REBONDISSEMENT – L’avocat Benjamin Brafman, rendu célèbre en France par l’affaire DSK, a annoncé mercredi qu'il n'assurerait plus la défense du producteur Harvey Weinstein, confirmant une information qui circulait dans la presse américaine en début de semaine.
Il renonce. Ce mercredi 16 janvier, l'avocat américain Benjamin Brafman a annoncé au "New York Post" qu'il renonçait à défendre Harvey Weinstein. "Je me retire", a-t-il déclaré, confirmant une information révélée en début de semaine par le site "The Daily Beast". L'ancien producteur de cinéma a été inculpé en mai dernier par la justice new-yorkaise pour agression sexuelle sur une femme en 2006, et pour des viols présumés en 2010 et en 2013. Une décision qu’il n’a, pour le moment, pas confirmée.
D’après "The Daily Beast", Benjamin Brafman serait entré dans une colère noire lorsque Harvey Weinstein lui a annoncé, la semaine dernière, son intention de prendre contact avec de nouveaux avocats avant la prochaine audience judiciaire qui doit avoir lieu le 7 mars prochain, en vue d’un procès qui pourrait débuter en mai. Une forme de désaveu insupportable pour celui qui était parvenu ces derniers mois à réduire les chefs d’accusations contre son client.
Célèbre en France pour avoir défendu Dominique Strauss-Kahn face aux accusations de Nafissatou Diallo, en 2011, Benjamin Brafman avait à plusieurs reprises critiqué le dossier monté par la justice new-yorkaise contre l’ancien patron de Miramax. Il avait, entre autres, dénoncé des pressions politiques sur le travail des juges, et des policiers incapables, d’après lui, de prouver le caractère non-consenti des relations sexuelles entre son client et les accusatrices de ce dernier.
Payerait-il sa stratégie de communication pour le moins sulfureuse ? En mars dernier, on se rappelle que Benjamin Brafman avait défendu la promotion canapé dans un entretien retentissant au Times. "Si une femme décide qu’elle a besoin d’avoir des relations sexuelles avec un producteur d’Hollywood afin de faire avancer sa carrière, et qu’elle le fait en effet, et qu’elle trouve tout ça dégoûtant, ce n’est pas du viol", expliquait notamment l’avocat qui n'aura, semble-t-il, pas l'occasion de réitérer ses propos au tribunal.
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