Gwyneth Paltrow accusée par un skieur : le nouveau procès filmé qui passionne l'Amérique

Attention, star à la barre ! Un an après avoir assisté au grand déballage entre Johnny Depp et Amber Heard, le grand public américain se régale depuis bientôt une semaine du procès qui oppose Terry Sanderson, un optométriste à la retraite de 76 ans, à l’actrice Gwyneth Paltrow, 50 ans lauréate d’un Oscar en 1999 pour son rôle dans Shakespeare in Love. La plainte ayant été déposée dans l’Utah, un État où les caméras sont autorisées dans les tribunaux, les chaînes spécialisées s’en donnent à cœur joie, diffusant les meilleurs moments des débats un brin surréalistes.

D’abord, il y a le motif de la procédure. Le 26 février 2016, Terry Sanderson skiait tranquillement sur une piste de la station huppée des Rocheuses à Park City lorsque Gwyneth Paltrow lui aurait foncé dessus à grande vitesse. Bilan médical, selon le plaignant : quatre côtes cassées et des dommages permanents au cerveau… Et rien pour elle. Pire, la comédienne se serait enfuie, laissant le malheureux inconscient sur la piste. Une version des faits totalement contestée par la défense, qui affirme que c’est l’optométriste qui l’aurait heurtée dans le dos !

La mine sombre, Gwyneth Paltrow a témoigné la semaine dernière, assurant qu’elle n’était pour rien dans l’accident. Et laissant même entendre que c’était elle la victime. "Je skiais et deux skis sont apparus entre mes skis, écartant mes jambes, puis un corps s'est pressé contre moi et j'ai entendu un grognement très étrange", a-t-elle raconté. L’actrice a même avoué s’être demandée s'il s'agissait d'une "blague" ou si "quelqu'un faisait des choses perverses".

Interrogé à son tour ce lundi 27 mars, Terry Sanderson a détaillé un scénario bien différent. D’un ton posé, il a raconté avoir entendu "un cri très fort", "comme si quelqu’un était en train de mourir". L’instant d’après, le voilà "frappé très fort dans le dos, pile sur les omoplates. Je n'ai jamais été frappé si fort, et je me suis retrouvé à voler", a-t-il décrit, gestes à l’appui, sous le regard consterné de Gwyneth Paltrow et de ses avocats.

D’après lui, les séquelles du choc ne sont pas uniquement physiques. Du jour au lendemain, "mes interactions avec ma famille ont été plus difficiles. Quelque chose ne va pas avec ma nature. La communication n'est plus aussi fluide." Le drame l’aurait ainsi poussé à quitter sa petite amie. Des propos corroborés à la barre par son médecin personnel, le Dr Wendel Gibby. "Terry a toujours été une personne remplie d’énergie. Il skiait, dansait avec ses petits-enfants, participait à des activités associatives", a-t-il déclaré. "Après l’accident, il a régressé et il a cessé la plupart de ces activités."

Durant les audiences, le jury a pu visionner une reconstitution virtuelle de l’accident, réalisée notamment à partir du témoignage de Craig Ramon, un skieur qui est à ce jour le seul témoin. En amont du procès, les avocats du plaignant avaient évoqué l’existence d’images tournées par une mystérieuse GoPro. Elles n’ont finalement pas été versées au dossier, donnant du grain à moudre à la défense de l’actrice, pour qui le septuagénaire agit est "obsédé" par cette affaire.

Les avocats de Gwyneth Paltrow n’ont d’ailleurs pas manqué de l’interroger sur un e-mail envoyé à l’une de ses filles après la collision, accompagné de l’objet "Je suis célèbre". À la barre, Terry Sanderson s’est justifié en expliquant qu’il n’avait "pas bien choisi mes mots. J’essayais de mettre de la légèreté dans une situation grave et ça s'est retourné contre moi. C'est l'autre personnalité qui habite maintenant mon corps".

Dans les prochains jours, le jury – et les téléspectateurs des chaînes spécialisées - auront l’occasion d’entendre les témoignages de nombreux proches des deux parties. Du côté de Gwyneth Paltrow, ses avocats ont en effet prévu de diffuser les auditions filmées de Apple, 18 ans, et Moses, 16 ans, les enfants que la comédienne a eus avec Chris Martin, le chanteur du groupe Coldplay. Mais aussi du producteur Brad Falchuk, qu'elle a épousé en 2018.

Enfin, qui dit procès dit gros sous. Faute d'accord à l'amiable avec la star, Terry Sanderson réclamait initialement 3 millions de dollars de dommages et intérêts à la star, mais la justice a ramené la somme à 300.000 dollars, la limite dans ce genre d’affaire. De son côté, l'actrice ne demande qu’un dollar symbolique.