Après "Sam" et "Avenir", Natacha Lindinger est à l'affiche du film "Entre ses mains".Elle y joue une avocate mariée qui se retrouve entre les griffes d'un mystérieux sculpteur."Avec ma personnalité méfiante, ça ne pourrait pas m'arriver", a confié la comédienne à TF1info.
Changement de registre pour Natacha Lindinger. La comédienne qui a prêté ses traits à la fantasque Sam durant 5 cinq saisons est à l'affiche d'Entre ses mains, ce lundi 5 juin sur TF1. Dans ce thriller réalisé par Vincent Lannoo, elle joue le rôle de Clara, une avocate qui mène une vie paisible à Annecy aux côtés de son mari Damien et de leurs deux enfants. Un soir, elle croise le chemin de Stéphane (Yannick Choirat), un mystérieux sculpteur. Si elle repousse ses avances, elle finit par céder et passe une nuit torride à ses côtés. Sans se douter un instant que cela aura des répercussions dramatiques sur sa famille...
Qu'est-ce qui vous a plu dans ce rôle qui, au premier abord, peut sembler assez commun ?
C'est vrai, et c'était ma première crainte, je ne voulais pas tomber dans le énième thriller avec un homme manipulateur. Mais j'ai eu envie de lire le scénario, car c'était un unitaire et j'aime l'intensité de ce format. Il y a moins de temps morts, on n'étire pas les histoires à tout prix. Mes craintes se sont ensuite effacées lorsque j'ai découvert que le personnage masculin joué par Yannick Choirat est érotomane. Je n'avais pas encore vu de rôles comme ça avant.
Quelle est la particularité de ce genre de personne ?
Ce sont des individus qui sont persuadés qu'on les aime et qu'on ne peut pas se passer d'eux. Au premier regard, au premier sourire ou au premier geste, ils sont convaincus que l'autre est amoureux et qu'il ne peut pas se passer d'eux. C'est un comportement complètement obsessionnel.
Avec un érotomane, la victime est consciente, mais elle n'arrive pas à lutter
Natacha Lindinger
Dans cette fiction, l'héroïne se retrouve prise au piège alors qu'elle semble pourtant heureuse en couple. C'est inhabituel également, non ?
Oui, elle se retrouve embarquée, empoisonnée sans vraiment comprendre pourquoi. C'était très intéressant à jouer. Ça m'a aussi surprise, car je me disais que moi, avec ma personnalité méfiante, ça ne pourrait pas m'arriver. Je pense que je serais une très mauvaise cliente pour une secte ! Sauf que le personnage de Stéphane a ce pouvoir de manipuler et d'hypnotiser l'autre. C'est la différence avec un pervers narcissique, qui manipule ses victimes sans que celles-ci s'en rendent compte. Avec un érotomane, la victime est consciente, mais elle n'arrive pas à lutter.
Les relations entre les hommes et les femmes ont toujours été complexes. Trouvez-vous que c'est encore plus difficile aujourd'hui ?
Peut-être que j'ai eu la chance d'être protégée, ou que j'ai un tempérament qui me met à distance de ces drames-là, mais moi, je n'en ai jamais souffert. À partir du moment où je vois la séduction, où je vois la manipulation, je me méfie. Je mets la bonne distance. Après, je pense aussi que cela a toujours existé, sauf qu'aujourd'hui, on met des noms sur chaque chose. Il y a un terme pour chaque comportement, maladie ou faiblesse. Ça permet d'être plus méfiants.
Il était temps pour moi d'arrêter "Sam", même si cette série était un vrai bonheur
Natacha Lindinger
Clara travaille énormément, au point de délaisser sa famille. Vous avez déclaré sur Europe 1 que votre carrière passera toujours après votre vie de famille. C'est important pour vous ?
Oui, car je n'ai pas envie de passer à côté de moments importants avec ma famille, avec mon fils. Si je le peux, tout en continuant à faire mon métier, je privilégie les moments essentiels, les dates symboliques. Je fais en sorte de ne pas partir trop loin, trop longtemps non plus. Mais ce n'est pas un sacrifice. J'aime mon métier, mais il n'a jamais été prioritaire. Même quand je n'avais pas d'enfants d'ailleurs, à partir du moment où j'avais de quoi vivre, je n'étais pas inquiète si je ne travaillais pas.
Ça vous fait quoi de passer le relais de Sam à Hélène de Fougerolles ?
C'est touchant, parce que je connais bien Hélène et que c'est quelqu'un que j'aime beaucoup. On est très différentes, ça va être intéressant de voir ce qu'elle va faire. Car le but ce n'est pas de faire du copier-coller. Pour ma part, je n'ai pas essayé d'imiter Mathilde Seigner quand j'ai repris le rôle. Et puis, j'aurais fait moins bien. Je me suis juste demandé ce que je pouvais amener. Je pense qu'Hélène va faire pareil. Il était temps pour moi d'arrêter Sam, même si cette série était un vrai bonheur. J'avais fait le tour du personnage.
Vous êtes très discrète sur votre vie personnelle à une époque où tout le monde l'étale. Comment préserve-t-on son jardin secret ?
Ce n'est même pas que j'essaie de le préserver, c'est que ça ne m'intéresse pas du tout (de le dévoiler, ndlr) ! Je n'ai pas Instagram, ni Facebook. J'ai fait ce métier jusqu'à présent sans, et je continue à travailler sans. Après, je ne juge pas, car certains en ont besoin professionnellement. Mais tout cet étalage de la vie privée, je ne sais pas si je trouve cela amusant ou désespérant. Moi, j'ai assez de personnes autour de moi pour exister sans avoir besoin du regard des autres.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info