La "Dope" énergisante produite par Pharrell Williams va faire des addicts

Mehdi Omaïs
Publié le 3 novembre 2015 à 12h09
La "Dope" énergisante produite par Pharrell Williams va faire des addicts

CRITIQUE – Révélé à Sundance, applaudi à Cannes, récompensé à Deauville par un prix du public, "Dope" fait des accros là où il passe. En salles ce mercredi, cette comédie-pop de Rick Famuyiwa suit le parcours de Malcolm, un adolescent noir (super) geek, qui rêve d’intégrer Harvard. Metronews vous donne trois bonnes raisons de tester la marchandise.

► Pour ses personnages exubérants…
Coiffure façon Will Smith dans Le Prince de Bel Air, chemises bariolées, bicyclette orangée… A Inglewood, le quartier chaud de Los Angeles dans lequel il vit, Malcolm détonne, intrigue, laisse perplexe. En bref : il ne passe pas inaperçu. Traînant dans son sillage ses meilleurs amis Diggy et Jibs, cet ado black préfère la geek culture et les études aux gangstas circonvoisins. Incarnés avec un panache inaltérable par des comédiens prometteurs, lesdits héros forment la cheville ouvrière d’une entreprise fourmillant d’idées pop. 

► Pour son récit abracadabrant…
Pour le trio, les emmerdes commencent après l’anniversaire d’un dealer. En cause ? Une quantité conséquente de stupéfiants a atterri dans un de leurs sacs. Sur la base d’un scénario aux 1001 péripéties, inspiré – avec des pincettes – de son propre vécu, Rick Famuyiwa signe une œuvre en perpétuel mouvement. Laquelle est boostée par un montage précis, créant tumulte, tonitruance, cacophonie et autres bacchanales. Soit un furieux nuage énergétique (quoiqu’usant par intermittence), sur lequel on flotte joyeusement au son d’une BO aux petits oignons concoctée par Pharrell "Happy" Williams (également producteur aux côtés de Forest Whitaker).   

► Pour son dégommage des clichés…
A l’instar du récent Dear White PeopleDope a su éviter le piège du film bêtement communautaire en brisant, grâce au marteau de l’humour, tous les clichés sur les noirs et les blancs. Ici, les protagonistes nerdy ne font pas de sport, ne sont affiliés à aucun gang et n’aspirent qu’aux superhéros et à Harvard. Les situations extraordinaires auxquelles ils se confrontent avec maladresse permettent ainsi de brouiller les schémas identitaires prémâchés, les érigeant progressivement en figures universelles, maîtres-étalon d’une coolitude qui ouvre toutes les portes. Surtout celle du succès.   

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Mehdi Omaïs

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