Festival de Cannes

Cannes 2023 : Marion Cotillard accuse un réalisateur de l’avoir "traitée comme un objet"

Publié le 24 mai 2023 à 16h19
JT Perso

Source : TF1 Info

Au Festival de Cannes pour présenter "Little Girl Blue" de Mona Achache, Marion Cotillard se confie dans "Variety".
Évoquant sa méthode de travail, elle révèle qu'un réalisateur, sans le nommer, l’a "manipulée" sur un tournage.

C’est un projet étonnant que Marion Cotillard est venue présenter cette année à Cannes en séance spéciale. Dans Little Girl Blue, un film de Mona Achache à mi-chemin entre le documentaire et la fiction, l’actrice se glisse dans la peau de la mère de la réalisatrice, qui s’est suicidée en 2016. Un travail exigeant qui a nécessité une confiance totale entre les deux femmes. Une forme de manipulation aussi ?

Est-ce qu’il me manipule parce qu’il pense que je ne vais pas être capable de lui donner ce dont il a besoin ?

Marion Cotillard

"Je ne vois pas un metteur en scène et un acteur comme étant dans des relations de manipulation. C’est plus une collaboration", corrige la star Oscarisée de La Môme dans un entretien accordé à la revue Variety sur la Croisette. "Cela ne m’est arrivé qu’une seule fois d’avoir l’impression d’être manipulée par un réalisateur, et je n’ai vraiment pas aimé ça", regrette-t-elle.

Marion Cotillard dans "Little Girl Blue" de Mona Achache.
Marion Cotillard dans "Little Girl Blue" de Mona Achache. - Festival de Cannes

Sans le nommer, Marion Cotillard raconte que le cinéaste en question lui a fait croire que leur travail en commun ferait l’objet d’un processus collaboratif. Mais qu’une fois sur le plateau, elle a vite déchanté. "Je me suis demandé : ‘est-ce qu’il me manipule parce qu’il pense que je ne vais pas être capable de lui donner ce dont il a besoin et ce qu’il veut s’il agit autrement ?’", s’est souvenue l’actrice. "Je me suis sentie comme un objet, et j’ai vraiment détesté ça."

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À 47 ans, l'actrice possède une solide expérience du métier. Et pour elle, la frontière entre la manipulation et "l’expérience d’abandon" est parfois ténue. "Je pense que s’abandonner, c’est quelque chose que vous avez besoin de traverser lorsque vous êtes acteur", souligne-t-elle. "Vous vous abandonnez au créateur, au réalisateur. Mais il doit exister, pour moi, une forme d’harmonie qu’on ne trouve pas dans la manipulation."


Jérôme VERMELIN

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