Le Festival d’Angoulême a annulé mercredi l’exposition qu’il devait consacrer en janvier à Bastien Vivès.Une décision prise suite aux menaces qui pèsent sur l’auteur, accusé de faire l’apologie de la pédocriminalité.Sur Instagram, l'intéressé se défend de toute complaisance et estime que les ouvrages incriminés ne sont pas représentatifs de son œuvre.
Bastien Vivès s’explique. Alors que le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême vient d’annuler l’exposition qu’il devait lui consacrer en janvier prochain en raison "des menaces" dont l’auteur de BD fait l’objet, le principal intéressé se défend dans un long message posté ce jeudi sur Instagram.
"Je condamne la pédocriminalité, ainsi que son apologie et sa banalisation. Je condamne la culture du viol et les violences faites aux femmes", écrit-il d’emblée. "Je tiens à exprimer ma solidarité sincère envers les victimes d’inceste et de toutes autres abus sexuels. En aucun cas, mes livres ne doivent être lus sous le prisme de la complaisance envers ces crimes."
Mise en ligne la semaine dernière, une pétition réclamant l’annulation de l’expo baptisé "Dans les yeux de Bastien Vivès" avait récolté plus de 100.000 signatures et reçu le soutien de nombreuses personnalités. L'auteur de 38 ans précise aujourd’hui qu’elle "n’abordait pas ces sujets polémiques, qui ne définissent en rien l’intégralité de mon œuvre".
Ancien élève de l’école des Gobelins, Bastien Vivès est notamment l’auteur de Petit Paul, une BD érotique où il met en scène un petit garçon doté d’un sexe disproportionné. À l’époque de sa sortie, en 2018, plusieurs chaînes de magasins avaient décidé d’en suspendre la commercialisation. Il lui est également reproché une série de propos ambigus dans la presse. "L'inceste, moi ça m'excite à mort", disait-il par exemple dans un entretien en ligne accordé en 2017 au magazine Madmoizelle.
"Mon œuvre est variée", insiste aujourd'hui Bastien Vivès. "Pour celles et ceux qui ne m’auraient jamais lu, la plupart de mes livres évoque la naissance du sentiment amoureux et du désir. C’est le sujet qui m’inspire le plus. Mes quatre livres dits "pornographiques" sont vendus en librairie sous blister, avec un avertissement et une interdiction aux moins de 18 ans. Ils s’inscrivent dans un genre burlesque humoristique."
"Ce ton provocateur, il m’est arrivé de le reprendre parfois, de manière maladroite, dans mes interviews", reconnaît également l’auteur. "On dit parfois de moi que je suis sans filtre, mais à aucun moment je n’ai voulu blesser des victimes de crimes et abus sexuels. Et je tiens évidemment, si mes propos ont pu heurter ces personnes, à leur présenter mes plus sincères excuses."
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- Police, justice et faits diversColère et émoi après le suicide de Lindsay, harcelée à l'école
- InternationalGuerre en Ukraine : les attaques en Russie se multiplient
- Police, justice et faits diversMeurtre d'Iris dans le Morbihan
- SportsMohamed Haouas, international français de rugby, dans la tourmente judiciaire
- Police, justice et faits diversKarine Pialle : mystère autour de la disparition de la mère de famille