La nouvelle génération de lycéens australiens marche dans les traces de ses aînés dans une série remise au goût du jour, qui n’oublie rien de ce qui faisait le sel du matériau d’origine.Huit épisodes aussi sensibles que rafraîchissants qui font également appel à certains acteurs de la série culte, diffusée dans les années 1990.
Le lycée de Hartley a rouvert ses portes presque en catimini. Avec le même sentiment qui accompagne chaque rentrée scolaire. L’angoisse du changement et la peur d’être déçu de ne pas retrouver ses camarades. Tout s’est envolé dès les premières secondes du coup de jeune que Netflix a souhaité donner à la série Hartley, cœurs à vif.
Plus de 20 ans après la diffusion du dernier épisode de la série culte australienne, le géant du streaming propose depuis le 12 septembre sa propre version. Pas vraiment un reboot mais plutôt une suite très bien ficelée où l’on suit avec plaisir une nouvelle génération de jeunes adultes tout aussi paumés que leurs aînés.
Entre amours compliquées et quête d’identité, ces héros 3.0 tentent de se construire tant bien que mal dans le même quartier cosmopolite de Sydney. L’éternel renouvellement de la mode veut que les tenues très 90s soient toujours les mêmes. Le smartphone et les réseaux sociaux en plus. Meilleures amies depuis toujours, Amerie et Harper ont pris pour habitude de noter sur un mur du lycée le détail des activités sexuelles entre les différents élèves de l’établissement.
Sauf que leur relation explose quand cette fresque est mise au jour et contraint la proviseure à organiser un cours d'éducation sexuel spécial pour tous ceux dont le nom y est cité. De quoi donner un petit côté Sex Education à cette version de Hartley, coeurs à vif qui, il est vrai, se concentre beaucoup sur l’intimité de ses lycéens là où la version originale affrontait un éventail de problématique plus large.
Pas un pur copier-coller
En huit épisodes seulement, Hartley 2022 parvient tout de même à évoquer la question du genre avec un personnage non-binaire, celle plus rare à l’écran de l’asexualité, des troubles autistiques, du racisme et des violences policières. À l’image d’Euphoria et Genera+ion, la série brosse un portrait sans concession d’une jeunesse queer et révoltée, bien décidée à se faire entendre. Elle réussit là où d’autres reboots comme celui désastreux de Gossip Girl ont échoué en ne photocopiant pas son matériau d'origine pour l’adapter à notre époque.
Ne cherchez pas de nouveaux Drazic ou de nouvelles Katarina. Du playboy agaçant Dusty à la touchante Quinni, de l’audacieuse Amerie au pétillant Darren, chacun des nouveaux personnages a son identité propre sans jamais devenir caricatural. Les fans de la première heure, qui peuvent se replonger dans la série d'origine sur MYTF1, apprécieront deux clins d’œil, l’un plus évident que l’autre. Un acteur de la série culte vient faire une courte apparition quand un autre, méconnaissable, incarne le père d’un des héros. De quoi lier les deux Hartley sans les opposer.
>> Hartley, coeurs à vif - 8 épisodes sur Netflix
>> Hartley, coeurs à vif - 210 épisodes sur MYTF1