Gérardmer 2014 : l'incroyable "The Babadook" domine le palmarès

Mehdi Omaïs
Publié le 3 février 2014 à 14h38
Gérardmer 2014 : l'incroyable "The Babadook" domine le palmarès

FRISSON - Si le film japonais "Miss Zombie" a remporté le Grand Prix du jury au Festival de Gérardmer, le vrai gagnant est bel et bien "The Babadook". Mis en scène par l'australienne Jennifer Kent, ce drame fantastique puissant a mis tout le monde d'accord.

Hier soir, la 21ème édition du très agréable Festival du Film Fantastique de Gérardmer a pris fin dans une ambiance festive et chaleureuse. Le cinéaste Jan Kounen et son jury ont décerné leur Grand Prix au nippon Hiroyuki Tanaka pour Miss Zombie, une œuvre mélancolique en noir et blanc mettant en scène l’arrivée d’une servante morte-vivante dans une famille. Irruption qui va bouleverser le quotidien de ses membres. Ce curieux objet filmique a coiffé au poteau Rigor Mortis du hongkongais Juno Mak et The Babadook de l'australienne Jennifer Kent, qui se sont partagés le prix du jury ex aequo.

Babadook, badaboum !

S'il n'a pas fait main basse sur la plus grosse distinction de l'événement, The Babadook est incontestablement l'immense gagnant de cette année. L'œuvre en question a glané trois autres prix : ceux de la critique, du public et du jury jeune. Un carton plein amplement mérité pour cette histoire passionnante qui avait déjà mis Sundance en émoi. Ici, le décorum du genre sied parfaitement au thème de la dépression. En l’occurrence, celle d’une veuve, épuisée par un fils flippé de tout, qui voit sa vie bouleverser par l’apparition d’un mystérieux livre dans sa demeure.

Mise en scène au cordeau, travail sur le son démentiel, portée psychologique à tomber à la renverse, interprétations hallucinantes… The Babadook est un très grand film qui prend aux tripes, éblouit, effraie et émeut jusqu'aux larmes. Il nous fait même penser, par instant, à Shining, c'est dire. Du côté du jury de la chaîne SyFy, partenaire du festival, The Sacrament de Ti West a été plébiscité. Ce found footage intéressant dans le fond mais bancal dans la forme nous plonge à Eden Parish, un site étrange où vit une communauté religieuse dirigée par un chef charismatique.


Mehdi Omaïs

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