HÉRITAGE - Johnny Hallyday doit-il être considéré comme résident américain ou français? C'est sur cette question que doit se prononcer la justice française ce mardi 28 mai. Une question qui permettra ensuite d'aborder juridiquement le dossier brûlant de l'héritage.
C'est une décision de justice qui pourrait être cruciale pour la suite. Le tribunal de grande instance de Nanterre doit se prononcer mardi 28 mai sur une question : la résidence principale de Johnny Hallyday était-elle en France ou aux Etats-Unis ? La réponse à cette question devrait permettre à la justice française de décider si elle est compétente ou non pour étudier l'héritage du chanteur.
Johnny Hallyday a laissé aux Etats-Unis un testament déshéritant ses enfants et léguant tout à sa femme, Laetitia Hallyday. Ainsi deux clans s'opposent : celui des avocats de l'épouse de Johnny, qui plaident pour que sa résidence principale soit reconnue en Californie, et ceux des enfants, David et Laura, qui veulent faire reconnaître le "destin français" de Johnny.
La "mentalité américaine"
"On voit que sa famille est en France, ses amis sont en France, ses souvenirs, son activité professionnelle est en France, ses projets sont en France", avait renchéri Isabelle Fleuret, intervenant pour les intérêts de David Hallyday.
A l'inverse, la veuve de la star estime que les dernières années de la vie de son défunt mari aux Etats-Unis font de lui un résident américain. Arnaud Albou, qui la représentait à l'audience, avait dépeint "le goût de vivre" outre-Atlantique d'un rockeur "à la mentalité américaine". Celui que la presse surnommait "le Taulier" avait élu domicile à Los Angeles depuis 2007 et était détenteur, depuis 2014 d'une "green card", la carte de résident permanent aux Etats-Unis, avait argumenté Me Albou. Il "passait le plus clair de son temps" aux Etats-Unis - "195 jours" en 2016, contre "168 en France" - et il y avait "fixé la plupart de ses intérêts", a encore rappelé Me Albou.
"De toute façon, on est partis pour dix ans de procédure"
Un acteur du dossier
David et Laura ont déjà obtenu le gel des propriétés française du chanteur ainsi que d'une partie de ses droits d'auteurs et royalties pour protéger la part d'héritage à laquelle ils pourraient prétendre. La justice américaine préfère attendre la décision française avant de se prononcer.
Si le tribunal de Nanterre se déclare incompétent, la procédure pourra en effet être portée devant les tribunaux américains. Au contraire, si la juridiction se saisit du dossier, les aînés Hallyday pourront savourer une victoire importante. Ils réclament depuis le début l'application du droit français pour régler la question de l'héritage de leur père car il estiment avoir été déshérités, ce qui est interdit en France.
"De toute façon, on est partis pour dix ans de procédure", a confié à l'Agence France-Presse un acteur du dossier. "Quelle que soit la décision du tribunal, l'une ou l'autre des parties fera appel", a avancé cette même source, se préparant à un véritable "marathon" judiciaire.
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