BRANLE-BAS DE COMBAT – Laurent Delahousse était invité sur France Inter ce jeudi matin. L'occasion pour le présentateur des JT du week-end de France 2 d'évoquer le projet de fusion des rédactions de France Télévisions mené par Michel Field.
La colère gronde à France Télévisions. Invité sur France Inter ce jeudi matin, Laurent Delahousse a évoqué le malaise qui règne actuellement au sein des rédactions de France 2 et de France 3. En cause : la naissance prochaine d'une nouvelle chaîne d'information en continu baptisée France Info, qui implique la fusion des rédactions des chaînes publiques et une collaboration avec la radio France Info.
"Ces rédactions ont chacune leur histoire, leur ADN. C'est compliqué, c'est difficile de demander aujourd'hui à France 2 et à France 3 de travailler très très vite ensemble. A France 2, on nous a toujours demandé d'être meilleurs que France 3. C'est normal. On a toujours travaillé pour avoir la meilleure information pour le 20 Heures et de ne pas la confier au 19/20", a déclaré Laurent Delahousse.
Une motion de défiance contre Michel Field ?
Pour l'heure, c'est Michel Field qui cristallise les mécontentements. Nommé en décembre dernier patron de l'information, il pourrait écoper d'une motion de défiance, qui fera l'objet d'un vote la semaine prochaine, alors que ses méthodes et ses propos sont qualifiés de "brutaux".
"Cette rédaction a raison de s'exprimer. Je n'en suis pas le porte-parole, je ne suis pas syndiqué. Je suis à l'écoute de leurs revendications, j'incarne leur travail. C'est un privilège", a expliqué Delahousse qui a déploré à demi-mot d'avoir connu en dix ans 3 présidents de France Télévisions et 4 directeurs de l'information différents.
Audrey Azoulay interpellée
"Serez-vous la ministre qui recréera l'ORTF?", se sont, par ailleurs, interrogés les sociétés des journalistes de France 2, France 3 et FranceTV Info dans une lettre ouverte adressée à la ministre de la Culture, Audrey Azoulay. Selon eux, dans ce projet "il est difficile de ne pas voir une fusion déguisée, prélude au mariage de Radio France et France Télévisions".
"Aujourd'hui, à France Télévisions comme à Radio France, le service public se distingue par une offre riche et plurielle. Demain, cette diversité disparaîtra, de fait, sous la marque unique France Info", s'alarment les journalistes du groupe public.
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