VIDÉO - "Il faut du courage pour témoigner" : comment le podcast Bliss Stories a décomplexé la maternité

Propos recueillis par Rania Hoballah
Publié le 17 octobre 2020 à 19h30, mis à jour le 21 octobre 2020 à 19h08

Source : Sujet TF1 Info

INTERVIEW – Lancé par Clémentine Galey il y a deux ans, le podcast Bliss Stories connaît un succès fulgurant. Décryptage d'une succès story.

C'est le podcast incontournable du moment. Lancé il y a deux ans par Clémentine Galey, Bliss Stories propose de parler de maternité sans filtre ni tabou. Avec huit millions d'écoutes, il est devenu aujourd'hui un véritable phénomène. Forte de ses 64 millions d'abonnés sur Instagram, Clémentine Galey a publié un livre (Bliss Stories : le livre décomplexé sur la grossesse et l'accouchement, éditions Hachette) et même lancé une chaîne YouTube. 

Pourtant, l'idée de départ était d'une simplicité déconcertante : demander à des femmes de parler de leur grossesse et de leur accouchement pour libérer la parole autour d'un sujet encore trop souvent tabou. "La maternité a toujours été un sujet de passion et de grande curiosité dont je ne me suis jamais lassée, même après la naissance de mes enfants", explique Clémentine Galey, ancienne directrice de casting dont la vie a basculé le jour où elle a découvert l'univers du podcast. "Comme il n'en existait pas en France sur la sujet de la maternité, j'ai décidé de me lancer".

Avortement, PMA, deuil périnatal... Aucun tabou

Et elle a visé juste puisque dès le lancement de son podcast, elle reçoit des dizaines, puis des centaines de témoignages de femmes lui racontant leur parcours. "Parfois même pas dans le but d'être interviewées : c'était juste un endroit où elles posaient leur histoire", se souvient Clémentine, qui n'aurait jamais pu imaginer un tel succès. "C'est vrai que je suis un peu dépassée par tout ce qui m'arrive, mais j'en suis évidemment ravie", sourit la quadra. 

Il faut dire qu'elle n'évite aucun sujet, même les plus complexes. PMA, avortement, gestation pour autrui, homoparentalité, deuil périnatal, baby blues, allaitement, déni de grossesse... Dans Bliss, on parle vraiment de tout sans tabou, et surtout sans aucun jugement. Ici, le maître mot, c'est la bienveillance. Oscillant entre anonymes et personnalités, Clémentine Galey a le flair pour dénicher l'histoire qui va nous bouleverser. Lio, Aurélie Saada, Alexandra Rosenfeld, Karole Rocher, Laurie Cholewa ou encore Soko n'ont pas hésité à lever le voile sur leur intimité. 

Les femmes qui viennent à mon micro sont motivées par le fait de transmettre
Clémentine Galey

Mais au fait, comment choisit-elle les témoignages ? "Soit je pars d'une femme qui m'a livré son histoire, soit d'une thématique que je n'ai pas encore traitée, et je vais alors aller chercher la narratrice idéale. Parce qu'il ne suffit pas d'avoir une bonne histoire, il faut aussi avoir la bonne personne pour la raconter", poursuit Clementine Galey, qui salue la force de toutes ces femmes. "Il faut du courage pour témoigner. Mais les femmes qui viennent à mon micro sont motivées par le fait de transmettre. Et même si parfois, c'est très difficile pour elles, savoir que leur histoire va aider des femmes qui traversent les mêmes épreuves, ça leur donne de la force"

Désormais, elle ne peut participer à un dîner sans qu'on lui raconte son accouchement. "Je suis devenue l'oreille vers laquelle on se tend ou l'épaule vers laquelle on se pose. Mais ça me va de recueillir des émotions", admet la podcasteuse, qui ne se lasse pas de parler bébé toute la journée. "Je sais, ça peut paraître bizarre, mais je n'en ai pas marre ! C'est un sujet qui ne me lassera jamais. Tant que Bliss diffusera de l'information et aidera les femmes, je continuerai". 


Propos recueillis par Rania Hoballah

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