Elle est épatante dans "Smile", le film d’horreur de Parker Finn qui crée la surprise au box-office.Depuis les États-Unis, Sosie Bacon nous a raconté comment elle était devenue Rose Cotter, la psy en proie à une terrible malédiction.La fille de Kevin Bacon et Kyra Sedgwick en a profité pour nous révéler qu'elle passerait bientôt derrière la caméra.
Avec déjà plus de 500.000 entrées en France, Smile est l’un des grands succès de la rentrée, confirmant la popularité du cinéma d’horreur dans les salles, et auprès du jeune public en particulier. Alors que le film de Parker Finn est actuellement en tête du box-office américain, sa vedette Sosie Bacon a pris quelques instants pour répondre par téléphone aux questions de TF1info. Celle qu’on a vue récemment dans la série Mare of Easton a déjà une longue carrière derrière elle puisqu’elle a débuté enfant aux côtés de ses parents, Kevin Bacon et Kyra Sedgwick. À 30 ans, c’est la première fois qu’elle est la star d’un film au cinéma. Et ce n’est sans doute qu’un début…
Smile cartonne un peu partout dans le monde. Le cinéma d’horreur, c’est vraiment universel, non ?
C’est l’une des raisons pour lesquelles j’adore ça. C’est l’un des derniers genres capables de rassembler les gens, peu importe les changements dans une industrie qui évolue si rapidement. C’est bien qu’il y ait ce bastion de plaisir collectif.
Durant les séances, il arrive que le spectacle soit aussi dans la salle. Vous l’avez constaté vous-même ?
Oui, la première fois, c'était lors de la première mondiale à Austin, durant un festival de film d’horreur (le Fantastic Fest, NDLR). C’était génial parce que vous pouviez difficilement trouver un public aussi excité et enthousiaste ! Et puis figurez-vous que je suis retournée voir Smile au cinéma il y a quelques jours. J’y suis allée discrètement, c’était une séance hyper tardive. Et ce qui m’a frappé, c’est à quel point les spectateurs étaient jeunes. On nous disait qu’ils n’allaient plus au cinéma, mais ce n’est pas le cas. J’ai trouvé ça génial.
Dans Smile, vous endossez votre premier rôle principal au cinéma. Comment avez-vous été choisie ? Avez-vous passé une audition ?
Je n’ai pas auditionné, non, et c’était la première fois depuis que je fais du cinéma. Ce qui n’était pas forcément très rassurant parce que lorsque vous êtes pris après une audition, vous savez que vous êtes capable de tenir le rôle. En même temps, je suis contente de ne pas avoir auditionné pour celui-là. Ce qu’on attendait de moi dans ce film, je ne sais pas si j’aurais été capable de l’accomplir dans un contexte différent.
Connaissiez-vous le réalisateur Parker Finn avant ?
Non, on ne se connaissait pas. Mais il a cru en moi, je ne sais pas pourquoi ! (Rires). On s’est rencontrés et je crois qu’on a tout de suite partagé la même vision des comportements humains. Et surtout comment nos expériences, durant l’enfance, peuvent façonner notre vie, pour le meilleur ou pour le pire, comme c’est le cas avec mon personnage. On a beaucoup parlé de toutes ces choses qu’on aborde en thérapie, en fait. Pourquoi les gens se comportent de telle ou telle manière, etc. Je crois que ça l’a beaucoup rassuré.
Il était difficile de s’imaginer dans la peau de cette femme qui voit toutes les portes se refermer face à elle
Sosie Bacon
Ce qui rend le film encore plus inquiétant, c’est justement que vous incarnez une psy, une personne qu’on pense être en contrôle de la situation. Et puis non…
Personnellement je n’ai jamais rencontré un psy qui n’a pas lui-même ou elle-même un "bagage" hérité de son passé. Après tout, comment vraiment comprendre les traumatismes si on n’en pas vécu soi-même ? Peut-être que je me trompe. Je n’essaie pas de faire une généralité, je ne suis pas une experte. C’est juste une réflexion ! (Rires).
Est-ce qu’on peut vraiment répéter la peur ? Ou bien est-ce quelque chose qu’on trouve sur le plateau ?
C’est une très bonne question. L’angoisse, la peur, ça fait partie des choses les plus difficiles à jouer pour un acteur. Parce que c’est tellement viscéral, tellement physique. Ce n’est pas un comportement qu’on peut reproduire comme ça, sur commande. Donc je ne crois pas qu’on puisse vraiment répéter la peur. Mais j’aime bien ça. Pour moi c’est quelque chose qui devient vrai lorsqu’on est coiffée, maquillée, que les lumières s’allument, que les caméras sont braquées sur vous. Il y a cette pression qui s’abat soudain. Je ne serais jamais aussi bonne en répétition que lorsque les caméras tournent.
Un chat (vraiment) récalcitrant
Est-ce qu’il vous est arrivée d’avoir peur ou d’être troublée pour de vrai sur le tournage ?
Je ferais une vraie distinction entre avoir peur et être troublée. Je n’ai pas eu peur dans le sens où j’aurais sursauté comme un spectateur dans la salle. Ces scènes-là sont montées pour provoquer ce genre de réaction, pas au moment où on les tourne. En revanche, est-ce que j’ai été troublée parfois ? Oui, parce que certaines thématiques abordées par le film sont douloureuses et parce qu’il était difficile de s’imaginer dans la peau de cette femme qui voit toutes les portes se refermer face à elle, les unes après les autres.
À l’inverse est-ce qu’il arrive qu’on se marre même en filmant des scènes aussi horribles ?
Absolument ! Je me rappelle du tout premier jour de tournage. Mon personnage revient chez elle après cette fameuse scène avec sa patiente. Elle claque la porte, elle met le verrou et le chat arrive. Ce jour-là, nous avions un dresseur d’animaux sur le plateau, comme c’est souvent le cas. En règle générale, les chiens obéissent au doigt et à l’œil. Mais les chats… pas vraiment. Et donc moi j’étais là, j’essayais de jouer ce moment hyper douloureux pendant que le dresseur rampait à quatre pattes autour de moi. Tout le monde était mort de rire !
Je n’ai pas forcément envie de refaire un film d’horreur maintenant mais j’aime ce genre, alors je ne ferme pas la porte
Sosie Bacon
Vous êtes la fille de deux grandes stars hollywoodiennes, Kevin Bacon et Kyra Sedgwick. Votre père vous a dirigé très tôt dans un film. Avez-vous toujours eu envie de faire le même métier qu’eux ?
J’ai toujours aimé jouer, les émotions qu’on ressent, le fait de réunir les gens autour soi. Ça a commencé pour moi dès les pièces de théâtre à l’école. Mais pendant longtemps, je n’ai pas envisagé ça comme un travail. Je crois que je voulais résister à l’idée de faire comme mes parents. Je me serais très bien vue travailler dans le social, pourquoi pas comme thérapeute. En même temps, ce n’est pas si éloigné du métier d’artiste. Dans les deux cas, il s’agit de comprendre les êtres humains, pourquoi ils agissent comme ils le font. Ce n’est qu’à 19 ans que j’ai décidé d’en faire mon métier. Avec toujours l’idée de construire l’histoire psychologique de mes personnages.
C’est vrai que vous avez emménagé chez vos parents durant le tournage de Smile ?
C’est vrai ! Je suis partie de chez mes parents il y a plus de dix ans, j'en ai 30 aujourd'hui, et lorsque j’ai appris que le film allait être tourné dans le New Jersey, près de New York où ils résident, je me suis dit que ce serait bien pratique d’habiter chez eux. Mais je ne dirais pas que j’ai emménagé. Disons que j’ai séjourné chez eux ! (Rires).
Ils ont vu le film ?
Oui, oui. Ils étaient avec moi à l’avant-première à Austin. Ils ont adoré !
Après Smile, avez-vous envie de tourner d’autres films d’horreur ? Ou bien d'en faire votre unique expérience du genre ?
Il ne faut jamais dire jamais. Vous savez, les acteurs n’ont pas autant le contrôle de leur carrière qu’on pourrait le croire. Il y a ceux qui veulent construire leur carrière, ceux qui veulent faire de l’argent, ceux qui veulent essayer des choses et ceux qui dépendent du regard des autres. Moi, je n’ai pas forcément envie de refaire un film d’horreur maintenant. Mais j’aime ce genre, alors je ne ferme pas la porte.
Le meilleur moyen de contrôle sa carrière, c’est d’écrire et réaliser ses propres films. Ça vous tente ?
Vous savez quoi ? Vous avez raison ! Et je m’apprête d’ailleurs à réaliser mon premier court-métrage, que j’ai écrit moi-même. Ça parle de deux personnes un peu étranges, qui partent en road trip pour assister à l’enterrement d’un ami commun. Ils ont mon âge et je jouerai l’un d’entre eux. Ça parle de la manière dont nous pouvons avoir tendance à réinterpréter le passé en grandissant. Ça va s’appeler What we’ve got wrong.
Smile était un court-métrage avant de devenir un long. Pourquoi pas le vôtre ?
Eh bien, en fait, j’ai d’abord écrit le mien comme un long-métrage. C’était durant le confinement, j’avais du temps et comme j’étais terrifiée à l’idée d’écrire un film, j’ai suivi un cours. Finalement, c'est devenu un court, mais qui sait ? J’envie de faire les choses bien.
>> Smile de Parker Finn. Avec Sosie Bacon, Jessie T. Usher, Kyle Gallner. 1h55. Actuellement en salles.
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