Financement libyen : "Mimi" Marchand, reine de la presse people, mise en examen

TG avec AFP
Publié le 5 juin 2021 à 13h01

Source : JT 13h Semaine

JUSTICE - La patronne de l'agence de paparazzi BestImage Mimi Marchand été mise en examen ce samedi. Elle est soupçonnée de "subornation de témoin" dans l'affaire du financement libyen présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

"Mimi" Marchand rattrapée par l'affaire du financement libyen présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy. La patronne de l'agence de paparazzi BestImage a été mise en examen samedi, notamment pour "subornation de témoin", a annoncé samedi son avocate.

Cette figure de la presse people, proche du couple Macron, avait été placée en garde à vue jeudi. En cause ? Une information judiciaire ouverte après un entretien accordé en novembre dernier par Ziad Takieddine à un journaliste de l'hebdomadaire Paris Match, qui s'était rendu au Liban avec un photographe de BestImage. Dans cette interview accordée en novembre 2020, Ziad Takieddine avait retiré ses déclarations contre Nicolas Sarkozy, après l'avoir accusé d'avoir touché de l'argent pour sa campagne présidentielle de la part du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. "La vérité éclate", avait immédiatement triomphé l'ancien chef de l’Etat. 

"Elle n'a fait qu'organiser les photos et l'interview"

Deux mois plus tard, revirement de situation. Interrogé le 14 janvier à Beyrouth par les juges d'instruction Aude Buresi et Marc Sommerer, chargés du dossier libyen, l'intermédiaire avait déclaré qu'il ne confirmait "pas les propos" de l'entretien, prétendant qu'ils avaient été "déformés" par Paris Match, qui "appartient à un ami de Sarkozy".

Pour son avocate, Mimi Marchand n'a joué aucun rôle dans cette affaire. Elle "a agi en qualité de journaliste qui a eu l'exclusivité de cette interview de M. Takieddine", a déclaré samedi Me Toby. "Elle n'a fait qu'organiser les photos et l'interview, dans le périmètre de son métier", a-t-elle expliqué. Michèle Marchand a cependant été mise en examen également pour "association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée" et placée sous contrôle judiciaire. "Elle conteste fermement les faits reprochés", a souligné Me Caroline Toby.

Cinq autres personnes ont été également placées en garde à vue jeudi dans cette enquête. Le journaliste de Paris Match, François de Labarre, avait été libéré dans la soirée, sans poursuite à ce stade. Parmi les quatre autres, toujours samedi en fin de matinée en cours de présentation à la justice en vue d'une mise en examen, figurent le publicitaire Arnaud de la Villesbrunne, ancien directeur de l'agence Publicis, l'homme d'affaires Pierre Reynaud et Noël Dubus, un homme déjà condamné pour escroquerie.


TG avec AFP

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