Le cinéaste iranien, qui venait d'entamer une grève de la faim, vient d'être libéré de prison.Opposant au régime, il purgeait une peine de six ans de prison depuis l'été dernier.
Le réalisateur iranien réputé Jafar Panahi, emprisonné depuis près de sept mois en Iran, a été libéré sous caution vendredi, a annoncé l'ONG Centre pour les droits humains en Iran. L'artiste a été libéré "deux jours après avoir entamé une grève de la faim", selon le CHRI, tandis que le journal iranien Shargh a publié une photo de Panahi étreignant un de ses soutiens à sa sortie de la prison d'Evin de Teheran.
🔴Le cinéaste iranien #JafarPanahi vient d'être libéré sous caution de la prison d'Evin, à Téhéran, où il était incarcéré depuis 7 mois pour "propagande contre le système". 1/3 pic.twitter.com/761yJwwSSF — LaSRF (@LaSRF1968) February 3, 2023
Jafar Panahi, 62 ans, avait été arrêté le 11 juillet 2022 à Téhéran alors qu’il était venu apporter son soutien au tribunal à deux de ses confrères, Mohamed Rasoulouf et Mostafa Aleahmad, arrêtés quelques jours plus tôt pour "troubles à l’ordre public". Dans un contexte de tensions exacerbées, les autorités ont alors décidé de l’envoyer en prison pour purger une peine de six ans de détention, prononcée en 2010 pour "propagande contre le régime".
Une première grève de la faim en 2010
Lion d’or en 2002 à Venise avec Le Cercle, un film qui dénonce le manque de liberté dans son pays, Jafar Panahi est une figure de l’opposition au régime iranien. En mars 2010, alors qu’il doit participer au Festival de Cannes, il est arrêté avec sa famille, accusé de soutenir le mouvement de protestation contre la réélection de l’ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad. Victime de mauvais traitements, il entame une première grève de la faim et obtient sa libération sous caution le 25 mai.
En décembre 2010, cet ancien assistant d'Abbas Kiarostami est finalement condamné à six ans de prison pour "propagande contre le régime", une peine qui provoque des tensions entre le pouvoir politique et judiciaire. Il reste finalement libre, mais se voit assigné à résidence, avec l’interdiction de réaliser, écrire, voyager ou s’exprimer dans les médias. Ce qui ne l’empêche pas de tourner clandestinement, en numérique ou à l’iPhone.
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