Depuis 8 ans, il incarne le fils du boxeur Apollo Creed dans sa propre franchise du même nom.L’acteur américain passe derrière la caméra pour un troisième volet percutant mais privé de Sylvester Stallone, au cinéma le 1er mars.TF1info est monté sur le ring avec lui lors de sa venue à Paris pour tenter d’en savoir plus.
Le matin-même, il est allé à la rencontre d’apprentis boxeurs à Aubervilliers. Comme pour mieux rappeler que la transmission est au cœur de la saga qu’il porte depuis 2015. Après deux films dans les pas de Rocky Balboa, Michael B. Jordan remet les gants de boxe pour un troisième volet de Creed au cinéma le 1er mars. Sauf que cette fois, c’est en solo que l’acteur américain de 36 ans tape du poing. Devant et derrière la caméra. Si son personnage avance pour la première fois sans son mentor, lui se glisse pour la première fois dans le coin du réalisateur, comme l’avait Sylvester Stallone dès Rocky 2.
Ne cherchez pas ce dernier à l’écran, le boxeur de Philadelphie n’apparaît pas dans ce film qui rembobine le passé d’Adonis Creed. Désormais à la retraite pour mieux profiter de sa famille, la star des rings voit ressurgir un ami d’enfance désireux de briller lui aussi après 18 ans passés en prison (Jonathan Majors, impérial). Une suite percutante, dans la lignée des deux précédents qui brille surtout par ses séquences de boxe pleines de surprises. TF1info a pu s’entretenir avec Michael B. Jordan lors de sa venue à Paris au début du mois.
Inspiré par l'animation japonaise
Seriez-vous d’accord pour dire que Creed III est le récit d’une émancipation. Émancipation du passé, de la masculinité toxique mais aussi de Rocky ?
Oui, je le crois. Je crois que c’est tout ça à la fois, ce qui permet à la franchise de continuer à évoluer. La masculinité toxique est un point important. Elle fait ne pas parler de ses sentiments entre hommes, de ses émotions et des traumatismes d’enfance que nous avons tous… Je voulais explorer cette thématique, voir Adonis faire face à ces questionnements et lutter, mais aussi montrer comment il avait surmonté ça pour commencer à communiquer et à quel point ça l'avait renforcé. Parce que ça ne fait pas de vous un sous-homme, ni quelqu’un de faible.
Où est Rocky dans ce film ? Toujours à Vancouver avec son fils Robert ?
(Il sourit) Oh, je ne suis pas sûr ! Nous voulions vraiment que l’histoire repose sur les épaules d’Adonis pour vraiment savoir où il allait. C'est pour ça que je voulais revenir sur son enfance pour montrer ces années qui l'ont forgé, montrer qui lui a appris à se battre, qui était son premier protecteur et qui a été sa première relation. Puis, vous le retrouvez de nos jours et vous comprenez pourquoi il n’est pas très bavard ou ce qui se passe vraiment en lui. Pour moi, ce troisième volet était le moment idéal pour enfin offrir à Adonis un film sur sa famille et faire avancer ainsi la franchise.
Les scènes de combat sont particulièrement soignées. Vous citez parmi vos inspirations l’animation japonaise, comme Hajime no Ippo, Naruto et Megalo Box. Comment avez-vous façonné ces séquences ?
Ce sont des années de réflexion, d'essais et de tribulations, à imaginer et à rêver à quoi ça pourrait ressembler, à la manière de trouver l'équilibre parfait entre l'animation japonaise et les prises de vue réelles. Et puis il faut aussi savoir écouter tes tripes, ton instinct. Je pense que de nombreuses valeurs développées dans l'animé sont très similaires aux valeurs fondamentales de notre saga. C’était très amusant de relier les points entre eux, il y a de nombreuses références (il sourit). J’ai aussi reçu toute la confiance de mon directeur de la photographie, Kramer Morgenthau, de mon opérateur caméra Colin Hudson ainsi que de mon coordinateur de cascades et de combats, Clayton J. Barber.
Que penserait le jeune Michael qui a 12 ans tenait son premier rôle dans Les Sopranos du Michael de 2023, dont la première réalisation a été promue pendant le Super Bowl ?
Je pense qu'il serait très fier d’être capable de raconter ainsi une histoire et de réaliser un film à gros budget comme celui-ci. Ce petit garçon de Newark serait très, très fier. Il savait qu'il pouvait le faire.
"Creed IV" aux JO de Paris 2024 ? "Impossible !"
De Fruitvale Station à la saga Creed, en passant par Black Panther, votre collaboration avec Ryan Coogler a forgé une partie de votre route à Hollywood. Diriez-vous qu’il est votre Rocky Balboa ?
Ryan Coogler est mon Ryan Coogler. Il est une grande source d'inspiration pour moi. C'est la première personne qui m'a regardé et qui m'a dit : "Tu sais, mec, toi aussi tu peux réaliser". C’est quelqu’un qui a presque le même âge que moi, qui me ressemble, qui vient d’où je viens. C'était très important pour notre amitié et notre relation que je le rende fier et que je lui rende justice. Je pense que c'est ce que j'ai fait.
L’an prochain, Paris accueille les Jeux Olympiques. Ce serait un bon arrière-plan pour Creed IV, non ?
Ouh, c’est impossible qu’un film soit prêt d'ici là ! Je n’ai même pas encore d’idée. Mais si je ne travaille pas sur quelque chose, j’espère que je pourrais venir en tant que fan, car je n'ai jamais assisté aux Jeux olympiques et j'adorerais revenir à Paris.
>> Creed III, de et avec Michael B. Jordan - au cinéma le 1er mars
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