Olga éliminée de "Koh-Lanta" : "En finale, j’aurais tenu quatre heures sur les poteaux !"

Terrible désillusion pour Olga, l’ultime survivante de l’équipe des jaunes. Après avoir surmonté une vilaine blessure contractée lors de la dernière épreuve d’immunité, l’ex-danseuse du Moulin Rouge est revenue pour le conseil… avant d’être éliminée par ses cinq derniers rivaux dans "Koh-Lanta : le totem maudit". Privée de finale, la jeune femme nous a raconté son aventure avec humour et philosophie…

C’est le pire moment pour être éliminée de "Koh-Lanta", non ? 

Oui, c’est vrai. À la porte de la finale, à la porte de l'orientation, il n’y a pas pire moment. Surtout après tout ce que j’ai traversé jusque-là. 

Sur le moment, on a l’impression que vous avez du mal à réaliser…

En fait je suis partagée. Je viens de sortir d’un ascenseur émotionnel parce que j’ai eu peur de ne pas pouvoir revenir après ma blessure. Du coup je suis à fond, prête à foncer vers l’orientation, les poteaux… Dans ma tête, la survie est tellement présente que je suis prête. Et on me coupe les ailes au moment où je peux aller encore plus loin. Mais je ne suis pas si étonnée que ça parce que je sais que François va voter contre moi, qu'Ambre va le suivre et que je n’ai pas vraiment de poids vis-à-vis des autres aventuriers. Je suis la seule jaune qui reste, je suis sur la sellette depuis très longtemps. Donc ça ne me surprend pas. Mais je suis quand même très déçue.

Vous n’avez pas l’air fâchée contre les autres. Vous cachez bien votre jeu ou c’est sincère ? 

Je n’en veux à personne, c’est pour de vrai. Le seul à qui j’en voulais, en l’occurrence Nicolas, était déjà parti. Pour moi, c’est à cause de lui que certains aventuriers que j’appréciais beaucoup ont été éliminés. En revanche, que François ou Ambre votent contre moi, ça ne me choque pas. C’est leur stratégie et je me dis qu’ils ont bien joué. J’arrive à faire la part des choses et je n’en veux à personne. Ça m’a fait plaisir aussi que Géraldine et Jean-Charles ne votent pas contre moi. En fait, je suis en paix parce que je me dis que c’est le jeu de savoir baisser les armes.

Sans la blessure, si vous aviez passé plus de temps sur le camp avant le conseil, vous auriez pu changer les choses ? 

Disons que j’aurais pu essayer de faire quelque chose. En fait, tout le monde était surpris que je revienne et je crois que ça les a soulagés. Ils se sont dits : "Maintenant on sait contre qui on va voter".

Comme vous l’avez dit, vous avez traversé pas mal d’épreuves depuis le début de l’aventure, avec l’élimination de tous ceux dont vous étiez proche. Est-ce que vous sentiez presque immunisée à l’approche de la finale ? 

Pas du tout, mais alors vraiment pas du tout ! Pas une seule seconde, bien au contraire (Rires). Il y a eu le départ d’Alexandra, de Colin, de Yannick, puis d’Anne-Sophie. À chaque fois, j’étais certaine que je serais la prochaine et c’est mon instinct de survie qui m’aidait à me sauver, en me surpassant sur les épreuves. J’essayais de garder la tête hors de l’eau, mais je me suis toujours sentie en danger.

Vous venez de l’univers de la danse, qui mêle le mental et le sportif. Qu’est-ce qui a été le plus dur sur ce "Koh-Lanta" ? Le physique ou le psychologique ?

Waouh ! C’est justement ça, la complexité de "Koh-Lanta" : les deux sont très sollicités et je ne peux pas dire plus l’un que l’autre. En fait, pour nous, ce n’est pas un jeu. C’est la vie ! L’instinct de survie est tellement présent dans notre corps, c’est juste incroyable. On ressent une telle adrénaline. Il y a aussi les rapports humains. Tout est multiplié par 10 par rapport à ce qu’on imagine.

Les poteaux, c’était fait pour vous, non ? 

Mais je ne rêvais que de ça ! (Rires). Quand je me suis inscrite, je me voyais déjà sur les poteaux. Après, quand ça a commencé, c’était tellement difficile que j’espérais déjà tenir jusqu’au lendemain. Mais sur les poteaux… Désolée, je sais que je ne vais paraître très modeste sur coup-là, mais j’aurais tenu 4 heures s’il avait fallu. Parce que l’équilibre, je suis quand même très forte. Et c’est peut-être aussi la cause de mon élimination.

Les autres savaient que vous étiez imbattable, sans doute…

Exactement ! Et ça me fait plaisir rien que de l’imaginer, vous savez ! (Rires).

Vous êtes devenue très proche de candidats comme Colin et Anne-Sophie. On se fait de vrais amis à "Koh-Lanta" ? 

Mais oui ! Et c’est ça qui est extraordinaire. À partir du moment où on s’est promis qu’on était là les uns pour les autres, je n’ai jamais regretté. On est devenus des amis direct, même si on était aussi des alliés de jeu. Je n’ai jamais pensé qu’ils pourraient me trahir, je leur ai toujours fait confiance, et ça perdure aujourd’hui. J’ai vraiment de la chance de les avoir rencontrés.

Olga, vous avez dansé au Moulin Rouge pendant plus de 13 ans. Où en êtes-vous aujourd’hui professionnellement ? 

J’ai arrêté le Moulin Rouge quelques semaines seulement avant de partir à "Koh-Lanta". Aujourd’hui, je suis toujours danseuse et je prépare une tournée pour donner des masterclass partout en France, en Suisse et en Belgique. Je suis aussi chorégraphe pour des films. Bref, je reste dans mon univers.

Sur quels films avez-vous travaillé récemment ? 

J’ai réalisé des chorégraphies pour Les Folies fermières, de Jean-Pierre Améris, avec Sabrina Ouazani et Alban Ivanov, qui est sorti début mai. C’était une expérience géniale. Je donne aussi des cours particuliers à des acteurs pour les préparer à des rôles dansants… Mais c’est top secret ! (rires).

Est-ce que comme Laurent Maistret, vous rêvez de faire "Danse avec les stars" ? 

Vous êtes la première personne à me poser cette question ! Ma réponse ? Oui, bien sûr ! J’en ai très envie ! Maintenant ça peut devenir mon deuxième rêve. Et comme j’ai réalisé le premier, qui était de faire "Koh-Lanta", tout est possible ! 

On peut lancer le message aux producteurs de l’émission si vous voulez ? 

Dites-leur que je suis prête, que je suis dans les starting-blocks ! (rires).

Plus que pour un deuxième "Koh-Lanta" ? 

Ah, mais "Koh-Lanta", c’est extraordinaire… Si on m’appelle demain pour y retourner, je suis la plus heureuse du monde. Vraiment.