La monumentalité ou Picasso dans l’espace public

Publié le 11 mai 2016 à 16h28
La monumentalité ou Picasso dans l’espace public

Les dernières productions plastiques de Picasso concrétisent un rêve
cher à l'artiste : que sa sculpture accède à la monumentalité et gagne l'espace public.

Au cours de l’été 1927, lorsque Picasso imagine les Métamorphoses, il exprime un désir qui ne le quittera jamais : créer des sculptures monumentales exposées dans l’espace public. Son carnet de travail de l’époque présente ainsi des dessins de baigneuses qu’il souhaiterait voir devenir une série de monuments répartis le long de la promenade de la Croisette, à Cannes. Mais le projet reste à l’état d’esquisses et Picasso doitt attendre la fin des années 1950 et sa rencontre avec Carl Nesjar pour concrétiser sa volonté de dimension publique.

Transposition à grande échelle
Le sculpteur et peintre norvégien met, en effet, à la disposition de Picasso sa technique de la bétogravure, grâce à laquelle l'agrandissement en béton imite le dessin de la sculpture originale par projection de sable soufflé sur sa surface. Présentée à l’exposition Picasso.Scultpures à Paris jusqu’au 28 août, La Femme aux bras écartés (1962, 540 x 500 cm) est un exemple de ce passage entre sphère privée et espace public : la maquette en carton plié est transposée à l'échelle, puis agrandie en tôle, avant d'accéder à la monumentalité dans sa version en béton gravé.

Dans les années 1960, plusieurs productions de pièces monumentales voient le jour, dont Tête de femme qui atteint 15 mètres de haut. Par ce biais, l’artiste trouve le moyen d’imposer ses sculptures qui, contrairement aux œuvres dites « nobles », n’étaient pas en bronze, mais faites de pierre, béton et fer.


La rédaction de TF1info

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