PREVIEW - L’acteur d’Interstellar et Mud part conquérir l’industrie minière et assouvir sa folie des grandeurs dans Gold, success story contrariée et inspirée d’une histoire vraie.
Si le rêve américain est devenu réalité pour certains héros de cinéma (Joy, Jerry Maguire...), il est aussi souvent source de déconvenues et de désillusions pour les scénaristes hollywoodiens. Dernier exemple en date après Gatsby ou Le Loup de Wall Street : Gold, troisième film de Stephen Gaghan (Syriana) qui met en scène l’ascension et la chute d’un orpailleur victime de ses ambitions.
Ce chercheur d’or, c’est Kenny Wells, loser notoire et fils indigne de la réputation de son père jusqu’au jour où il s’associera avec un géologue réputé qui trouvera un filon dans la jungle indonésienne. Courtisé par tous, l’ancien paria devra alors affronter les loups de la finance et surmonter les trahisons pour aller au bout de son rêve. Lequel est ici incarné par Matthew McConaughey, quasi-méconnaissable avec sa calvitie, sa bedaine et son look eighties. "Mon père a investi dans une mine de diamants en Équateur. Or, il n’y a pas de diamants en Équateur !" raconte-t-il dans le dossier de presse, expliquant avoir pensé à son paternel pour camper son personnage. "Il s’est rendu sur place avec sa machette et il s’est frayé un chemin à travers la jungle. On aimait bien dire à papa que dès qu’il y avait un plan pourri à l’horizon, il voulait tenter sa chance ! Mais il préférait s’embarquer dans un plan pourri, travailler avec des gens rigolos et vivre une véritable aventure que de s’engager dans un projet réglo et s’ennuyer avec une bande de coincés."
Patrick Massett et John Zinman, producteurs et scénaristes du film, confient eux avoir puisé ailleurs pour conter leur histoire. Le duo s’est en effet inspiré du scandale Bre X qui éclata dans les années 90. Une société minière canadienne avait alors annoncé qu’un entrepreneur et un géologue avaient trouvé un gisement à Bornéo. La cote en Bourse de la société avait alors explosé, avant que l’on réalise que les échantillons avaient été truqués, qu’il n’y avait en réalité aucun métal précieux et que des centaines d’actionnaires avaient perdu très gros. Si le récit a été transposé dans les années 80, les grandes lignes de cette affaire ont servi de trame à Gold, attendu dans les salles françaises le 19 avril.