Aurélien est le gagnant de "The Voice 2023" : "Je peux réaliser plein d'autres rêves, je vais me laisser porter"

Son coup de poker a porté ses fruits. Aurélien Vivos, qui utilise désormais son nom de famille, a quitté son emploi de magasinier après avoir décroché sa qualification pour les directs de "The Voice". Quelques mois plus tard, c’est un chanteur "très content" qui enchaîne les interviews pour parler de sa victoire dans l’émission de chant de TF1. Le jeune papa de 34 ans a dormi "même pas deux heures" mais sa voix ne laisse rien paraître. 

Seules des quintes de toux viennent perturber le ténor fan de rock, les restes d’une laryngite contractée la semaine dernière. "Ça me stressait aussi ça. Mais bizarrement, ça s’est arrêté au moment de chanter pendant la finale", nous dit-il au bout du fil. Pour TF1info, le talent de l’équipe de Zazie fait le bilan de sa folle soirée en famille et évoque le projet de tournée qui l’occupera début 2024.

La phrase qui résume le mieux votre aventure, c’est "Prépare-toi parce que ta vie, elle va changer…" Zazie et Mika vous l’ont dit. Elle ressemble à quoi depuis quelques heures, la nouvelle vie d’Aurélien Vivos en tant que gagnant de "The Voice" ?

Pour l’instant, c’est bizarre parce que j’ai toujours la tête dans la finale. Je n’ai pas encore atterri. Je n’ai pas encore conscience de tout le bazar lumineux que ça va être. Je m'en rends compte un petit peu grâce aux vidéos prises dans les communes près de chez moi, qui ont organisé des soirées. Ils avaient installé un écran géant sur la place à Valence-d’Agen et dans la salle des fêtes où je me suis marié au printemps. J’ai vu la réaction des gens quand j’ai gagné. C’est très touchant. Je pense que je percuterai en rentrant chez moi et en reprenant mes marques. 

Votre téléphone a explosé en l’allumant ? 

Honnêtement, j’ai reçu tellement de messages que je n’ai pas tout regardé encore. Je n’y arrive pas. C’est la folie. Je réponds à la famille, aux amis et je n’ai pas encore fini. Rien que ça, c’est fou…

68% des votes, c’est un plébiscite, une évidence. Zazie dit que vous êtes atypique, à 34 ans vous êtes le plus âgé des gagnants de "The Voice". Même Micha, l’autre super finaliste, nous a dit qu’il vous appelait le "Pokémon légendaire". Que pensez-vous que les téléspectateurs ont vu en vous ?

J’essaie de voir ça d’un point de vue extérieur. Je représente le gars lambda, je pense que c’est peut-être ça qui a touché. On est une famille normale, c’est peut-être ça aussi. Je ne sais pas.

Gagner "The Voice" devant votre fille aînée Camille, 6 ans, c’est votre plus belle victoire ?

Oui, oui ! Elle était dans le public… (il s’arrête). Désolé, on fait des photos en même temps. C’est incroyable (il rit). Je reprends, je reprends ! Savoir qu’elle était là avec ma femme et mes parents, c’était merveilleux. Sa réaction a été filmée en direct en plus. J’ai vu vite fait, je n’ai pas encore regardé le replay mais c’était intense. Je ne sais pas quelle vie ça va donner à mes enfants. On va tout faire pour les préserver, qu'elles grandissent tranquillement. Je me dis que si un jour ma fille a des doutes, elle se dira : "Mon papa a gagné 'The Voice'. Ça veut dire que dans la vie des fois, ce n’est pas toujours rose mais il peut y avoir des trucs chouettes". 

Camille était en larmes. Elle vous a dit quoi après l’émission ? 

"Je suis fatiguée Papa" (il rit) Elle était trop mignonne, elle était très contente de faire une photo sur le fauteuil rouge. Elle a eu une pensée pour Micha. À un moment donné elle ne le voyait plus, elle a demandé où il était. Elle était contente aussi de savoir que j’avais son dessin dans la poche. C’est celui qu’elle dessinait dans un magnéto diffusé pendant la demi-finale. Le précédent que j’avais aux Super Cross Battles est passé à la machine à laver… Ça été dur de lui dire (il rit).

"The Voice", c’était un peu "l’inaccessible étoile" que vous chantiez hier. Il penserait quoi le Aurélien qui est repéré grâce à une vidéo YouTube l’an dernier de ce parcours ?

"Inaccessible étoile", c’est totalement ça ! Il y a quelque chose d’assez étrange, je ne vais pas dire paranormal. On appelle ça le fluide avec Véronique (sa manageuse et amie, ndlr). On aurait dit que tout était tracé comme dans une série avec un scénario qui tient la route alors que la vie, ce n’est pas ça. Sauf que c’est comme ça constamment depuis un an. On arrive en finale et on me dit que le dernier titre, ce sera "La Quête". Une chanson de Jacques Brel que j’aime depuis des années. Je me suis dit : "Mais ce n’est pas possible, c’est encore ce fluide qui se poursuit". Je n’aurais pas compris si je n’étais pas arrivé en super finale pour ne pas la chanter. Surtout que c’était avec des cordes, c’était tellement beau. 

Il ne faut pas oublier que tout aurait pu s’arrêter aux Super Cross Battles sans le vote de Mika. Vous diriez que ça a été le tournant de ton aventure ? 

Oui, oui. Ça aurait pu s’arrêter là et ça aurait été assez difficile. Quand je suis arrivé en demi-finale, j’étais heureux de me dire qu’à partir de là, il n’y aurait plus d’injustice. Parce que ce sont les téléspectateurs qui votent et pas 200 personnes dans une salle qui n’ont pas forcément connaissance de notre parcours, de notre personnalité.

Je ne sais pas si vous avez vu cette photo prise par Nikos Aliagas : vous êtes en larmes, dans les bras de Zazie. Votre coach a répété que vous n’aviez pas changé et que "ce sont les grands artistes qui font ça". Mais elle vous a dit quoi à l’oreille ?

On a tellement échangé… Elle m’a dit ce genre de choses-là : "Il faut que tu restes comme tu es, les gens t’aiment pour ça".

Vous avez dit ce matin sur LCI que vous vouliez "mélanger toutes les musiques que vous aimez" sur votre album. Ça pourrait ressembler à quoi ?

J’adore cette image : on prend une boîte dans laquelle on met les sons du dernier album de Muse, on prend du Queen, du Andrea Bocelli, du Josh Groban, du Florent Pagny, du Roberto Alagna. On remue ça, on fait un cocktail en français et on essaie de faire du Aurélien.

L’album va devoir attendre un peu, non ? Car dès l’an prochain, vous partez en tournée…

De janvier à avril 2024, je participe à "500 voix pour Queen". C’est incroyable ! Le 1er avril à Reims, j’avais fait la première date devant 5000 personnes. J’ai cet honneur, cette chance de commencer avec des Zénith et à mon avis, ça va s’enchaîner après. C’est fabuleux !

Une fête est prévue à votre retour dans le Lot-et-Garonne ?

Je ne suis pas très fête. J’irai s’il y en a mais j’ai juste envie de me retrouver dans mon petit cocon à la maison avec les parents, les grands-parents, les copains pour me remettre les pieds sur terre. Je plane un peu là, je pense que c’est ce qu’on vit après une tournée.

Vous avez martelé toute la saison que vous réalisiez rêve après rêve. Patrick Bruel vous a même invité à partager la scène d’un de ses concerts. Le prochain rêve, c’est de collaborer avec Zazie, qui a "déjà une petite idée d'un truc", ou tout simplement de dormir un peu ?

L’émission m’a déjà permis de réaliser plein de rêves. Je me dis que je peux en réaliser plein d‘autres. Je vais me laisser porter.

Vous étiez magasinier, vous voilà vainqueur de "The Voice". Votre objectif, c’est d’en inspirer d’autres à se lancer ?

Franchement, j’espère pouvoir le faire. C’est nécessaire d’être entouré par l’art, que ce soit la musique, le cinéma… Si je peux être la lumière de quelqu’un quelques minutes ou servir d’exemple, faire du bien à quelqu’un… C’est vraiment pour ça que je chante. Je l’ai compris lorsqu’on a donné un concert pour les enfants malades avec l’association Les Petits Princes au Parc Astérix. 

>> Toutes les prestations de la saison sont à revoir sur MYTF1.