Great Black Music : cinq bonnes raisons de voir l'exposition

Publié le 11 avril 2014 à 10h00
Great Black Music : cinq bonnes raisons de voir l'exposition

MUSIQUES - Si vous avez décidé d'aller traîner vos guêtres du côté de la Villette, l'exposition "Great Black Music" consacrée aux musiques noires est un passage obligé. Metronews donne cinq bonnes raisons d'y aller.

Exposition voyageuse
Avant d'atterrir à Paris, comme c'était le cas pour Europunk , l'exposition Great Black Music a voyagé. Conçue à l'origine par Marc Benaïche, créateur du magazine Mondomix, elle a d'abord été présentée à Dakar, Saint-Denis de la Réunion et Johannesbourg. La nouvelle mouture, à la Cité de la musique du 11 mars jusqu'au 24 août a bénéficié du concours de l'anthropologue et spécialiste des musiques afro-américaines Emmanuel Parent, ainsi que du conservateur au musée de la Musique Philippe Bruguière.

Une plongée interactive dans des mondes musicaux parfois ignorés
Le visiteur a un smartphone à disposition. Il suffit d'inscrire le numéro inscrit près de la borne ou de l'écran sur l'appareil pour visualiser des morceaux de concerts comme celui de Mahmoud Ahmed, des petits documentaires sur la musique bantoue ou traditionnelle algérienne comme dans l'aile intitulée "Mama Africa" ou en savoir plus sur Harry Belafonte. Le plus : comme sur Facebook, il est possible de "liker" les chansons écoutées. En entrant son adresse mail, un courriel sera envoyé avec la liste des morceaux appréciés au cours de la visite. On peut essayer de véritables instruments comme le lamellophone (sanza) ou un diddley bow, qui a influencé le son du blues.

Pour ceux qui savent et ceux qui ne savent pas
Près de l'escalier qui mène vers la partie "Global Mix", des "juke-box", des ordinateurs avec des casques permettent de découvrir la richesse des musiques explorées. Il est possible de se (re)mettre à jour sur le funana (Cap-Vert), le mballax (Sénégal) ou le semba (Angola), aidé par les notices qui parlent de ces courants artistiques. La chronologie, débutant l'histoire en 2500 avant J-C, retrace une histoire musicale et politique des diasporas à la fois touffue et complexe. Les extraits musicaux aident à saisir le son d'une époque et l'envie de danser risque d'être irrésistible .

Great Black Music : un titre controversé ?
Dès l'entrée, GBM présente "les légendes des musiques noires". Ce panthéon fait se côtoyer Kassav', Bob Marley ou Mariam Makeba. On peut se demander pourquoi avoir troqué le nom originel de l'exposition "Les musiques noires dans le monde" en "Great Black Music" ou même la pertinence d'englober la musique des diasporas noires et africaines. Il est rare que l'on célèbre le chanteur Franco , grand joueur de guitare congolais ou qu'on rende à Fela ce qui appartient à Fela , l'inventeur de l'afrobeat dans des lieux institutionnels. Rien que pour cela, l'exposition remplit un grand vide salutaire.

Une exposition dense, trop dense ?
Si la première partie de l'exposition est plutôt riche en informations, la fin, située au sous-sol déçoit quelque peu, comparé à la masse d'informations délivrées à l'étage. L'interactivité y est cependant toujours au cœur de l'exposition. Dans la partie "Global Mix", trois cabines de cours de danses DISCO, HIP-HOP ou encore SALSA avec des écrans diffusent des tutoriels d'enseignants experts qui donnent des pas de danse. On peut les reproduire et se filmer à l'œuvre. Mieux vaut profiter à fond du haut.


La rédaction de TF1info

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