"Il n'aime pas ma présence sur Terre" : l'écrivain Yann Moix chargé par son frère au tribunal

Jérôme Vermelin avec AFP
Publié le 15 octobre 2021 à 18h38

Source : Sujet TF1 Info

JUSTICE – Alexandra Moix poursuit son frère Yann pour diffamation, suite à la diffusion d’une émission de C8. Le nouvel acte d’une guerre familiale déclenchée par la publication du roman "Orléans", en 2019.

Leur rancœur l’un envers l’autre avait fait la une des médias il y a deux ans. Elle s’est prolongée ce vendredi devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris où Alexandre Moix, 48 ans, poursuivait son frère aîné Yann, 53 ans, pour diffamation. 

La procédure avait été lancée suite à la diffusion en novembre 2019 de l’émission Balance ton post sur C8. Ce soir-là l’écrivain avait reproché à son cadet un passé "proche de groupuscules néo-nazis" et l’avait qualifié de victime de "drame psychiatrique" qui l’aurait contraint à être "interné".

"Poursuivi avec un couteau de boucher"

Yann Moix ne s'est pas présenté devant le tribunal correctionnel de Paris ce vendredi. Mais il a transmis une lettre où il explique ses raisons de ne pas voir son frère, "un homme dangereux", selon ses termes. Alexandre Moix a donc été seul à charger son aîné. "Mon frère n'aime pas ma présence sur Terre", a-t-il notamment expliqué.

L'animosité entre les deux hommes avait éclaté publiquement après la parution en août 2019 du roman Orléans, ouvrage dans lequel Yann Moix racontait avoir été victime de sévices de la part de ses parents. Alexandre Moix, personnage absent de ce livre, avait répliqué le mois suivant, dans une lettre ouverte, affirmant que son aîné lui avait fait subir des sévices physiques et psychologiques.

"J'ai vécu avec mon frère une enfance terrible", a-t-il répété au tribunal. Il a raconté comment Yann Moix l'aurait par exemple "poursuivi avec un couteau de boucher" ou lui aurait arraché un ongle en coinçant ses doigts dans une persienne. À l'âge adulte, "mon frère m'a harcelé pendant des années", a poursuivi Alexandre Moix. L'écrivain aurait ainsi appelé l'épouse de son cadet, alors enceinte, pour lui dire : "Je vais te faire avorter !"

La défense de Yann Moix, qui a demandé à faire annuler la procédure pour des vices de forme, n'a pas présenté de témoin à l'audience, tandis qu'un ami d'Alexandre Moix a, lui, témoigné de sa bonne foi.


Jérôme Vermelin avec AFP

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