COUP DE GUEULE - Dans une longue tribune diffusée sur la chaîne YouTube de Mediapart, l'acteur français livre sa pensée sur la crise sanitaire et économique que traverse la France.
"Comment avons-nous pu en arriver là ?" C'est la question que pose Vincent Lindon dans une longue tribune diffusée sur la chaîne YouTube de Mediapart. Durant près de 20 minutes, le comédien français fait part de ses réflexions sur ce que la pandémie révèle de la France dans cette longue lettre qu'il a choisi de lire face à la caméra, depuis son domicile. "Traversé par le flot incessant des commentaires, désorienté par l'addition d'analyses souvent contradictoires, j'ai tenté de réfléchir à la question la plus banale : mais comment avons-nous pu en arriver là ?", débute Vincent Lindon, qui se présente comme un "spécialiste en rien, intéressé par tout", désirant faire "entendre une voix simplement citoyenne".
"Comment ce pays si riche, la France, sixième économie du monde, a-t-il pu désosser ses hôpitaux jusqu'à devoir, pour éviter l'engorgement des services de réanimation, se résigner à se voir acculé à cette seule solution, utile certes, mais moyenâgeuse, le confinement ?", poursuit-il, avant faire un bilan acerbe des trois premières années au pouvoir du président de la République, dont il critique le goût pour "la pompe et les rites de la monarchie, se mettant régulièrement en scène dans les décors de la royauté".
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Vincent Lindon lance également un appel à la solidarité envers les plus démunis. "Déjà insupportables, les inégalités ont explosé avec la pandémie. Confinés dans des logements exigus ou contraints d'affronter les périls, les plus fragiles vivent des jours terriblement difficiles. Et leurs lendemains ne chantent pas. Après la crise sanitaire, ils seront sûrement les premières victimes de l'inévitable catastrophe économique et sociale", analyse-t-il, avant de proposer des solutions. Comme le fait de demander aux plus riches de faire preuve de plus de solidarité.
"L'État ne pouvant pas tout, il me paraît impératif d'innover. Comment ? En demandant aux plus grosses fortunes une solidarité envers les plus démunis. Cette idée, juste et légitime, pourrait prendre la forme d'une contribution exceptionnelle, baptisée “Jean Valjean”, conçue comme une forme d'assistance à personnes en danger, financée par les patrimoines français de plus de 10 millions d'euros, sans acrobaties, à travers une taxe progressive de 1 % à 5 %, avec une franchise pour les premiers 10 millions d'euros", avance-t-il.