Fernande, Eva, Irène, Olga: les muses de Picasso dans son œuvre sculptée

Publié le 11 mai 2016 à 16h20
Fernande, Eva, Irène, Olga: les muses de Picasso dans son œuvre sculptée

Picasso a vécu de nombreuses relations amoureuses. Retour sur ces femmes qui ont inspirées ses œuvres sculptées.

Entre Picasso et ses modèles féminins, il n’était pas seulement question d’art. Un coup de cœur conduisait à une collaboration qui elle-même conduisait à une vie commune, à une aventure unique, une expérience mémorable. Qui des deux admirait plus l’autre ? La question demeure, mais l’attraction et le pouvoir que chacun exerçait ont permis à l’artiste de créer et d’innover, en peinture comme en sculpture.

L’inspiration comme tremplin
La première de ces femmes à avoir participé à la légende Picasso se nomme Fernande Olivier, de son vrai nom Fernande Bellavallée. Par amour pour celle qu’il rencontre en 1905, l’artiste cesse de fréquenter les maisons closes. Sur le plan artistique, l’influence se fait ressentir par une orientation plus légère. Les mendiants et enfants malades laissent place aux arlequins et aux jeunes filles de la période rose. Fernande Olivier est représentée dans les célèbres sculptures Tête de Femme et Buste de femme, il serait aussi admis qu’elle serait la source d’inspiration des Demoiselles d’Avignon.

Après cette muse décisive – le succès de Picasso démarre en effet à partir de cette époque – l’artiste connaît plusieurs histoires - Eva Gouel associée à sa grande période cubiste ou encore l’artiste Irène Lagut -, puis épouse en 1917 Olga Khoklova avec qui il aura un fil, Paulo.

Les sources de grandes œuvres
L’année 1925 marque une rupture dans la production de l’artiste : une violence se dégage de ses œuvres représentant des créatures difformes. L’année suivante (bien que la date de la première rencontre officielle soit 1931), Picasso rencontre sa nouvelle égérie, Marie-Thérèse Walter. Ils s’installent au château de Boisgeloup, en Normandie, où sont réalisées les premières sculptures de style néoclassique de Picasso. Leur histoire est rendue publique dès 1932 à travers de grandes toiles représentant la jeune femme, des témoignages riches en courbes, en couleurs et d’un érotisme intense.

Celle qui donnera une fille à Picasso – María de la Concepción, dite Maya – et qui correspond à une réelle période de plénitude dans la vie de Picasso acceptera la présence de la photographe et peintre Dora Maar. Cette dernière devient son modèle et un curieux mariage à trois s’instaure. C’est notamment grâce à elle que Picasso parviendra à honorer la commande de monument dédié à Apollinaire. Après plusieurs projets avortés (lire article consacré aux hommages), c’est ainsi le portrait de Dora Maar en bronze qui est inauguré dans le jardin de l’église Saint-Germain-des-Prés.

Ces deux liaisons se défont lorsque l’artiste rencontre Françoise Gilot avec qui il s’installe à Vallauris dans le midi et où leurs enfants, Claude et Paloma, voient le jour. Enfin, s’est auprès de Jacqueline Roque, une employée de son céramiste, que Picasso finira ses jours au pied de la Montagne Sainte-Victoire, sur les terres de Cézanne qui était pour lui plus qu’une muse, son maître.


La rédaction de TF1info

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