HUPPERT BIEN - Isabelle Huppert a reçu dimanche le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique pour son rôle dans "Elle" de Paul Verhoeven, sacré meilleur film en langue étrangère. De quoi laisser augurer le meilleur pour les Oscars.
Isabelle Huppert était notamment en lice pour le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique contre Amy Adams (Premier contact) et Natalie Portman (Jackie), donnée favorite par les pronostiqueurs. C'est finalement la comédienne française qui a remporté le prix.
En recevant son prix dans une robe grise brodée de strass, la comédienne aux yeux verts a chaleureusement remercié Paul Verhoeven de l'avoir "laissée être (elle-même)".
"Il y a des gens du monde entier dans cette salle, de Chine, d'Amérique, d'Europe. N'attendez pas du cinéma qu'il dresse des murs et des frontières", a-t-elle lancé sur la scène de l'hôtel Beverly Hilton où se déroulait la soirée des Globes, dans un message à peine voilé au président élu Donald Trump.
Ce Golden Globe complète la moisson américaine de récompenses que lui a valu ce thriller transgressif de Paul Verhoeven, accueilli par des critiques dithyrambiques. Forte de ce Globe, elle peut espérer une nomination aux Oscars.
#IsabelleHuppert #GoldenGlobes pic.twitter.com/TbERAoGUsK — Romain Le Vern (@RomainLeVern) 9 janvier 2017
Avec Paul Verhoeven, je me sentais en confiance totale
Isabelle Huppert
Dans Elle, Isabelle Huppert incarne Michèle (Isabelle Huppert), une femme que rien ne semble atteindre. À la tête d’une grande entreprise de jeux vidéo, elle gère ses affaires comme sa vie sentimentale : d’une main de fer. Sa vie bascule lorsqu’elle est agressée chez elle par un mystérieux inconnu cagoulé qui la viole et la roue de coups - une scène digne des jeux vidéos qu’elle produit pour son travail. Elle en touche à peine un mot à ses proches et ne va pas se plaindre à la police. A la place, elle s’achète une bombe de gaz lacrymogène, dort avec un marteau, soupçonne un temps son violeur d’être lié à l’histoire qui a brisé son enfance. Alors elle se met à le traquer en retour. Un jeu étrange s’installe alors entre eux. Un jeu qui, à tout instant, peut dégénérer…
Combien d’actrices en France peuvent se permettre, et assumer en regardant tout le monde droit dans les yeux, cette prise totale de risque ? Une seule, la meilleure, Isabelle Huppert qui, des années après nous avoir éblouis dans La Pianiste de Michael Haneke, s’impose une fois encore au-delà de tous les maigres superlatifs. Rendez-vous pour la suite, le 26 février prochain, lors de la 89e cérémonie des Oscars.