Un individu de 21 ans a été condamné à huit mois de prison, dont six mois avec sursis probatoire, pour avoir harcelé en ligne la chanteuse Hoshi.L'artiste a été visée par une campagne de messages haineux et homophobes après avoir embrassé une danseuse sur scène en 2020.L'Internaute a été reconnu coupable de harcèlement moral en ligne.
Les juges seront allés au-delà des réquisitions du parquet. Vendredi 2 juin, un internaute de 21 ans a été condamné à de la prison ferme pour avoir harcelé en ligne la chanteuse Hoshi. Alors que le procureur avait demandé une peine de six mois d'emprisonnement entièrement assortis d'un sursis simple, Maël H. a finalement été condamné à huit mois de prison, dont deux mois ferme et six mois avec sursis probatoire. Il devra également verser 5000 euros de dommages et intérêts à l'artiste de 26 ans.
Le tribunal a reconnu le jeune homme coupable de harcèlement moral en ligne aggravé par le fait qu'il a été commis en raison de l'orientation sexuelle de la victime. Le procès s'est tenu en l'absence du prévenu et de Mathilde Gerner de son vrai nom, la chanteuse expliquant dans une lettre lue par son avocate ne pas avoir "la force" et "l'envie" de "retourner dans cette bulle d'angoisse" créée par les milliers de harceleurs qui "se cachent derrière des pseudos".
Des "paroles en l'air"
Le 14 juillet 2020, alors qu'elle était nommée aux Victoire de la musique, Hoshi avait embrassé sur scène une danseuse après avoir interprété son titre Amour Censure, dénonçant l'homophobie. Un acte qui lui a valu par la suite d'être visée par une campagne de messages haineux et homophobes en ligne. Maël H. avait été identifié comme l'un des auteurs de messages répétés, haineux et homophobes adressés à la chanteuse après son geste militant.
Lors de ses auditions par les enquêteurs, Maël H. avait reconnu avoir envoyé à Hoshi une série de messages la traitant de "grosse truie", "sale gouine" et "sale lesbienne" et avoir créé plusieurs comptes sur les réseaux sociaux dès que l'un était bloqué. Il estimait n'avoir rien écrit de diffamant ni de menaçant, évoquant quelques "paroles en l'air" ou "des messages peu cordiaux". Le jeune homme avait également expliqué avoir voulu "se défouler" car il ne se sentait "pas bien" et s'était étonné que les enquêteurs aient réussi à la retrouver.
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