Laurent Ruquier : "J'imagine qu'on ira au moins jusqu'en juin"

Publié le 19 janvier 2014 à 15h15
Laurent Ruquier : "J'imagine qu'on ira au moins jusqu'en juin"

INTERVIEW – Laurent Ruquier réussira-t-il à sauver la case de l'access prime time de France 2 ? C'est en tout cas ce qu'il va essayer de faire à partir de ce lundi, à 18h30, avec "L'émission pour tous". Le programme remplacera "Jusqu'ici tout va bien", présentée par Sophia Aram et déprogrammée faute d'audience. Pour metronews, l'animateur évoque le projet le plus attendu de cette rentrée télé.

Pourquoi avoir accepté de reprendre cette case, très risquée en termes d'audience ?
J'ai accepté par goût du challenge, de l'aventure. J'ai 50 ans. Si je ne fais pas ça maintenant, je ne le ferai jamais. Je n'ai pas hésité une seconde. Personne ne refuserait une tranche 18h30-19h50 sur France 2, en quotidienne.

Il y a quelques années, vous aviez déjà occupé la case de l'access sur France 2 (ndlr, On a tout essayé, On ne demande qu'à en rire). Comment appréhendez-vous la "guerre" qui s'annonce ?
Mon but est de grappiller un peu audience. Mais c'était déjà le cas à l'époque. La différence est que les audiences sont beaucoup plus facilement rendues publiques aujourd'hui qu'auparavant. Mais c'est très bien. Au contraire, ça m'arrange.

Comment expliquez-vous cette course à l'audience ?
Il y a des chaînes nouvelles, sur la TNT, qui ont besoin de se faire connaître et de montrer qu'elles sont en progression. Ce qui est normal. Les téléspectateurs veulent aussi savoir. On est dans une société où le résultat compte. Parfois, les gens sont plus au courant que vous de vos audiences ! En même temps, il faut se méfier des tweets et des réseaux sociaux. C'est un instrument formidable, mais qui n'est en rien représentatif de l'audience. Vous pouvez avoir un nombre incalculable de tweets sur les réseaux sociaux et faire 6% de parts de marché, et l'inverse. Il faut relativiser. L'important sera le résultat au fil des jours.

Quels sont alors vos objectifs d'audience ?
Mon souhait est de démarrer autour de 10%. J'espère grimper petit à petit. Si on fait moins, il y aura un gros travail pour réussir à atteindre les objectifs.

Et si ça ne marchait pas ?
On ne peut pas tout changer du jour au lendemain, à moins de rediffuser Derrick et Rex. J'imagine qu'on ira au moins jusqu'en juin. Mais si l'émission ne marche pas et que la chaîne veut arrêter, je ne serais pas du genre à squatter la case. Quand les audiences sont mauvaises, nous sommes les premiers malheureux. On est bien plus content de rester dans son lit et ne plus produire une émission que personne ne regarde.

"Il y aura un côté forum, débat"

Le concept de votre émission est un peu flou. Pouvez-vous donner plus de détails ?
Justement, pas trop quand même. Je pense qu'il faut que les téléspectateurs découvrent une partie de ce qu'ils verront lundi soir. L'émission est liée à l'actualité chaude. Il y aura une participation du public, qui sera très présent dans le programme. Il pourra s'exprimer et même contredire mes pensionnaires. Il y aura un côté forum, débat. Les nouvelles têtes de l'émission seront avant tout celles des Français.

Est-ce un besoin pour vous de toujours vous entourer de chroniqueurs ?
Non. Sur On n'est pas couché, ils ne sont que deux et tout va très bien. Au théâtre, j'écris tout seul. Mes journées étant déjà bien remplies par la radio, tous les jours, et l'hebdo d'On n'est pas couché, je me voyais mal endosser une quotidienne supplémentaire avec cette responsabilité seule sur mes épaules. Avoir une bande de chroniqueurs, ça va m'aider au quotidien. Quitte à avoir une bande, autant le faire avec celle qui bat en ce moment des records d'audiences sur Europe 1 (ndlr, On va s'gêner !).

Certains de vos chroniqueurs officiaient dans Touche pas à mon poste sur D8. A-t-il été facile de les débaucher ?
En fait, ils sont revenus au bercail. J'ai toujours travaillé avec eux. En ce qui concerne Jérémy Ferrari, on l'a aidé à le faire connaître pendant 3 saisons dans On ne demande qu'à en rire. Avec Annie Lemoine, on a fait ensemble 7 ans de télé et de radio. Le troisième est Stéphane Bak, qui a dû participer une fois à l'émission de Cyril Hanouna. En revanche, il est passé une dizaine de fois dans mon émission de radio, l'année dernière. C'est juste un retour vers leur papa.

Vous serez donc tous les jours sur France 2. N'avez-vous pas peur de la surexposition ?
J'ai laissé tranquille les gens plus d'une saison et demie. On ne me voyait le samedi soir qu'entre 23h00 et 2h du matin. On ne peut pas dire que j'étais omniprésent. Stéphane Bern ou Nagui et Cyril Hanouna, eux, on les voit beaucoup plus que moi. Ce n'est pas un problème pour eux. Pourquoi est-ce que ce serait un problème pour moi ?

Cyril Hanouna a annoncé qu'il comptait venir vous défier dans la case du samedi soir. Qu'en pensez-vous ?
Je l'attends avec impatience ! Il a raison de le faire. Il est très malin. Pour se grandir, on a toujours intérêt à se mesurer à plus grand que soi (rires). 


La rédaction de TF1info

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