Harry Styles sacré "roi de la pop" ? Les fans de Michael Jackson ne digèrent pas

Ils ont osé ! S’il n’est pas franchement surprenant de retrouver Harry Styles en couverture de Rolling Stone, l’accroche choisie par le célèbre magazine américain l’est un peu plus. "Comment le nouveau king of pop a embrasé le monde de la musique", peut-on lire sous une photo de l’ex-One Direction, torse nu sous son manteau de fourrure, un gâteau d’anniversaire à la main. Le nouveau quoi ?

Sur les réseaux sociaux, ce sacre a vite déclenché la fureur des fans de Michael Jackson pour qui l’interprète mythique de "Billie Jean" reste indétrônable, 13 ans après sa mort. "Combien l’équipe de Harry Styles a-t-elle payé Rolling Stone ? À moins qu’ils aient engagé un journaliste de 15 ans qui n’y connait rien", s’interroge un internaute. 

"Michael Jackson n’a pas brisé des records de ventes et des barrières raciales, établi des standards pour l’ensemble de la musique moderne au prix de son enfance toute entière pour qu’on regarde aujourd’hui Harry Styles se faire appeler nouveau roi de la pop", écrit une autre, tout aussi en colère.

Le clan Jackson lui-même n’a pas tardé à réagir par la voix de Taj, l’un des neveux du chanteur. "Il n’y a pas de nouveau roi de la pop", décrète l’ancien membre des 3T. "Rolling Stone, vous n’avez pas autorité sur le titre, vous ne l’avez pas mérité, contrairement à mon oncle". S’il considère que Harry Styles est "méga talentueux", il estime qu’il faudrait plutôt lui donner son propre titre. On vous laisse le choix...

La rédaction du magazine aurait-elle cherché à faire le buzz à bon compte ? En lisant le long portrait qui lui est consacré, on s’aperçoit que le jeune Britannique ne fait jamais allusion à son illustre aîné. Plutôt "zen" et "charmant", comme le décrit la journaliste Brittany Spanos, le chanteur et acteur ne semble guère tourmenté par son succès planétaire. En couple avec l’actrice et réalisatrice Olivia Wilde, de dix ans son aîné, il semble avoir trouvé un certain équilibre. 

Depuis deux ans, il suit même une thérapie, histoire de garder les pieds sur terre. "Je me suis engagé à y aller une fois par semaine", explique-t-il, entre deux confidences sur sa vie professionnelle et privée, mais rien de sensationnel. "Je me suis dit que si je faisais du sport tous les jours et que je prenais soin de mon corps, pourquoi je n’en ferais pas autant avec mon cerveau".

Qu’on aime ou pas, Harry Styles est, à 28 ans, l’un des rares membres d'un boys band à avoir réussi son passage en solo, à l'instar de Robbie Williams. Porté par le single "As it was", son troisième album, Harry’s House, fait un carton. Dans un autre registre, son look androgyne détonne, dans l'esprit du David Bowie des seventies, même si une partie de la communauté LGBTQ+ lui reproche une forme d’opportunisme.

S’il est sans doute encore trop pour mesurer son impact sur l’histoire de la pop, certains font déjà de lui un marqueur de son époque. Cet été, un enseignant de la Texas State University a d'ailleurs fait sensation en annonçant la création, début 2023, d’un cours magistral consacré au beau gosse.

Intitulé "Harry Styles et le culte de la célébrité", cet enseignement inédit permettra d’étudier, "les questions de genre et de sexualité, de race, de classe, de nation, de mondialisme, de médias, de mode, de culture de fans et d’Internet". Quand même beaucoup pour un seul homme, non ?