L’acteur américain a ému ses fans en apparaissant dimanche au Comic Con de New York, malgré les symptômes de la maladie de Parkinson.Diagnostiqué en 1991, le héros de "Retour vers le futur" est devenu l’un des principaux contributeurs de la recherche scientifique.Un combat qu’il mène grâce à l’amour de ses proches et une pensée positive qui l’aident à surmonter les pires instants.
Parler de la maladie de Parkinson est une chose. En montrer publiquement les symptômes en est une autre. En participant au Comic Con de New York ce dimanche, malgré les tremblements dont il souffre, l’acteur canadien-américain Michael J. Fox, 61 ans, a fait preuve de courage, mais aussi de pédagogie pour les millions d’internautes qui ont découvert les images, diffusées en boucle sur les réseaux sociaux.
Face au public venu l’acclamer avec Christopher Lloyd, son partenaire de Retour vers le futur, l’interprète de Marty McFly a tenu un discours qui peut surprendre, mais qui résume bien son état d’esprit. "La maladie de Parkinson est un cadeau", a-t-il lancé. "Quand je dis ça, les gens me répondent ‘tu es dingue’. Mais oui, c’est un cadeau qui ne cesse de m’apporter. C’est un cadeau et je ne changerais pour rien au monde."
Sincèrement, ma première réaction a été de dire 'Vous avez fait une erreur, vous ne savez pas qui je suis'
Michael J. Fox
Superstar de toute une génération grâce au film de Robert Zemeckis, Michael J. Fox a mis du temps avant d’assumer ses problèmes de santé. En 1991, il a 30 ans lorsqu’il s’aperçoit qu’il souffre de tremblements sur le tournage de la comédie Doc Hollywood. Le diagnostic des médecins est formel : l’acteur fait partie des rares patients qui développent un Parkinson précoce – entre 5 et 10% des cas – avant l’âge de 40 ans.
"Sincèrement, ma première réaction a été de dire 'Vous avez fait une erreur, vous ne savez pas qui je suis". Je me disais que c’était ridicule que cela m’arrive à moi", racontait-il en 2018 dans Closer Weekly. "J’ai paniqué, et j’ai tenté de le fuir. Ma réponse a été de boire beaucoup trop. Je buvais pour y mettre fin, pour faire partir cette nouvelle. Cela a causé des tensions dans mon mariage, qui avait pourtant toujours été génial."
Avec l’aide de son épouse, Tracy Pollan, l’acteur va se reprendre en main. Après trois ans de dépendance, il parvient à arrêter l’alcool. Puis en décembre 1998, alors qu’il se fait de plus en plus rare sur les écrans malgré son immense popularité, il accorde une interview au magazine People pour révéler son combat contre la maladie de Parkinson. Deux ans plus tard, il crée une fondation pour financer la recherche, devenant l’un des plus importants contributeurs financiers à travers le monde.
Grâce à Michael J. Fox et ses donateurs, les scientifiques ont pu développer des traitements expérimentaux qui permettent de repousser les effets secondaires de la maladie et d'améliorer le quotidien des patients. Lui-même en a bénéficié, prolongeant de plusieurs années sa capacité à jouer la comédie. Souffrant de problèmes de mémoire persistants, il a finalement mis fin à sa carrière en 2020.
Si l’acteur garde le sourire en public, il lui arrive encore de traverser des moments difficiles. En 2018, après avoir été opéré une tumeur non cancéreuse à la colonne vertébrale, il sort de quatre mois de rééducation pour réapprendre à marcher lorsqu’il est victime d’une grave chute, dans la cuisine de son appartement à New York. Verdict : un bras cassé et une vilaine dépression qu’il va, là encore, repousser avec son arme de prédilection : l’optimisme.
"L'optimisme est vraiment enraciné dans la gratitude", explique-t-il dans sa biographie, En avant le futur, parue en France chez Kero. "L'optimisme est durable lorsque vous revenez sans cesse à la gratitude. Et ce qui en découle est l'acceptation. Accepter que cette chose soit arrivée, et vous l'acceptez pour ce qu'elle est. Cela ne signifie pas que vous devez l'accepter comme une punition ou une pénitence, mais simplement la mettre à sa place."