Il était une fois "Rouge Baiser", le film qui a changé la vie (et le nom) de Charlotte Valandrey

Publié le 14 juillet 2022 à 13h40, mis à jour le 14 juillet 2022 à 13h50
JT Perso
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Source : Sujet TF1 Info

Décédée ce mercredi, Charlotte Valandrey avait 15 ans lorsqu’elle a auditionné pour le rôle principal de "Rouge Baiser" de Véra Belmont.
Une expérience qui allait bouleverser l’existence de l’adolescente, primée à Berlin et nommée aux César.
Quelques mois après la sortie du film, elle est contaminée par le VIH, après sa rencontre avec un jeune musicien.

Elle voulait être inspecteur de police. Lorsqu’elle se rend un matin de 1984 au casting de Rouge Baiser, l'adolescente parisienne Charlotte Valandrey, qui s’appelle encore à l’époque Anne-Charlotte Pascal, n’imagine pas une seconde qu’elle va être engagée par Véra Belmont. Encore moins faire une carrière d’actrice à succès. Et pourtant…

Librement inspiré de la propre histoire de la réalisatrice, fille d’émigrés juifs biélorusses qui protégea son frère et sa sœur durant l’Occupation, Rouge Baiser met en scène Nadia (Charlotte Valandrey), une jeune militante des Jeunesses Communistes, dans le Paris du début des années 1950. Lors d’une manifestation où elle est blessée, elle croise la route de Stéphane (Lambert Wilson), un séduisant photographe de presse. 

Dans le même temps, Moishe (Laurent Terzieff), qui vécut autrefois une idylle avec sa mère (Marthe Keller), rentre d’URSS après avoir été torturé en Sibérie. La jeune fille, qui découvre alors qu’elle pourrait être le fruit de leur amour, va se retrouver partagée entre ses convictions politiques et ses sentiments.

Avant la sortie du film en novembre 1985, la comédienne débutante se trouve un pseudonyme sur les conseils de ses producteurs. "Charlotte, c'est plus court, c'est plus glamour ! Valandrey, c'est plus coquet, c'est fait pour rêver", expliquera-t-elle dans Se réconcilier avec soi, son livre paru en avril dernier. Ce nom de famille ne sort pas de nulle part puisqu’il s’agit d’un hommage à la commune de Pléneuf-Val André, en Bretagne, où elle a vécu durant son enfance.

À l’écran, la novice dégage un charme naturel qui n’est pas sans rappeler celui de Sophie Marceau, la star de La Boum qui a fait chavirer la France quelques années plus tôt. Sa performance impressionne tellement le jury de la Berlinale, présidée par l’icône italienne Gina Lollobrigida qui lui décerne le prix d’interprétation féminine ex-aequo avec la Brésilienne Marcelia de Souza Cartaxo pour A Hora de Estrela.

En salles, Rouge Baiser remporte un joli succès, avec plus de 740.000 spectateurs. Sa jeune vedette est nommée au César du meilleur espoir féminin en 1986 mais c’est une autre Charlotte, fille de Serge Gainsbourg, qui est consacrée pour L’Effrontée de Claude Miller. À l’époque, tout le monde lui prédit une formidable carrière, que le destin va en partie bouleverser.

Encore adolescente, Charlotte Valandrey vit alors dans un appartement que ses parents lui ont acheté à Paris. "Insouciante", selon ses propres termes, elle sort beaucoup et croise la route d’un "prince gothique", guitariste au sein d’un groupe de rock célèbre. Quelques jours avant ses 18 ans, elle apprend qu’elle est séropositive.

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Si le grand public n’est pas au courant du drame, elle en informe l’équipe de Noce Blanche, le film de Jean-Claude Brisseau pour lequel elle est pressentie. D’après elle, les producteurs auraient décidé de ne pas l’assurer, Vanessa Paradis décrochant finalement le rôle de Mathilde, la lycéenne qui vit une passion interdite avec son professeur, incarné par Bruno Cremer. 

Plus tard, le cinéaste précisera que si les producteurs s’inquiétaient de son état de santé, la chanteuse convenait mieux au rôle. Charlotte Valandrey s’orientera par la suite vers la télévision où en 1992, elle décroche l’un des rôles principaux de la série Cordier, juge et flic. Elle y incarne Myriam, une journaliste spécialiste des affaires criminelles. Pas si éloigné de ses rêves d’ado.


Jérôme VERMELIN

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