Golden Globes : mais quelle est, au juste, la différence avec les Oscars ?

Publié le 7 janvier 2018 à 22h00
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Source : Sujet JT LCI

ZOOM - La 75e cérémonie des Golden Globes se déroule ce dimanche à Hollywood. Des trophées qui préfigurent, mais pas toujours, le résultat des Oscars deux mois plus tard. Et dont les critères d’attribution restent pour le moins controversés…

Ils donnent le coup d'envoi de la saison des prix à Hollywood. Les Golden Globes, dont la 75e édition se déroule dimanche 7 janvier au soir au Beverly Hilton de Los Angeles, ont été organisés pour la première fois en 1944 par la Hollywood Foreign Press Association (HFPA), un petit groupe de journalistes étrangers basés à Hollywood. Ils récompensent le meilleur de la production cinématographique, mais aussi télévisuelle, au cours de l’année écoulée. Mais alors que l’Académie des Oscars comprend plus de 6000 professionnels du cinéma, américains et étrangers, le collège des votants des Golden Globes se limite à… 90 représentants de différents médias internationaux.

Les Golden Globe, une prémonition des Oscars ?

Si on a coutume de dire que les Golden Globes préfigurent le verdict des Oscars, un mois plus tard, leur palmarès est en général plus "gonflé", ne serait-ce que par la séparation des meilleurs films en deux catégories, "meilleur film dramatique" et "meilleur comédie ou film musical". L’un des deux lauréats sera, généralement, celui de l’Oscar du meilleur. En 2017, par exemple, "Moonlight" de Barry Jenkins avait été élu dans la première catégorie, "La La Land" de Damien Chazelle dans la seconde. Avant que le premier ne décroche la statuette dorée au prix de l’imbroglio qu’on connaît.

Golden Globes - Isabelle Huppert, meilleur actrice : "c'est formidable"Source : Sujet JT LCI
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Même topo chez les acteurs. Chaque année, le gagnant et la gagnante de chaque catégorie forme le duo de favori à l'Oscar de la meilleure actrice. L'an dernier, par exemple, Isabelle Huppert avait remporté le Golden Globe de la meilleure actrice dans une film dramatique pour son rôle dans "Elle" de Paul Verhoeven et Emma Stone celui de la meilleure actrice dans une comédie ou film musical dans "La La Land". Deux mois plus tard, c'est la jeune comédienne britannique qui avait décroché l'Oscar.

La tentation de la corruption

La cérémonie des Golden Globes se déroulant début janvier, elle offre à ses lauréats une exposition exceptionnelle, d’autant plus qu’elle est diffusée dans 150 pays à la télévision, se classant à la troisième place des cérémonies les plus regardée dans le monde, derrière les Oscars et les Grammy Awards. La statuette en poche, réalisateurs et acteurs sont alors en pole-position pour la cérémonie des Oscars, deux mois plus tard. Les studios le savent bien et les rumeurs de corruption pullulent depuis des années.

L'un des cas les plus flagrants est celui de l’actrice et chanteuse Pia Zadora, récompensée en 1982 par le Golden Globe de la révélation de l’année pour son rôle dans le nanar "Butterfly", avec Orson Welles. Quelques semaines avant la cérémonie, son mari, l’homme d’affaires israélien Meshulam Riklis, avait offert à l’ensemble des membres un voyage à Las Vegas, officiellement pour leur montrer le film. Tous ont nié à l'époque. Mais, hasard ou pas, la catégorie "révélation" sera supprimée deux ans plus tard.

En 1999, c’est Sharon Stone qui avait été épinglée pour avoir offert une montre en or aux 90 membres des Globes avant l’envoi des bulletins. Nominée pour son rôle dans "La Muse", elle sera battue par Janet McTeer, dans "Libres comme le vent". Deux ans plus tard, l’attaché de presse de la cérémonie pendant 20 ans, Michael Russell, attaquera en justice ses anciens patrons, les accusant de l’avoir viré parce qu’il entendait mettre un terme à certaines pratiques illicites… Il abandonnera les poursuites deux ans plus tard, au prix d’une transaction dont le montant restera secret.


Jérôme VERMELIN

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