Interview choc de Diana : pourquoi la BBC va dédommager l’ancienne nounou de William et Harry

Publié le 21 juillet 2022 à 15h34

Source : TF1 Info

Le géant de l'audiovisuel britannique "a convenu de verser d’importantes" indemnités à Tiggy Legge-Bourke, qui l’attaquait pour avoir "fabriqué" de fausses accusations contre elle.
Afin d’obtenir un entretien exclusif avec Lady Di en 1995, le journaliste Martin Bashir avait notamment affirmé que la nounou des jeunes princes avait avorté de l’enfant du prince Charles.
"Nous avons laissé tomber Diana, la famille royale et nos téléspectateurs", reconnaît dans un communiqué le directeur général du groupe, Tim Davie.

C’était le scoop de la décennie. Mais près de 27 ans plus tard, l’interview accordée par Diana à l’émission "Panorama" de la BBC s’affiche comme un exemple flagrant du manque d’intégrité de certains journalistes dans la course aux informations exclusives. La chaîne britannique, qui avait déjà présenté ses excuses à la famille royale pour les méthodes "trompeuses" employées par son reporter Martin Bashir pour convaincre la princesse de se livrer sans filtre, a élargi son mea culpa ce jeudi devant la Haute Cour de Londres.

Lady Diana et ses fils les princes Harry et William en août 1995.
Lady Diana et ses fils les princes Harry et William en août 1995. - JOHNNY EGGITT / AFP FILES / AFP

Dans un communiqué relayé par la presse britannique, le directeur général de la BBC Tim Davie a "présenté ses excuses publiquement" à l’ancienne nounou des princes William et Harry, aux princes eux-mêmes ainsi qu’au prince Charles "pour la manière dont la princesse Diana a été trompée et les conséquences que cela a eu sur leurs vies". Le géant de l’audiovisuel britannique précise qu’il "a convenu de verser d'importants dommages et intérêts" à celle qui est aujourd’hui âgée de 57 ans. Sans toutefois préciser la somme concernée.

Grossesse fantôme

Tiggy Legge-Bourke, aujourd’hui connue sous le nom d’Alexandra Pettifer, contestait au tribunal les accusations "fabriquées" par la BBC racontant qu’elle avait eu une liaison avec le prince de Galles lorsqu’elle était son assistante personnelle et qu’elle aurait même avorté après être tombée enceinte de lui. Si son avocate s’est dite "soulagée" que les faits énoncés soient reconnus comme "totalement faux et sans fondement", l’ancienne nounou assure dans un communiqué être "déçue qu’il ait fallu une action en justice pour que la BBC reconnaisse le mal profond dont elle a été victime". "La détresse causée à la famille royale a été pour moi une source de grande tristesse. Je sais très bien à quel point ils ont été touchés à l’époque et comment le programme et la fausse histoire qu’il a créée les ont hantés les années suivantes", insiste-t-elle.

Le 20 novembre 1995, 23 millions de Britanniques écoutent Diana Spencer se confesser devant les caméras de la BBC. Elle évoque ses problèmes de boulimie, sa dépression, ses infidélités. Mais aussi celles de son époux, avec cette phrase choc : "Nous étions trois dans ce mariage, cela fait beaucoup de monde". Une allusion à la relation qu'entretient le prince Charles avec Camilla Parker-Bowles. Un rapport indépendant publié l’an dernier, et applaudi par le prince William, avait mis au jour les méthodes peu scrupuleuses qui avaient abouti à cet entretien. Le frère de la princesse, Charles Spencer, avait notamment été floué par des faux relevés de compte lui faisant croire que sa sœur était espionnée par le palais. "Si je n'avais pas vu ces relevés, je n'aurais jamais présenté Martin Bashir à ma sœur", a-t-il affirmé.

"Si nous avions fait notre travail correctement, la princesse Diana aurait su la vérité de son vivant. Nous avons laissé tomber Diana, la famille royale et nos téléspectateurs", a admis le directeur général de la BBC, faisant une promesse. L’interview de 1995 "ne sera plus jamais diffusée" dans son intégralité sur ses antennes, ses droits ne seront plus revendus. Il se réserve toutefois le droit d’utiliser certains extraits à l’avenir "quand ce sera justifié" et "dans un but journalistique", le tout encadré par les plus grands pontes du groupe.


Delphine DE FREITAS

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