À la veille de l'ouverture de Cannes, Thierry Frémaux défend Johnny Depp : "Je m'intéresse à l'acteur"

C’est l’homme qui va attirer tous les regards, mardi soir, sur le premier tapis rouge du 76e Festival de Cannes. À l’affiche de Jeanne du Barry, le nouveau film de Maïwenn où il incarne Louis XV, Johnny Depp joue gros sur la Croisette. Blacklisté à Hollywood suite aux accusations de violences conjugales de son ex-épouse, l’actrice Amber Heard, l’inoubliable Jack Sparrow de Pirates des Caraïbes a remporté son procès en diffamation l’été dernier. Mais il semble encore faire peur aux producteurs américains, comme en témoignent plusieurs articles parus dans la presse professionnelle ces dernières heures.

À la veille du coup d’envoi de la manifestation, le délégué général Thierry Frémaux a été interrogé en conférence de presse sur la présence sur les marches d’une personnalité qui conserve une image brouillée Outre-Atlantique. "Je ne connais pas l’image de Johnny Depp aux États-Unis", a-t-il rétorqué d’emblée. "Moi, j'ai une seule conduite dans la vie : la liberté de penser, la liberté de parler et la liberté d’agir dans le cadre de la loi. S’il avait été interdit à Johnny Depp de jouer dans un film, ou si ce film-là avait été interdit, on ne serait pas en train d’en parler."

D’après Thierry Frémaux, les polémiques autour de la star américaine n’ont eu aucun impact sur la sélection de Jeanne du Barry, présenté hors compétition. "Nous avons vu un film de Maïwenn, d’une réalisatrice française qui aurait pu être en compétition. Et on ne s’est pas posé de question", a-t-il insisté. "Tout le monde savait que Johnny Depp avait tourné un film en France. Il est très extraordinaire dans ce film, dans un rôle qui était difficile. Et puis s’il y a une personne au monde qui ne s’est pas intéressé à ce procès très médiatique, c’est moi. Je m’intéresse à Johnny Depp comme acteur."

En attendant de découvrir l’accueil que réservera la Croisette à sa performance dans Jeanne du Barry, Johnny Depp semble clairement repartir de l’avant de ce côté de l’Atlantique. En fin de semaine dernière, Variety a révélé que la maison Dior lui avait offert un nouveau contrat de 20 millions de dollars pour être l’égérie du parfum Sauvage trois ans du plus. 

À Cannes, il doit participer à un dîner de gala organisé mercredi soir par la marque française tandis que ses équipes proposeront Modi, son deuxième film de réalisateur, aux acheteurs du Marché du Film.