oublié" les images du 11-Septembre "où il a vu fondre les tours du World Trade Center et les gens sauter du toit et des fenêtres".

VEGAS BABY


Après l’échec de son couple avec une dénommée Flea, Harry retrouve l’amour avec Cressida, une amie de sa cousine Eugenie. Avant de repartir en déploiement, il s’offre une escapade à Las Vegas. Il échoue à se faire tatouer le Botswana sous le pied grâce à l’intervention de son garde du corps. Mais la soirée finit en strip billard dans la suite d’hôtel, débouchant sur l’autre Une ravageuse pour Harry. Celle du Sun où il s’affiche en tenue d’Adam. "Mon cul était partout", note-t-il. "J’ai pensé à Cress en lisant les articles. À mes supérieurs de l’armée. Qui allait me lourder en premier ?", s’interroge-t-il. Mais rien n’empêche son départ pour l’Afghanistan en septembre 2012.

REMÈDE MIRACLE


Pénis gelé de Harry, épisode 2. Après le mariage de William et Kate, qu’il a vécu comme un adieu à son frère, le duc de Sussex continue de raconter ses aventures dans "l’Engeluristan". Ou comment il a appliqué sur son sexe "une noisette de crème Elizabeth Arden" sur les conseils d’une amie. Il détaille son rendez-vous chez le médecin, avec "sa bite qui lui faisait l’effet d’être toujours au garde-à-vous". Le conseil du docteur ? Laisser le temps faire son oeuvre. On l’a lu alors vous le lirez aussi !

TOUT, TOUT, VOUS SAUREZ TOUT SUR LE ZIZI


Harry a promis de tout dire. Alors vous saurez que le duc de Sussex a souffert d’engelures au pénis lors du trek au pôle Nord qu’il a fait juste avant le mariage de son frère. "J’avais été horrifié de découvrir ça à mon retour en Angleterre, et si mes joues et mes oreilles allaient déjà mieux, ce n’était pas le cas de ma bite", confesse-t-il. Vous en voulez encore ? Il ne s’arrête pas là et parle de son sexe comme d’une "affaire  publique, une véritable curiosité". Il rétablit par la même occasion une contre-vérité le concernant. "S’il est tout à fait vrai que les risques d’engelures péniennes sont bien importantes en l’absence de circoncision", ça ne le concerne pas. Car il "a été circoncis bébé"

SON RÔLE AU MARIAGE, "UN BEAU MENSONGE"


Harry révèle qu’il n’était pas le témoin de son frère le 29 avril 2011, contrairement à ce que croyait le public. "Willy ne voulait pas que je puisse faire un discours. Il trouvait trop risqué de me mettre un micro entre les mains, il craignait que je dérape (…). Il n’avait pas tort", écrit-il. Mais il promet qu’il n’a pas mal réagi, comprenant même que cela puisse protéger de la presse "deux innocents", les vrais témoins.

CŒUR D’ARTICHAUT


Harry "a toujours cru qu’il serait le premier à se marier". "J’avais toujours voulu me marier jeune, avoir des enfants jeune, pour ne pas être comme mon père", lance-t-il, estimant que la paternité tardive de Charles avait "dressé des barrières entre eux". "Au milieu de sa vie, il était devenu plus sédentaire, plus ancré dans ses habitudes", poursuit-il. Le principal intéressé appréciera.

FIANÇAILLES SURPRISES


Vous ne saviez que William avait demandé Kate en mariage ? Rassurez-vous, Harry non plus ! À l’automne 2010, les deux frères font un voyage ensemble au Lesotho. À leur retour, Buckingham a annoncé les fiançailles de l’héritier du trône à sa petite amie. "Je suis tombé des nues, écrit Harry. Pendant tout ce temps au Lesotho, il ne m’avait rien dit". Il en profite pour démentir "des âneries de première" publiées dans la presse. Non, il n’a pas offert la bague de fiançailles de leur mère à son aîné. "Elle était déjà à lui. Il l’avait réclamée après le décès de Maman et j’avais été ravi de la lui laisser".

L’AFFAIRE DU "PAKI"


Quatre ans après la polémique du costume nazi, Harry est accusé de racisme par la presse tabloïd après la publication d’une ancienne vidéo dans laquelle il parle de son "petit pote paki" chez les cadets. "J’ignorais que c’était une insulte", se justifie-t-il. Il assure avoir entendu "beaucoup de monde employer" ce mot quand il était enfant "sans que ça ne fasse sourciller personne". "Je ne m’étais jamais dit de ces gens qu’ils étaient racistes", insiste-t-il, parlant de "préjugés inconscients". Un terme qu’il a repris dans ses récentes interviews.

BRÈVE HISTOIRE


Son nom n’a pas traversé la Manche. Mais au Royaume-Uni, Caroline Flack était une célèbre présentatrice. Harry raconte leur brève relation, "salie" par la presse. "Nous avons fini l’un comme l’autre par nous dire que ça ne valait pas les soucis ni le harcèlement", écrit-il. La jeune femme de 40 ans s’est suicidée en février 2020. Poursuivie pour agression contre son petit ami, elle craignait les répercussions d’une telle affaire dans la presse.

DÉPART FORCÉ


Heureux comme rarement en Afghanistan au sein de l’armée, Harry est contraint de plier bagage plus tôt que prévu. La faute de la presse, encore. Un magazine australien "de seconde zone" dont l’information avait été "reprise par une tête de noeud en Amérique". "Après quoi tous les cafards s’étaient engouffrés dans la brèche", note-t-il. "En moins d’une heure", il a rejoint Kandahar d’où il a pris un vol pour l’Angleterre. À bord ? Des soldats de retour de mission, des blessés et surtout le cercueil d’un soldat danois. L'occasion pour lui de glisser à un énième tacle aux médias, qui selon lui ne parlent pas suffisamment de ces hommes.

À 110 À L’HEURE


Paris, 2007. Harry n’était jamais venu dans la capitale française. Surtout pas depuis la mort de sa mère dix ans plus tôt. Alors qu’il se rend à la demi-finale de la Coupe du monde de rugby, il demande à son chauffeur d'emprunter le tunnel de l'Alma à 110km/h. "La vitesse exacte à laquelle roulait la voiture de Maman, selon la police, au moment de l’accident". Le premier passage est trop rapide à son goût, il enchaîne avec un deuxième. "Cette nuit-là, tous les doutes ont disparu", écrit-il. À ce moment-là, il a vraiment compris que Lady Di était morte. Avec William, ils étaient prêts à demander la réouverture d'une enquête. "Les hautes instances nous en ont dissuadés".

ASCENSEUR ÉMOTIONNEL


Annoncé par le ministère de la Défense, le premier déploiement de Harry en Irak a dû être annulé en raison de menaces contre lui par les insurgés locaux. Un communiqué officiel le dit "déçu", lui assure dans son livre qu’il était "anéanti". Il dit avoir "hésité à quitter l’armée". "Quel intérêt y avait-il à rester si je ne pouvais pas être soldat ?", lance-t-il. "Au trente-sixième dessous", il a "cherché du réconfort dans la vodka Red Bull et le gin tonic". Et auprès de son garde du corps, Billy, devenu son rempart face aux paparazzis "radicalisés". Il partira quelques semaines plus tard mais en Afghanistan. Dans le plus grand secret cette fois.

OUI MON GÉNÉRAL !


Reçu à la Royal Military Academy de Sandhurst, Harry y subi des entraînement intenses. Il se souvient des bouteilles entières d’eau au goût de "pisse tiède" à boire tous les matins, des entraînements physiques intensifs et de son arrivée au camp avec sa table de repassage sous le bras – accessoire indispensable pour une chemise impeccable.  Il change alors d’identité pour devenir le second lieutenant Wales. William a rejoint la même école après lui. "Pendant un bref instant, le Suppléant était supérieur à l’Héritier", se félicite-t-il.

LES PHOTOS DU CRASH


À sa demande, son secrétaire privé s’est procuré des photos de l’accident de Diana sous le tunnel de l’Alma. "Il avait laissé de côté les plus ‘difficiles’ (…). J’étais frustré mais je n’ai pas protesté", dit Harry. De sa description, on retient son choc en découvrant que les paparazzis "n’avaient pas cessé de la mitrailler alors même qu’elle gisait là, entre les sièges, inconsciente". 


On retient aussi le regard doux qu’il porte sur Lady Di qui, si elle était "inanimée", semblait "complètement indemne". "Sa veste noire, sa chevelure flamboyante, son teint radieux – les médecins à l’hôpital où elle avait été emmenée n’avaient pas pu s’empêcher de remarquer à quel point elle était belle", écrit-il, persistant à penser que sa mère était en vie quelque part.

"HARRY THE NAZI"


C’est l’un des extraits les plus commentés du livre. En 2005, Harry est invité à l’anniversaire d’un copain de son frère. Le thème ? "Colons et indigènes". "Passablement gênant", commente-t-il aujourd’hui. À l’époque, il soumet son idée à William et "sa nouvelle petite amie". Une certaine Kate. La future princesse de Galles bénéficie d’un portrait élogieux. 


"Insouciante, douce, gentille", passionnée d’art, de photographies et "de fringues". La suite est moins glorieuse. Harry raconte leur avoir téléphoné depuis un magasin de farces et attrapes pour leur faire choisir son costume. "L’uniforme nazi, ont-ils répondu de concert", écrit-il, ajoutant qu’ils ont "hurlé de rire" en le voyant. Publiée en Une du Sun, la photo le montrant avec un brassard au motif de croix gammée est l'une de celles qui a causé le plus de dommages au prince.

MARIAGE ANNULÉ, UN COUP DU KARMA ?


Après des années d’obstacle, le grand jour approche pour Charles et Camilla. La reine a accepté qu’ils se marient, le destin un peu moins. Jean-Paul II meurt, les obligeant à changer leurs plans. Ils "ne voulaient pas se marier le jour des funérailles du souverain pontife. Mauvais karma. Mauvaise presse", note Harry, rappelant aussi que son père devait représenter Elizabeth aux obsèques en question. Le jeune prince y voit "une sorte de force cosmique (Maman ?)" qui  "conspirait pour faire obstacle à leur union au lieu de la bénir".

CHELSY


Avant Meghan, il y a eu Chelsy. Une fille "différente" qui a su capturer le cœur de Harry car "elle semblait immunisée contre maladie répandue qu’on appelait parfois le syndrome du trône", écrit-il. Après une première rencontre en Angleterre, tous les deux se revoient lors de l’année sabbatique du prince en Afrique. Leur premier baiser a lieu "sous les étoiles". Mais le couple est rattrapé par les flashs dès leur retour outre-Manche.

LES CONSEILS DU PRINCE


Vous avez aimé le phrase "Passe-moi le gros oinj, gros"? Vous adorerez donc l’anecdote de Harry racontant qu’il "a fumé un sac entier de beuh" après sa toute première interview délicate au Lesotho. "Je ne vous le recommande pas", souligne-t-il. "Mais c’était peut-être un autre soir, cela dit, je ne sais plus trop. Difficile d’être précis quand il est question d’un sac entier de beuh", poursuit-il. Buckingham likes this message !

IL FAUT SAUVER LE SOLDAT HARRY


À la fin de son cursus à Eton, Harry doit faire face à la question que se posent tous les bacheliers. Et après, on fait quoi ? "Je ne voulais pas devenir l’un de ces parasites oisifs qui passaient leur temps à siroter des cocktails sous le regard consterné des autres et que tout le monde évitait dans les réunions de famille", insiste-t-il. Il envisage d'étudier l'histoire à l'université car c'est "un cursus qui attirait beaucoup de jolies filles". Mais il renonce. Les études, très peu pour lui qui préfère l'action. Avant de rejoindre l'armée, il s'accorde une année sabbatique, entre une ferme australienne où on le surnomme Spike – à cause de ses cheveux en pic - et le Lesotho où il était décidé à venir en aide aux personnes atteintes du VIH. C’est là qu’il a co-fondée l’association Sentebale.

LA MORT DE HENNERS


Certains passent leur vie sans vivre le décès d’un proche. À seulement 18 ans, Harry a perdu sa mère et son arrière-grand-mère dont il était proche, ainsi que sa grande tante Margaret. La même année, son meilleur ami Henners - celui qui le surnommait Haz - s’est tué dans un accident de la route. Comme Diana, il n’avait pas sa ceinture. Plus tôt dans le livre, le prince explique que son frère et lui ne se passent plus de leur ceinture depuis la mort de leur mère.

LES BRONZÉS FONT DU SKI


Saviez-vous que Harry rêvait de travailler dans le restaurant de fondue de la station de Lech am Arlberg, où il allait avec sa mère enfant ? Nous non plus. "Cette fondue était si bonne qu’elle pouvait changer votre vie", écrit le prince qui s’est aussi rêvé moniteur de ski et guide de safari. "Une partie de moi avait envie de tout envoyer balader", poursuit-il. Comme quoi, ses envies d’ailleurs ne remontent pas à Meghan et à 2020. À bon entendeur…

LA COCAÏNE POUR "ÉPROUVER"


La même année, 2002, Harry échappe à un nouveau scandale dans les tabloïds. Un journaliste tente de lui soutirer une interview en promettant de ne pas publier une photo sur laquelle le prince snifferait de la cocaïne. Le jeune homme de 17 ans lui tient tête et dément, avouant dans son livre qu’il se droguait bien à cette époque. Mais pas vu, pas pris. "Ça me faisait éprouver quelque chose de différent et c’était tout l’intérêt pour moi", dit-il, souhaitant "s’extraire de cette torpeur".  Il explique s’être "inspiré de la sérénité" de sa grand-mère, "de son superpouvoir, de son stoïcisme héroïque". "Peut-être n’étais-je pas un enfant trouvé, après tout". Et toc !

LA MORT DE GAN-GAN


2002. Alors qu'Elizabeth II s'apprête à célébrer son jubilé d'or, elle  perd deux des femmes les plus importantes de sa vie. Sa soeur, la princesse Margaret , meurt en février. Harry écrit qu’il appelait "tante Margot" mais qu'il ne la connaissait presque pas. "Elle avait un regard noir à faire faner les plantes dans leur pot", dit-il de celle qui était la Suppléante de sa grand-mère. Un mois plus tard, c'est la reine-mère qui s'éteint à l'âge de 101 ans. Le prince parle d'une "impression de déjà-vu" au moment d'évoquer les obsèques de celle qu'il surnommait affectueusement Gan-Gan. De quoi faire remonter les souvenirs douloureux des funérailles de sa mère.

HARRY VS LA PRESSE


Ciblée par les tabloïds depuis son arrivée à Eton, Harry raconte comment "la rédactrice en chef du plus gros tabloïd britannique" l’a pris en chasse à l’époque. "Elle ne s’arrêterait que le jour où mes couilles seraient clouées au mur de son bureau", note-t-il avec beaucoup de poésie. Elle souhaitait publier un article stipulant qu’il était "un junkie". Mais le conseiller de com’ du palais, embauché "à la demande expresse de Camilla", a préféré "sacrifier" le jeune prince en négociant avec la journaliste. 


De quoi permettre à Charles de se débarrasser de l’image de "mari infidèle" au profit de celle du "pauvre père célibataire démuni face à son rejeton drogué jusqu’à la moelle". ». En janvier 2002, l’article en question était publié et affirmait "qu’il sortait tout juste d’une cure de désintox". Des "bobards" selon le principal intéressé. On n’ose imaginer l’ambiance aux repas de famille…

MON PETIT PONEY


Amateur de métaphore hippique, Harry compare sa première fois à "un rapide débourrage" suivi d’une "petite tape sur le croupe" par sa maîtresse du soir. Une femme plus âgée qui l’a "traité un peu comme un jeune étalon". Rien d’étonnant à ce que la scène se soit jouée "dans un champ d’herbe", "derrière un pub plein à craquer". 

"PASSE LE OINJ, GROS."


Juste pour le plaisir de lire cette phrase improbable dans une autobiographie royale. Page 101, Harry raconte ses parties de fumette avec ses camarades à Eton. 

"LE SALE GOSSE" APAISÉ


Harry explique ses difficultés en classe par le deuil impossible à faire de sa mère. "Oublier, c’était trouver l’apaisement", dit-il. Il se paie à nouveau la presse qui a fait de lui "le sale gosse" de la famille royale britannique sans se demander ce qui jouait vraiment en lui. Charles a tout tenté pour lui transmettre son amour de Shakespeare, en vain. Lors d’un voyage avec son frère au Botswana au printemps 1999, il "découvre que l’Afrique a un remède à lui offrir". Le début d’une longue histoire d’amour avec le continent, où il emmènera Meghan au tout début de leur relation.

LOST IN TRANSLATION


L’école, ce n’était visiblement pas trop son truc. À Ludgrove, l’équivalent du collège, Harry ne brillait pas dans les cours d’histoire. À Eton, le prestigieux établissement d’études secondaires, il était "complètement dépassé". Même l’uniforme local, à base de queue de pie, a été difficile à enfiler pour lui la première fois. Il a trouvé son salut grâce au sport, notamment le rugby où on le surnommait "la tornade rousse". C’est là qu’il est passé de la cigarette fumée "après un bon McDo" aux joints. Une vie d’ado presque normale en somme, si on oublie le garde du corps armé ainsi que "le traceur électronique et le bouton d’alarme" qu’il avait constamment avec lui. Après tout, un prince reste un prince. Suppléant ou pas.

CAMILLA, "L’AUTRE FEMME"


La première rencontre de Harry avec Camilla a été "une pure formalité". Il craignait de voir une "horrible marâtre de conte de fées", il a fait face à quelqu’un "d’aussi calme (ou assommé d’ennui) que lui". Il se montre étrangement positif envers celle qui "a joué un rôle crucial dans l’échec du mariage de ses parents", assurant qu’elle aussi a été "prise au piège" et "emportée par la déferlante des évènements". Mais il rapporte que peu après "leurs présentations sommaires", elle est "entrée en campagne pour accéder au statut d’épouse et au bout du compte, à la Couronne". Alors que William et lui n’avaient demandé qu’une chose à leur père : qu’il ne l’épouse pas. Harry va plus loin en accusant sa belle-mère d’avoir fait fuiter dans la presse des détails qu’elle seule pouvait connaître. Drama, drama, drama...

TEDDY, LE FIDÈLE COMPAGNON DE CHARLES


Certaines histoires surprennent plus que d’autres dans ce livre. Après avoir raconté les exploits de chanteur de son père lors d’un concert des Spice Girls en Afrique du Sud à l’automne 1997, Harry révèle que Charles "ne se séparait jamais" de l’ours en peluche qui lui a permis de survivre au harcèlement dont il a été victime en pension pendant l’enfance. "Le pauvre animal était dans un état pitoyable, les bras cassés, effiloché, troué et rapiécé de partout. Il ressemblait sans doute, me disais-je, à Papa lui-même quand ses bourreaux en avaient fini avec lui", écrit le duc de Sussex. Un doudou pansement qui offre un autre regard sur le nouveau roi d'Angleterre.

HARRY VS LA PRESSE


Jamais avare en boutade, Charles III partageait avec plaisir l’anecdote de sa rencontre avec un patient d’un hôpital psychiatrique affirmant qu’il était le prince de Galles. Harry confesse ne jamais avoir trouvé ça drôle "compte tenu de la rumeur en vogue à l’époque selon laquelle mon père biologique était en réalité l’un des anciens amants de Maman : le major James Hewitt". L’occasion pour le duc de Sussex de tacler à nouveau les tabloïds et leurs lecteurs "émoustillés" par les ragots. Cette histoire a eu l’effet d’une révélation : "J’ai compris pour la première fois que, après avoir tourmenté ma mère jusqu’à la forcer à se cacher, ils ne tarderaient pas à s’en prendre à moi". Dire qu’il n'avait pas encore 15 ans…

HAZ, SURNOM D’ENFANT


Son épouse Meghan a révélé dans la série documentaire Netflix qui leur est consacrée qu’elle l’appelait "Haz". Mais dès le collège, Harry a été appelé ainsi par son meilleur ami qui se prénommait comme lui Henry. Mais que le prince appelait Henners.

CHARLES, PÈRE AIMANT MAIS PÈRE DISTANT


C'est "l’un de ses souvenirs les plus chers". Le moment du coucher. Quand il résidait au palais Saint James au cœur de Londres, Charles venait s’asseoir au bord du lit de son fils et "restait à son chevet en lui caressant le visage jusqu’à ce qu’il s’endorme". Le duc de Sussex martèle qu’il a hérité de sa peur du noir de Diana. Son père "n’était pas taillé" pour être père célibataire mais "il faisait de son mieux", note-t-il avant de parler de "cohabitation". Cette relation marquée par des problèmes de communication rappelle celle qu’entretenait Charles avec son propre père Philip, pas des plus chaleureux avec sa progéniture.

"MAMAN N’EST PAS MORTE"


Dans les jours qui ont suivi le décès de Diana, il y a eu le silence de Balmoral puis des rues de Londres, les mains humides des badauds qui venaient de sécher leurs larmes et la "culpabilité" de Harry de ne pas pleurer lui-même. Ce n’est qu’au moment d’une cérémonie en privé qu’il finit par craquer. Le jeune prince se répète alors que sa mère est en vie, "se cache" et viendra bientôt le chercher. Pour son 13e anniversaire le 15 septembre, il respecte la tradition de son école et choisit deux parfums de glace. Cassis et mangue, "le parfum préféré de Maman". Il a aussi la surprise de recevoir un cadeau acheté par Lady Di avant sa disparition, une Xbox.

HARRY VS. LA PRESSE


Harry dit de son frère au début du livre qu’il est son "meilleur ennemi". Mais son adversaire numéro un, depuis l’enfance, c’est la presse. Il évoque les paparazzis qui suivaient sa mère en permanence en écrivant sur l’instant où il a appris sa mort. Il fait référence à eux plus tard en parlant du "cliquetis rythmique de l’autre côté de la route" en allant à la messe. 


Ce son sert de leitmotiv au formidable documentaire The Princess consacré à sa mère. Comme un bourdonnement sourd qui ne la quittait jamais. Plus tard dans le livre, Harry dénonce "la belle ironie" des "monstres" de la presse qui "attisaient la fureur" du peuple désireux de voir "un signe officiel de deuil" du palais.

LA MORT DE DIANA


Il en parle comme de la fin de son enfance. Ce matin du 31 août 1997, où "il ne faisait plus noir" mais "pas jour non plus". "Tout, de manière parfaitement distincte, indubitable, irrévocable, s’est arrêté", écrit-il. Déjà mentionné dans les interviews promotionnelles qu’il a données, ce moment où Harry apprend la mort de sa mère résonne encore plus fort à la lecture. On comprend mieux le temps pris pour décrire plus haut le château de Balmoral, en Écosse, à la manière d’un agent immobilier. Ou comment ce qu’il appelait "tout simplement le Paradis" est devenu son enfer en une phrase de son père : "Elle ne s’en est pas sortie".

LA BOUTADE DE CHARLES


Le titre d’un livre est essentiel. Si Harry Potter a tout misé sur "l’école des sorciers" pour son premier tome, Harry a lui opté pour un surnom symbole même de son mal-être. Le Suppléant, Spare en anglais. Tout le monde chez les Windsor l’employait, "même Grand-mère". "J’étais l’ombre, la doublure, le plan B. Mon rôle était de soutenir, de distraire, de faire diversion et, si nécessaire, de fournir les pièces de rechange", écrit le duc de Sussex. Il livre une autre anecdote, qu’on lui a raconté à 20 ans. À sa naissance, Charles aurait dit à Diana : "Tu m’as donné un Héritier et un Supplément – mon boulot est terminé". Harry avance qu’il s’agissait d’une boutade, avant de raconter que peu après, son père se serait "éclipsé pour aller au théâtre avec sa petite amie". Voilà une scène que les scénaristes de The Crown regrettent déjà de ne pas avoir écrit.

PETITS SECRETS


Après avril 2021, retour en août 1997. Les dates semblent clés pour comprendre le parcours de Harry. Le premier chapitre nous transporte la veille de la mort de Lady Diana. Il est surtout rempli d’anecdotes savoureuses. On y apprend notamment que Charles a voulu son cadet Albert, comme le mari de Victoria, mais que "Maman avait mis son veto". Le couple a opté pour Henry Charles Albert David de Galles. On apprend aussi qu’à l’époque, le prince Charles "fait le poirier" quotidiennement "en caleçon" sur prescription de son kiné pour soigner son mal de dos et ses douleurs à la nuque. Vous avez l’image en tête ? Ne vous inquiétez pas, nous aussi !

LES RETROUVAILLES


Sous la plume de J.R. Moehringer, Harry décrit ce jour d’avril 2021 où tout a basculé. Les tabloïds avaient fait état d’une rencontre entre lui, son frère William et leur père Charles en marge des obsèques du prince Philip. De son angoisse au vent qui souffle sur les jardins de Frogmore, le duc de Sussex multiplie les détails comme pour planter le décor. Il révèle que c’est là qu’il avait choisi d’être enterré, au cas où il ne se revenait vivant de ses missions en Afghanistan. 


Lui qui parle de "guerre" chez les Windsor part au combat épaulé par le souvenir de sa mère Diana. Les échanges sont froids mais polis. Le genre de discussion où vous préférez parler du beau temps avant d’attaquer le sujet qui fâche. La discussion se tend, ses aînés "sont venus pour en découdre". L’incompréhension est totale au sujet des raisons du départ des Sussex de la famille royale. Alors Harry s’adresse à "tout le monde" : "je vais vous expliquer". On est tout ouïe !

PHILOSOPHIE


Dans son interview diffusée sur TF1, le prince assurait "ne pas être coincé dans le passé". C’est pourtant par une citation de William Faulkner tourné vers l’arrière qu’il ouvre ses mémoires : "Le passé n’est jamais mort. Il n’est même jamais passé". Prêt pour un voyage dans le temps ? C’est parti ! 

POUR LA BONNE CAUSE


Comme annoncé lors de l’officialisation du livre à l’été 2021, le prince Harry a fait un don de 1,5 million de dollars à l’association Sentebale qu’il a lui-même co-fondée pour venir en aide aux personnes atteintes du VIH au Lesotho et au Botswana. L’avant-propos de l’ouvrage signale aussi que 300.000 pounds ont été versés à WellChild, dont il est le parrain depuis 15 ans en faveur d’enfants malades. Des chiffres que la presse anglo-saxonne a oublié de rappeler…

JOUR J


Il est là, enfin entre nos mains, le livre dont tout le monde parle depuis une semaine. Après de premières révélations dans la presse et la sortie prématurée de l'ouvrage en Espagne, Le Suppléant est arrivé jusqu'à nous. L'objet des plus folles rumeurs est l'occasion pour le prince Harry de livrer sa vérité. Verdict ?

Le hasard joue parfois de sacrés tours. Ce n'est pas en France mais en Espagne qu'un employé sans doute trop fatigué a ouvert un carton qu'il était pourtant interdit de vider "avant le 10 janvier". C'est ainsi que Le Suppléant s'est retrouvé un bref instant dans certaines librairies ibériques et dès le lendemain dans la presse anglo-saxonne. À défaut de pouvoir emprunter un vol pour obtenir le fameux précieux - ce qui aurait fait cher l'empreinte carbone pour 537 pages de révélations - nous avons patienté bien sagement jusqu'à la date officielle de sortie des mémoires du prince Harry chez Fayard.  On ne s'attendait pas à ce que le duc de Sussex parle si ouvertement de sa vie, jusqu'à évoquer son dépucelage à l'arrière d'un pub. D'autres détails plus inattendus parsèment cet ouvrage dense. TF1info vous invite à son club de lecture spécial royauté dans le direct ci-dessus.


Delphine DE FREITAS

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